Examens officiels au Cameroun : le phénomène de substitution de candidats est de retour !

Dans un pays où le diplôme passe avant la compétence, les gens sont souvent prêts à tout pour s’octroyer le précieux « papier ». Ainsi, que l’on soit au sein de la fonction Publique ou dans les sociétés privées, le seul critère mis en avant lors du recrutement est le niveau d’étude. À chaque session d’examen officiel au Cameroun, il n’est pas rare de retrouver dans les salles de composition des travailleurs émanant des secteurs d’activité divers (armée, emploi civile, ou même des hommes d’affaires à la quête de diplômes pour consolider leurs dossiers de demande de visas).

Seulement, dans cette quête effrénée du diplôme, les adeptes du moindre effort se refusent d’aller « composer » comme tous les autres, et choisissent d’emprunter un chemin à priori facile, mais tout de même risquant : celui  de la substitution des candidats .Une méthode qui consiste pour un jeune étudiant d’aller passer un examen au nom d’une autre personne contre une certaine somme d’argent. Et, pour être à l’abri  de tout risque, celui-ci choisi un centre d’examen situé bien loin de sa ville de résidence.

Cependant, avec les efforts consentis par le Ministère des Enseignements Secondaires, le phénomène avait déjà en ces dernières années connu un net recul. Ce n’est que pour cette session 2013 que le phénomène a resurgie. Notamment pour l’examen du Brevet d’Etude du Premier Cycle (B.E.P.C). Un diplôme qui est devenu un bon barrage pour les candidats à un recrutement au sein de l’armée.

Par le passé, le seul diplôme requis lors des recrutements militaires (soldats) au Cameroun était le Certificat d’Etude Primaire. Mais, depuis quelques temps, il n’est plus possible de devenir soldat de rang avec son CEP ; mais plutôt avec le BEPC. Et, de nombreux jeunes, ne se faisant pas confiance, se trouvent contraints de faire appels aux « mercenaires », pour qu’ils viennent composer pour eux.

Pour cette session 2013, l’on a dénombré plusieurs cas de substitution de candidats  au BEPC dans les régions du Centre, de l’Ouest et dans la partie septentrionale du pays. À Foumban par exemple, on a enregistré près d’une centaine de cas.  Une situation bien embarrassante pour un système éducatif qui se fraye encore un chemin sur la scène internationale.

 

Afrique : que vaut la vie pour l’africain ?

 

L’Afrique est un continent sur lequel l’être humain a toujours  constitué pour son vis – à – vis un danger permanent. Et ceci, depuis la nuit des temps. Du cannibalisme aux génocides en passant par la colonisation et la traite négrière dans lesquelles les africains ont joué un rôle déterminant, le continent berceau de l’humanité a connu presque toute les formes les plus cruelles de bêtises humaines. Toutes choses qui expliqueraient en partie le retard qu’accuse le continent sur tous les plans.

Au lendemain de la colonisation occidentale, plutôt que de regarder dans la même direction afin de mettre sur pied et au plus vite des nations fortes, les africains ont vite fait de se lancer dans des petites querelles tribales qui ont fait des ravages dans de nombreux pays de l’Afrique subsaharienne.  Pire encore, la démocratie qui dans son concept originel est un facteur de paix, reste jusqu’à ce jour pour de nombreux pays africains la « buchette d’allumette » qui met régulièrement le feu au poudre. Et, dans tous ceci, c’est les pauvres populations qui payent le lourd tribut. Ces dernières dix années, les conflits pré et post-électoraux ont causé la mort à pas moins  d’un million de personne sur le continent (Zimbabwe, Kenya, Guinée, Côté d’Ivoire…). Et tout ceci, à cause des égoïsmes des uns et des autres. Aussi, par ce qu’ici, plutôt que d’ouvrir un débat avec son adversaire, on préfère l’éliminer physiquement, pour se passer une fois pour toutes de lui ! Comme pour dire que pour lui, la vie humaine ne vaut absolument rien.

En regardant l’attention qu’accordent les occidentaux à la vie d’une personne, l’on est tenté de se demander s’ils sont plus humains que les africains. Car à l’occasion d’une simple prise d’otages d’occidentaux à l’étranger, c’est généralement tout le pays qui est en ébullition. Aussi, le pays met – il  tout en œuvre pour que ses « fils » aient la vie sauve. Pire encore, sur le continent africain, certains comportements portant directement atteintes à la vie de l’être humain continuent d’être tolérés. C’est le cas des crimes rituels qui font actuellement des ravages dans de nombreux pays d’Afrique. En Afrique de l’est par exemple, l’albinos est devenu presqu’un animal que chaque égorge pour ses incantations magique. Au Gabon et au Cameroun, il ne passe aucun mois sans que ne rencontre dans une broussaille des corps de jeunes enfants mutilés. Tout ceci, au nom d’une« richesse » supposée que sont censés apporter ces crimes rituels !

C’est donc le lieu ici pour nous d’interpeller la communauté internationale et surtout les organismes de défense des droits de l’homme, afin qu’ils viennent en aide aux journalistes et communicateurs africains, afin de les aider à sensibiliser les uns et les autres sur le caractère sacré de la vie humaine.

 

Cameroun : la Radio Siantou a un nouveau chef de chaine

La Radio Tiemeni Siantou est l’une des Radio privée les plus écoutée dans la capitale camerounaise. Ceci, parce qu’elle présente une grille de programme très alléchante. Aussi, la Radio du milliardaire Lucien Wantou Siantou a cette particularité de choisir les invités de ses différentes émissions avec beaucoup de soin. Seulement, depuis quelques mois, la RTS  n’est devenue que l’ombre d’elle-même avec des départs en cascades parmi ses journalistes et animateurs les plus brillants à l’instar de Paulin Mballa, Ghislain Pierre Essono, Serges Tamba, Serges Aimé Bikoe, Eugène Messina, Emanuel Jules Ntap et bien d’autres.

Des démissions spectaculaires dues aux conditions de travail devenues très difficiles de ce côté. Surtout depuis que le fils du promoteur de la Radio a décidé de prendre les choses en main. Egalement, depuis un bon bout de temps, la Radio Tiemeni Siantou vivait sans chef de chaine. Ce n’est que cette semaine que l’on a appris qu’un nouveau chef de chaine a finalement été porté à la tête de ce média. Et, une fois encore, le promoteur de la radio de Vogt-Mbi a porté le choix sur quelqu’un bien connu des milieux médiatiques au Cameroun.

Jean de Dieu Ayissi puisqu’il s’agit de lui est un journaliste autodidacte qui a fait ses preuves dans une radio rurale du département de la Lekié à proximité de Yaoundé. Aussi, bien qu’enseignant de formation, Monsieur Ayissi collaborait avec de nombreux organes d’information camerounais.  Et, ceux qui le connaissent disent de lui qu’il est «un homme rigoureux, surtout envers lui-même, à la recherche permanente du consensus et qui s’emploie à défendre les valeurs humaines». Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé en Espagnol et titulaire d’un master professionnel de  l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC),  c’est une tête bien faite qui trône aujourd’hui à la tête de la Radio Tiemeni Siantou. Ses premiers chantiers devraient notamment porter  sur la revalorisation des conditions de travail, le recrutement d’un personnel suffisamment qualifié, et l’acquisition d’un matériel plus performant.

Toutefois, Monsieur Jean de Dieu Ayissi ne peut bien réussir sa mission que si les promoteurs de la Radio lui laissent les mains libres.  Car, la Radio des majors a besoin de retrouver ses lettres de noblesse. Et, avec quelqu’un de la trame de JD Ayissi, cela est possible !

 

Cameroun : ces jeunes qui font « honte » à leurs familles !

Le rêve de chaque famille lorsqu’elle envoie son fils à l’Ecole est que celui-ci puisse dans quelques années quitter le domicile familial pour fonder lui-aussi sa propre famille, et voler de ses propres ailes. Malheureusement, depuis quelques années, cela relève d’un vieux souvenir pour les camerounais. Car, le fait de faire de longues études ou même de suivre une formation professionnelle ne garantit plus à un jeune camerounais un avenir radieux comme par le passé. Pire encore, même ceux ayant suivi une formation dans ce qui était jusqu’ici considéré comme « grandes écoles » n’ont aucune chance sur le marché très restreint de l’emploi.

Ainsi, en dehors des « produits » de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature et des Ecoles Normales Supérieures qui sont automatiquement recrutés à la fonction Publique, les autres grandes écoles étatiques camerounaises ne sont en réalité que des pépinières de chômeurs ; en ce sens qu’au terme de leurs formations, les « produits » de ces autres écoles sont abandonnés à leurs tristes sorts.

En Février 2011, les autorités camerounaises ont lancé une opération de recrutement de 25.000 jeunes à la fonction publique. Une opération qui était censée réduire considérablement le chômage en milieu jeune. Seulement, à son terme, cette opération s’avérera n’être qu’une poignée de sable dans la mer.

 En effet, selon les spécialistes, le taux de chômage au Cameroun oscillerait entre 50 et 70 % au sein de la population active. Aussi, plus de 90 % des jeunes en activité ne feraient que dans l’informel. Un secteur informel qui est devenu de loin le premier employeur du pays.

De ce fait, vendre de l’eau en sachet, faire le « bensking » ou se prostituer est devenu le principal refuge d’une jeunesse camerounaise désœuvrée et abandonnée à elle-même. Et, curieusement,  sous le regard impuissant des autorités. Plus grave encore, depuis 2011, aucun autre recrutement n’a jamais encore été envisagé au sein d’une fonction publique vieillissante et gangrenée par une corruption endémique.

Jusqu’ici, les seuls recrutements organisé très régulièrement sont ceux au sein de l’appareil sécuritaire de l’Etat. Tout ceci, alors que les jeunes infirmiers diplômés de l’Etat, les Instituteurs et pleins d’autres jeunes sortis des écoles de formations croupissent dans une galère indescriptible. Vivement que Monsieur Ange Michel Angouing le Ministre de la Fonction Publique du Cameroun prenne ses responsabilité en organisant lui-aussi des recrutements à la fonction publique comme le faisaient ses prédécesseurs.

*Photo nkul-beti-camer.com

 

C.P.I : les dessous de l’affaire Gbagbo

L’on a appris cette semaine que les trois magistrats chargés d’apprécier la culpabilité de l’ex-Président Ivoirien Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale ont estimé les accusations de « crime de guerre » et « crime contre l’humanité » retenus par la procureur de ladite cour non fondées, et l’ont par conséquent invité à apporter d’autres preuves plus convaincantes. Aussitôt, Madame Fatou Ben Souda (la procureur) a déclaré détenir encore suffisamment d’éléments susceptibles d’inciter ce collège de juges à ouvrir un procès Gbagbo à la Haye.

Sur place en Côte d’Ivoire, le parti de Laurent Gbagbo a très vivement salué la décision de ces trois juges, non sans inviter la C.P.I d’accorder enfin une liberté provisoire à son « père fondateur ». Quant aux actuelles autorités ivoiriennes, elles se sont dites confiantes, parce que disent-elles, le bureau de la procureur ne manquera pas de trouver des éléments pour « garnir » le dossier de celui qu’elles ont toujours présenté comme un « mauvais perdant ».

Cependant, sans toutefois prendre partie pour l’un ou l’autre camp, il convient de reconnaitre que la Cour Pénale Internationale vit depuis quelques temps une crise de légitimité sans précédent. Toutes choses qui ont poussées récemment l’Union Africaine de l’inviter à abandonner les poursuites engagées contre l’actuel Président Kenyan Uhuru Kenyatta ainsi que son vice Président, pour laisser le soin à la justice kenyane d’enquêter sur les crimes qui sont reprochés à ces deux personnalités kényanes.

Le fait par ces trois juges de la Cour Pénale Internationale « d’innocenter » l’ancien homme fort du pays des éléphants peut donc sonner comme une façon pour cette juridiction internationale de « recrédibiliser » son image aux yeux des africains. Surtout quand on sait que la CPI depuis sa création à fait de l’Afrique son seul territoire de prédilection. Ce que ne veulent plus supporter les Etats Africains. Egalement, un « blanchiment » de Laurent Gbagbo à La Haye ne surprendrait personne, dans la mesure où tout ce qui lui est reproché a été commis dans un contexte politique très confus. Reste donc pour la Cour Pénale Internationale de continuer dans cette même lancée, si elle entend être une justice neutre et impartiale.

 

Syrie : l’intouchable Assad !

Voilà un peu plus de deux ans que la Syrie vit ce qui convient d’appeler désormais la guerre civile. Et, pourtant, dans ses débuts, rien ne laissait penser que « le printemps arabe Syrien » se transformerait en un tel drame. Ceci, au regard de la facilité avec laquelle les Tunisiens, les Egyptiens, les Yéménites et même les Libyens avaient réussi leur « part » de révolution. Plus grave, au fil des jours, tout semble tourné en faveur de Bachar Al-Assad. Même les positions qui lui avaient été  prises par les rebelles  sont  progressivement reconquises par ses hommes. La dernière à être retournée dans son escarcelle étant la ville de Kourssel limitrophe au Liban, qui a été reprise ce mercredi 05 juin 2013 par les soldats loyalistes à l’homme fort de la Syrie.

Et, sur le terrain, malgré leur détermination, les insurgés semblent dépassés. Ceci, sous le regard impuissant de la communauté internationale. Elle, qui précipitamment était descendue  en Libye aider les « révolutionnaires » à chasser Mouammar Kadhafi du pouvoir. Mais alors, l’on se demande ce que craignent les grandes puissances sur Bachar Al-Assad. Pourtant celui-ci ne cesse de leur lancer des défis. Le dernier en date étant l’utilisation des armes chimiques !

En effet, ce mardi 04 juin, le Ministre Français des Affaires Etrangères Laurent Fabius a indiqué dans un communiqué que selon des analyses faites sur des échantillons ramenés de la Syrie,  du gaz sarin a bien été utilisé par les hommes de Bachar Al-Assad. Aussi, le chef de la diplomatie française a ajouté que ces prélèvements réalisés sur des échantillons rapportés par des journalistes du Monde de la région de Damas montrent la présence d’acide isopropyle et méthylphosphonique (métabolite de sarin) dans les urines de trois victimes. Et, il est donc désormais certain que l’armée syrienne a eu recours à ces armes non conventionnelles. Franchissant ainsi la ligne rouge tracée par Barack Obama. Lui, qui a rappelé tout récemment que l’utilisation des armes chimiques en Syrie constituerait le franchissement inacceptable d’une ligne rouge.

Seulement, jusqu’ici, le Président de la première puissance économique et militaire au monde garde plutôt un silence surprenant. Même la France qui pense souvent avoir le monopole du cœur n’a encore rien envisagé à l’encontre de Monsieur Assad. Pareil pour la Grande Bretagne, et les autres grandes puissances. Comme pour dire que Bachar Al-Assad est devenu intraitable !

 

Nord Mali : l’armée en route pour Kidal ; le MNLA trahit par la France ?

Après avoir mis en déroute la quasi-totalité des mouvements islamistes actifs dans la partie nord du Mali, le seul groupe rebelle encore actif dans ce territoire désertique reste celui du Mouvement National de Libération de l’Azawad. Ce mouvement, qui est à l’origine de la partition du pays qu’à connu ces dernier mois  le Mali.  Seulement, au lendemain des interventions françaises et africaines, celui-ci s’était replié dans la localité de Kidal. Et, jusqu’ici, la France s’opposait à tout affrontement entre les forces armées maliennes et ce groupe rebelle qui les aurait aidées ainsi que les forces  africaines à traquer les mouvements terroristes.

Mais, à la surprise de tous, l’on a appris ce mercredi 05 Juin que de violents affrontements auraient opposé les militaires maliens aux combattants du MNLA dans la localité d’Anefis, située à plusieurs dizaines de Kilomètres au sud de Kidal. Des combats qui auraient selon des sources militaires maliennes couté la vie à plusieurs combattants de ce mouvement séparatiste Touareg.  « Nous avons dénombré dix morts et avons fait 28 prisonniers. De notre côté, on n’a déploré aucun mort » a d’ailleurs indiqué à l’AFP Souleymane Maïga, le porte-parole de l’armée malienne.

De leur côté, les rebelles se disent un peu surpris par cette attaque de l’armée malienne, même s’ils reconnaissent avoir perdu un seul homme  « Pour le moment on a enregistré, pour un bilan très provisoire, un mort et trois blessés de notre côté et on a explosé plusieurs véhicules maliens avec des militaires à l’intérieur. Il y a une douzaine de Maliens qui ont été faits prisonniers » a indiqué à l’AFP un responsable du MNLA. Aussi, a-t-on appris toujours par ce porte-parole du mouvement Touareg,  que le MNLA a fait une replie tactique, « Pour éviter que les populations civiles ne soient touchées » et surtout,  « pour préparer notre contre-offensive », a indiqué depuis le Maroc, Mossa Ag Attaher à l’agence AFP.

En décidant d’aller combattre dans son fief le MNLA, l’armée malienne vient donc  d’opérer un grand coup. Et, curieusement, sous le regard complice des forces françaises stationnées non loin de là. Dès lors, l’on comprend que le MNLA a été « zappé » par les français. Car, même du côté de Paris, cet assaut de l’armée tchadienne semble n’émouvoir personne. Même pas le Président François Hollande,  qui a reçu ce mercredi le « Prix Houphouët-Boigny » pour la paix, suite à son engagement au nord Mali !