Cameroun : la descente aux enfers se poursuit pour le S.D.F

L’ouverture démocratique des années 90 au Cameroun a favorisé la naissance de nombreux partis politiques. Ainsi, à ce jour, le pays ne compterait pas moins de 300 formations politiques reconnues. Toutes choses qui laissent croire que le Pays de Paul Biya est une véritable « Démocratie ». Et pourtant ! Car, cette multitude de partis n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Si la maturité politique d’un pays se mesurait tout simplement à travers le nombre de partis politique qu’il dispose, le Cameroun serait à ce jour un Etat démocratique au sens plein du terme. Que non ! Car, dans un environnement marqué par les égoïsmes des uns et des autres, la création d’une formation politique est devenue l’un moyens de positionnement les plus prisés par  les hommes politiques camerounais.

Et, jusqu’ici, dans cet univers très malsain, le Social Démocratic Front (SDF) de Ni John Fru Ndi, pouvait encore se targuer d’être l’une des rares formations politiques à pouvoir causer des insomnies au Rassemblement Démocratique du Peuple Cameroun du Président Paul Biya au pouvoir depuis 1982. Mais, depuis quelques années, ce grand parti anglophone n’est devenu que l’ombre de lui-même.

Au lendemain des élections Présidentielles de 1992, certains spécialistes voyaient en Monsieur Fru Ndi le prochain Président du Cameroun. Ceci, parce qu’il s’en était sorti presque au coude à coude avec le candidat Paul Biya. Mais, John Fru Ndi ne saura pas tenir face à un Paul Biya de plus en plus « gourmand » et malin. C’est ainsi qu’au fil des années, le Social Démocratic Front cédera plusieurs de ses bastions imprenables au parti au pouvoir, au point de se retrouver aujourd’hui à  l’assemblée nationale avec seule une dizaine de députés sur les 180 que comporte cette chambre. Plus loin, tout récemment, sans  l’intervention du parti au pouvoir, le parti de la balance ne disposerait d’aucun sénateur. Déjà que son Chairman a perdu les élections dans son propre fief du Nord-Ouest.

Et, tous les spécialistes s’accordent sur le fait que le S.D.F souffre aujourd’hui du vieillissement de sa classe dirigeante. Car, après toutes ces désillusions, Monsieur Fru Ndi et sa bande devraient avoir le courage de céder la place aux jeunes méritants, et non à son fils comme il l’a fait ces jours.

En effet, l’on a apprit cette semaine que le fils ainé du leader du Social Démocratic Front a été investi tout récemment pour représenter le parti aux prochaines élections législatives et municipales dans la municipalité de Bamenda 2. Un choix encore maladroit de la part de John Fru Ndi !