Un café contre un baiser…

A l’heure où les monnaies locales (« monnaie de lien, monnaie du bien ») ont plutôt bonne presse, où les S.E.L (systèmes d’échange local) réveillent l’ »humain », à l’heure où naissent les cafés « en attente » (deux cafés commandés, un consommé, un laissé en attente pour un client «nécessiteux »), à l’heure des « câlins » généreusement distribués dans la rue, voilà qu’un café français vous propose de siroter gratuitement votre petit noir…  Il y a un piège, dites-vous ? C’est pour « noyer le poisson » ? On vous faire boire la tasse après… ? Même pas ! Bon, il y a juste une petite condition… Mais pas contraignante ma foi : Vous venez en couple et devez faire un bisou à votre ami(e)…  Un moment sucré, c’est mieux qu’une addition salée, non ?

Alors, vous en avez marre de mettre la main à la poche… ? Partez donc au pays des kangourous…! C’est en effet à Sydney que le concept fait recette ! Le « Métro St James » fait du mois de juin le mois des amoureux ! Un baiser, contre un café, tous les jours, entre 9 heures et 11heures ! Comprenez bien : Vous ne pourrez en aucun cas embrasser la serveuse, vous ne serez pas obligé non plus de rouler une pelle au cuisinier, ni au patron (un Normand) ! Non ! Seule la personne qui vous accompagne bénéficiera de votre tendresse… Le but est de se bécoter sans gêne aucune, tout naturellement ! Gare au simulacre de baiser, cependant! Trichez, et vous paierez… ! Le « french kiss » n’est pas obligatoire, précise t-on…

Le romantisme français est donc au menu, en Australie. Le marketing est bien là, lui aussi… Eh oui, hein, un bien joli coup de pub, tout cela ! L’établissement est ouvert depuis le mois de mars seulement et la vidéo postée sur YouTube a déjà été vue 300 000 fois, en quelques jours… Le bar ne désemplit pas, et des tourtereaux se posent sur toutes les chaises…

Et si cette initiative traversait des frontières ?

Ah, l’amour…   What else ?…

Bon, c’est bien beau tout ça, mais on ne nous dit pas ce qu’il advient des consommateurs célibataires…

On ne sait pas non plus si l’avenir des amoureux se lit dans le marc de leur café…