Barry Lyndon : quand le cinéma devient une oeuvre d’art

plyndo8.jpg

Barry Lyndon, par sa condition humaine et dramatique, sa recherche visuelle, son raffinement esthétique et ses costumes, est une magnifique épopée. Chaque plan est un régal pour les yeux, chaque lac, chaque forêt, et pour ainsi dire chaque branche est filmée avec une telle perfection, que cela en devient une véritable oeuvre d'art…

Orchestré par une musique tellement sublime…qu'elle en devient acteur.

L'oeuvre de Stanley Kubrick est d'une richesse. Barry Lyndon, malgré un échec commercial incompréhensible (hormis en France), est un monument du septième art, visuellement nous atteignons les sommets de la perfection…

Si Haendel avait pu entendre sa musique sublimée par Stanley Kubrick, dans une mise en scène grandiloquente. Ses partitions accompagnant des plans aussi grisants, que des tableaux de maître. Ses portées jouées avec langueur, pour conter l'histoire, la gloire puis la déchéance, d'un personnage désormais mythique. Ses notes appuyant, graves et cruelles, la morale froide d'une fable implacable, qui s'achève dans la décadence et la tristesse. La Sarabande personnifie la Mort…dramatique résonnance, qui nous prend littéralement aux tripes. Bien évidemment, le trio pour piano de Schubert, apporte au long métrage, une touche bien différente…Envoutante, étalant un romantisme (dont Barry est dépourvu, poussé par l'ambition)…Vivaldi, le folklore irlandais apportent une touche de magnificience à l'oeuvre.

A chaque ascension…correspond une décadence, qui arrive comme une fatalité, et tombe tel un couperet. Ryan O'Neal devient la marionnette du narrateur. Sonb parcours à travers l' Europe, d'un homme qui va se déshumaniser au fur et à mesure de ses rencontres et de son escalade des échelons de la société…à la fois un être organique…et artificiel.

A la manière du Candide d'un certain Voltaire…

Que dire de la lumière naturelle…L'emploi des torches et des bougies crée souvent des halos irréels, qui contribuent à la magie qu'exerce ce film.  La perfection rigoureuse dans la restitution de l'atmosphère de l'époque, le plus touchant dans le déroulement de son intrigue est le portrait psychologique des principaux protagonistes de son film. La grace de Marisa Berenson..dommage qu'il faille attendre pratiquement 90 minutes…avant son apparition.

Il faut bien une conclusion à cet article.

Finalement Barry Lyndon n'est pas un film…mais une oeuvre d'art, intemporelle et immortelle…plyndo11.jpg