LES PRENOMS & NOUS !

Nous avons la chance de vivre dans un pays de libertés où nous pouvons faire des choix. Ou ne pas en faire, d’ailleurs. Nous avons la possibilité, en principe, de choisir notre religion (ou d’en changer, en vieillissant !), notre profession (mais pas pour la vie !), notre appartenance politique (idem !), notre style vestimentaire, et même notre couleur de cheveux (au gré de nos envies) ! Nous nous entourons aussi d’amis triés sur le volet.

Par contre, et comme le chante Maxime le forestier, « on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille… ».  On ne fait pas non plus le choix de son prénom. Dommage, me direz-vous peut-être…Pourquoi, en effet, ne pas attendre l’âge adulte (la majorité ?) pour se choisir un prénom ? Aussi compliqué que de se « faire un nom » ? Il est vrai que dans la pratique, cela parait ardu…  Et si nos parents nous « prêtaient » un prénom, pour un temps, que nous pourrions « valider » ou pas, plus tard… ?

Car oui, nous avons tous rencontré des personnes qui vivent très mal avec le prénom dont on les a affublés. Si ces gens-là ont un deuxième, voire même un troisième prénom qui leur sied plus, ils peuvent biaiser… Ils se permettent même, en désespoir de cause, de s’inventer un pseudo.  Une fausse identité, en quelque sorte. Une identité qui leur est propre, selon eux…

Oh, il n’est pas totalement impossible de changer son prénom ! Mais en France, il faut argumenter ! Justifier que ce prénom-là vous nuit, qu’il est ridicule…

Jusqu’à la fin du Moyen-âge, en Europe, il faut savoir que les noms de famille n’existaient pas. Le prénom suffisait à « reconnaître » quelqu’un, à le différencier. « Jules » n’est pas le prénom de César. Michel Angelo, et Rembrandt sont des prénoms ! Avec la croissance démographique, et la mobilité géographique, le nom de famille arrive, comme une « précision », et pour distinguer ceux qui portent le même prénom. Les noms de famille désignent tout d’abord des lieux, ou des métiers…

Mais revenons à nos prénoms… Et à leurs significations, souvent oubliées. Quentin signifie « cinquième ».  Octave, « huitième », Benjamin, « fils du Sud », Mélanie, « brune », etc.

Les prénoms sont sujets à des phénomènes de mode. Dans les années 1990, les séries américaines ont largement influé le choix des familles. Les années 2000 ont marqué le retour des prénoms très courts (Léa, Théo) et des prénoms anciens. Les grands-parents sont contents… C’est déjà ça…   Si dans les années 1950, les « Marie » pulvérisaient tous les records, en 1990, bon nombre de « Jordy » sont nés. Comment se sentent-ils à présent ?… Trouvent-ils toujours que c’est « dur, dur, d’être un bébé » ?…. En 2000, la chanteuse Alizée a donné son prénom à bon nombres de Lolitas !!  Que dire de Lorie ? Elle n’est plus toute seule… à se nommer ainsi !   Notons aussi que nombre de femmes ont pour prénom le titre d’une chanson en vogue… à une certaine époque : Belinda, Marylou…   Et que le Titanic a engendré pas mal de « Rose »…   Pour sûr, les « Nabilla » font faire légion, dans les années à venir !

Des sociologues s’intéressent aussi aux prénoms ! Et s’amusent à faire des statistiques pour le moins farfelues et inutiles… Jugez plutôt !

On nous révèle qu’en 2013, 20% des Diane et des Adèles ont obtenu une mention « très bien » au Baccalauréat…. Suivent les Juliette, Alice, Louise, Anne….  Un seul prénom masculin : Grégoire… Ils ont passé la barre des 15% !   On s’en doute, environ 3% des Kévin, Jordan, Dylan, Steven, et autres Sonia, Cindy ou Mohamed, on obtenu une mention « très bien » en 2013…. 

Bon, qui ne savait pas que les prénoms d’origine anglo-saxonne sont très populaires parmi les milieux sociaux moins diplômés, ouvriers, et employés ? Cette étude n’est donc qu’un moyen détourné de se convaincre une fois de plus, de la relation entre le niveau de diplôme des parents, et la réussite scolaire des enfants !

Si vous commentez cet article, dites-moi si vous assumez votre prénom, et si vous en connaissez l’origine…

Poissons : C’est l’hécatombe!

Un délicieux cocktail « soleil-chaleur » nous est enfin servi. Et nous sommes bien décidés à en abuser, jusqu’à l’enivrement.  Après avoir défailli d’impatience, après avoir frisé l’hyperventilation, nous mourons de chaud, et courons après les ventilateurs.  
Qu’importe, c’est la saison où jamais pour se sentir « comme un poisson dans l’eau ». Ou comme un corps sur une serviette, ou une tête dans la mer, ou un somme sous un parasol…
Pendant ce temps-là, partout en France, et en Europe, des poissons quittent l’eau pour l’au-delà en laissant derrière eux l’odeur nauséabonde d’une disparition inquiétante.
C’est l’hécatombe.

Début juillet : Des milliers de poissons morts dans un étang des Landes. Carpes, silures, anguilles… C’est la brasse coulée, avec à terme, une mort annoncée.
Le 26 juillet, c’est la Flume qui fut empoisonné, après avoir été empoissonnée… « Les sources potentielles de pollution épisodique sont générées par l’activité humaine »…
31 juillet : Roye, dans la Somme : Plus de 300 kilos de poissons sont morts dans un étang. Carpes, brochets, et autres vertébrés aquatiques ont été découverts, flottant à la surface d’une onde peut-être pas suffisamment claire…
Il y a quelques heures, en Wallonie, ce sont des milliers de poissons qui ont connu le même sort..   
Phénomène identique dans la lagune de Venise. 50 tonnes de poissons s’en sont allés…
La Suède n’est pas en reste et annonce des « mortalités massives et mystérieuses »… Pas si mystérieuses que ça, puisqu’on sait que c’est une usine proche qui aurait fait prendre à la rivière coulant dans le village de Lydestad, une couleur laiteuse… 
Continuons notre petit tour…  En Roumanie, c’et la rivière Bahlui qui est touchée… Là-bas, point de forte chaleurs, pourtant… Les autorités ont « constaté » et vont « enquêter »…
Sud-Est de Moscou : Le fleuve n’est plus qu’une vaste décharge. Des bouteilles y sont jetées… Mais flottent sans porter aucun message d’alerte… Les poissons se meurent dans la puanteur. Là-bas, c’est sûr, l’industrie se toise la nature.
Dans le même temps, Parc de Pittville, Gloucestershire, Angleterre : Des gardons sont morts en masse.  Idem dans un lac de Nottingham, où depuis 20 ans « on n’avait jamais vu ça »…  Dans la rivière Léa, on crie au manque d’oxygène.
En Irlande du Nord, c’est un virus (particulièrement virulent par temps chaud…) qu’on accuse d’avoir tué des stocks d’huîtres importants.
Partout, des poissons sont mis au trou et couverts de chaux vive.  On éradique les cadavres. Ouf ! Plus de traces, On a eu chaud !
Ni vu, ni connu. Enfin, si, puisque vous lisez cet article…
 
Après cette oraison funèbre, cette énumération macabre, nous sommes en droit de nous demander : Mais qui donc en veut aux poissons ? Serait-ce un compl’ eau… ?
 
Restons sérieux :
Les causes évoquées sont nombreuses et évidentes. Mais on préfère souvent se noyer dans des explications tellement vagues…. Qu’elles s’écrasent souvent sur les rives de l’incertitude…
Qui veut noyer le poisson reste à la surface des choses…

Changements climatiques, qualité de l’environnement, Modification du milieu naturel, pollution, températures élevées, pluies continues, anoxie, Développement massif d’algues ?…
 
Le fait est que lorsque qu’une certaine quantité de matières organiques est déversée dans une rivière, les bactéries présentes naturellement dans l’eau entrent en action. C’est un peu le principe d’une station d’épuration. Et l’on parle d’auto-épuration. Mais tout est question de dosage. Une petite rivière n’a pas un aussi gros estomac… En cas de pollution organique trop importante, les bactéries sont comme « dopées » par cet apport de nourriture, qu’elles vont consommer, en utilisant de l’oxygène…. Ce même oxygène qui manquera aux poissons !
 
L’eutrophisation : Ce phénomène se traduit par la prolifération des algues et des végétaux dans les cours d’eau. Il est provoqué en partie par la pollution organique ! Car si les bactéries la digèrent, elles provoquent la formation de nitrates et de phosphates, idéales pour les plantes aquatiques qui vont croître et se multiplier…    Gare aussi aux fumiers d’animaux, et aux engrais !
 
Que dire de la pollution toxique ? Insecticides, cadmium, arsenic, chrome… l’industrie rejette ses excès dans l’eau jadis pure de nos rivières…
 
Limpide, non ?

  

LE VELO, Plein cadre…

C’est un fait : il existe des vélos pour les messieurs, et des vélos pour les dames. Pourquoi ? Puisqu’à priori, chacun des deux sexes est doté de deux pieds pour pédaler… Non, je n’ai pas un petit vélo dans la tête… Même si le sujet peut paraître anodin, je me suis penchée sur la question, par pure curiosité.

Un peu d’histoire, avant de développer, en espérant ne pas vous braquer…

Il existe des croquis du XVième siècle, représentant un véhicule muni de deux roues et qu’on pourrait apparenter à une bicyclette… On dit que l’auteur des dessins est…. Léonard de Vinci !  Ce vélo-là ne s’est jamais matérialisé…

Le Vélocipède est apparu en 1817… C’est un Allemand nommé Karl Friedrich Drais (D’où le nom de la «draisienne») Von Sauerbronn qui invente cette machine. Elle est en bois, avec une poutre pour s’asseoir à califourchon et deux roues. Poids net : 22 kilos. Notons qu’il n’y a pas de pédales. C’est avec les pieds qu’il faut avancer. Un peu comme sur une trottinette… Une première. Mais peut-on parler de belle « avancée »… ?

Paris, mars 1861 : Un chapelier apporte au serrurier Pierre Michaux, sa draisienne. La roue avant est endommagée. Le frère de Pierre, Ernest, a alors l’idée de mettre des pédales à cette roue-là. Plus confortable, juge t-il.

Puis il y eu le « Grand Bi », dans les années 1870 ! Un vélocipède allégé, muni d’une très grande roue à l’avant, ce qui autorisait de plus grandes vitesses ! Les rayons sont métalliques !

C’est en 1884 qu’apparaît la « Rover Safety Bicycle ». La bicyclette moderne est née. La chaine de vélo, aussi !  Puis il y eut le vélo couché (qui revient à la mode !) le monocycle (nous en voyons quelques-uns, hors des cirques !) les chambres à air, le dérailleur, le VTT, la fibre de carbone…

Le vélo veut aller toujours plus vite, aller toujours plus loin, être chevauché toujours plus longtemps. Ceux qui suivent le tour de France ont pu le constater… Oui, les hommes font des prouesses avec leurs machines. Et tous ne sont pas sous l’emprise « fortifiants illicites »…

Quoiqu’il en soit, à l’origine, le vélo n’était prévu que pour les hommes ! Vers la fin du XIXème siècle, la bicyclette a été un important outil de libération pour les femmes européennes ! (On dit aussi que cette même bicyclette fut libérée par la femme, tant l’engouement pour le deux-roues fut important à cette époque !). Les tenues vestimentaires ont dû s’adapter, pour que les dames s’en donnent à cœur joie, sans se prendre les jupes dans les rayons…

Puis c’est le vélo qui évolue. Naissance du cadre bas !  Il y a même eu, pour les curés et leurs longues robes, un modèle appelé « Col de Cygne », avec une barre encore plus basse que les vélos de ces dames…

Les principales différences morphologiques entre un homme et une femme sont la largeur du bassin, et la proportion « jambes/buste. On considère que le bassin féminin est plus large (et nécessite une selle au croissant plus large), que les femmes ont de plus longues jambes, et le buste plus court…

Il est sûr qu’en ville, les cadres féminins sont plus pratiques, pour les dames roulant en jupes.

Si l’on se place dans un cadre purement sportif, les longues jambes des femmes leur permettent d’être tout à fait à l’aise sur un vélo homme, à tube horizontal ! Mais il faut franchir le pas… et « oser »…

Vous aurez bien-sûr noté que les compétitrices, gagneuses qui « montent la barre très haut », utilisent bien-sûr des vélos hommes…!

Anecdotique : Un vélo homme se pose plus facilement contre un arbre ou un poteau, lors d’une pause. Barre horizontale oblige….  Sans compter que cette barre peut faire office de siège d’appoint, pour reprendre son souffle…

En fait, pour en finir, le cadre a-t-il un sexe ?  Ou tout est-il question de taille, de morphologie et de pratique ? Le plus simple, c’est d’essayer… 

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Ah, le vélo ! Mode de déplacement, et discipline sportive très complète ! Le vélo développe le muscle cardiaque, l’adresse et l’équilibre, et chasse la cellulite ! Alors, choisissez votre machine, choisissez votre « développement », et roulez joyeusement !

PS : Dans une stophe signée Edmont Haraucourt, de 1895, on peut lire :  « Ainsi parée, elle apparaît, sur les routes de la forêt, la petite Reine à deux roues…. ».  Il fut un temps où la petite reine était une cycliste, et non une bicyclette….

LE VELO, Plein cadre…

C’est un fait : il existe des vélos pour les messieurs, et des vélos pour les dames. Pourquoi ? Puisqu’à priori, chacun des deux sexes est doté de deux pieds pour pédaler… Non, je n’ai pas un petit vélo dans la tête… Même si le sujet peut paraître anodin, je me suis penchée sur la question, par pure curiosité.

Un peu d’histoire, avant de développer, en espérant ne pas vous braquer…

Il existe des croquis du XVième siècle, représentant un véhicule muni de deux roues et qu’on pourrait apparenter à une bicyclette… On dit que l’auteur des dessins est…. Léonard de Vinci !  Ce vélo-là ne s’est jamais matérialisé…

Le Vélocipède est apparu en 1817… C’est un Allemand nommé Karl Friedrich Drais (D’où le nom de la «draisienne») Von Sauerbronn qui invente cette machine. Elle est en bois, avec une poutre pour s’asseoir à califourchon et deux roues. Poids net : 22 kilos. Notons qu’il n’y a pas de pédales. C’est avec les pieds qu’il faut avancer. Un peu comme sur une trottinette… Une première. Mais peut-on parler de belle « avancée »… ?

Paris, mars 1861 : Un chapelier apporte au serrurier Pierre Michaux, sa draisienne. La roue avant est endommagée. Le frère de Pierre, Ernest, a alors l’idée de mettre des pédales à cette roue-là. Plus confortable, juge t-il.

Puis il y eu le « Grand Bi », dans les années 1870 ! Un vélocipède allégé, muni d’une très grande roue à l’avant, ce qui autorisait de plus grandes vitesses ! Les rayons sont métalliques !

C’est en 1884 qu’apparaît la « Rover Safety Bicycle ». La bicyclette moderne est née. La chaine de vélo, aussi !  Puis il y eut le vélo couché (qui revient à la mode !) le monocycle (nous en voyons quelques-uns, hors des cirques !) les chambres à air, le dérailleur, le VTT, la fibre de carbone…

Le vélo veut aller toujours plus vite, aller toujours plus loin, être chevauché toujours plus longtemps. Ceux qui suivent le tour de France ont pu le constater… Oui, les hommes font des prouesses avec leurs machines. Et tous ne sont pas sous l’emprise « fortifiants illicites »…

Quoiqu’il en soit, à l’origine, le vélo n’était prévu que pour les hommes ! Vers la fin du XIXème siècle, la bicyclette a été un important outil de libération pour les femmes européennes ! (On dit aussi que cette même bicyclette fut libérée par la femme, tant l’engouement pour le deux-roues fut important à cette époque !). Les tenues vestimentaires ont dû s’adapter, pour que les dames s’en donnent à cœur joie, sans se prendre les jupes dans les rayons…

Puis c’est le vélo qui évolue. Naissance du cadre bas !  Il y a même eu, pour les curés et leurs longues robes, un modèle appelé « Col de Cygne », avec une barre encore plus basse que les vélos de ces dames…

Les principales différences morphologiques entre un homme et une femme sont la largeur du bassin, et la proportion « jambes/buste. On considère que le bassin féminin est plus large (et nécessite une selle au croissant plus large), que les femmes ont de plus longues jambes, et le buste plus court…

Il est sûr qu’en ville, les cadres féminins sont plus pratiques, pour les dames roulant en jupes.

Si l’on se place dans un cadre purement sportif, les longues jambes des femmes leur permettent d’être tout à fait à l’aise sur un vélo homme, à tube horizontal ! Mais il faut franchir le pas… et « oser »…

Vous aurez bien-sûr noté que les compétitrices, gagneuses qui « montent la barre très haut », utilisent bien-sûr des vélos hommes…!

Anecdotique : Un vélo homme se pose plus facilement contre un arbre ou un poteau, lors d’une pause. Barre horizontale oblige….  Sans compter que cette barre peut faire office de siège d’appoint, pour reprendre son souffle…

En fait, pour en finir, le cadre a-t-il un sexe ?  Ou tout est-il question de taille, de morphologie et de pratique ? Le plus simple, c’est d’essayer… 

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Ah, le vélo ! Mode de déplacement, et discipline sportive très complète ! Le vélo développe le muscle cardiaque, l’adresse et l’équilibre, et chasse la cellulite ! Alors, choisissez votre machine, choisissez votre « développement », et roulez joyeusement !

PS : Dans une stophe signée Edmont Haraucourt, de 1895, on peut lire :  « Ainsi parée, elle apparaît, sur les routes de la forêt, la petite Reine à deux roues…. ».  Il fut un temps où la petite reine était une cycliste, et non une bicyclette….

PLAIDOYER pour les PAPILLONS…

Quoi de plus beau qu’un papillon ? Un autre papillon, peut-être !

Le papillon, né d’une étrange mutation…   Un œuf, une chenille, une chrysalide…   

Le carrosse qui succède à la citrouille, en quelque sorte…   Le cygne qui se rit du vilain petit canard…

Le papillon est un « insecte à métamorphose complète ». Le papillon est une réussite. Un aboutissement. Un chef d’œuvre inespéré. Une œuvre d’art, finalement.

Grand paon de nuit, Vulcain, Aurore, Argus vert, Belle Dame ou Vanesse des Chardons….   Le papillon doit son nom de baptême aux peintures de ses ailes.

Le papillon est synonyme de légèreté, d’insouciance, aussi.  Le papillon nous fait rêver. Nous l’encensons. Sans avoir conscience qu’il est en sursis. Si, si ! Un non-sens, me direz-vous !  Et pourtant…

En 20 ans, c’est la moitié des papillons de prairies qui ont disparu, en Europe ! Sur 17 espèces, 8 ont décliné, entre 1990 et 2001. L’agence européenne de l’environnement s’affole. Question biodiversité, tout bat de l’aile !

Les papillons sont « des indicateurs représentatifs des tendances observées pour la plupart des autres insectes… «. Voilà qui fait moins rêver, finalement…  Les papillons s’apprêtent à rejoindre les abeilles dans l’enfer (ou le paradis perdu) des espèces disparues…

Evidemment, nous allons encore évoquer l’agriculture intensive… Ainsi que l’abandon des terres, surtout dans le Sud et l’Ouest de l’Europe, où les prairies se muent en broussaille… Un habitat loin d’être idéal pour nos anges ailés…

Oui, les papillons nous font rêver ? Nous les encensons ! Alors, recensons-les !  Il y a 20 ans, le Muséum national d’histoire naturelle a créé le site « vigie-nature », un programme de « sciences participatives » ouvert à tous ! A tous les amoureux de la nature, surtout ! Le but : Etudier l’évolution de la biodiversité, grâce à la contribution d’observateurs volontaires !

Quelques 10 000 âmes postent régulièrement statistiques et photos. 1 400 000 Papillons ont été recensés en France. Ils sont faciles à observer, et à reconnaître. Alors, partez vous aussi à la chasse, mais sans filets ! Comptez les papillons qui vous font l’honneur d’habiter votre jardin. Vous contribuerez peut-être à l’établissement de statistiques peu encourageantes, mais vous aurez aussi le privilège d’observer de près, ce que vous ne verrez peut-être plus que de loin en loin…

Et parce que la poésie nous fait souvent oublier une réalité sinistre :

« Naître avec le printemps, mourir avec les roses. Sur l’aile du zéphyr, nager dans un ciel pur. Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses. S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur. Voilà du papillon, le destin enchanté… »

(Lamartine – Nouvelles méditations – Le papillon- 1823)

Ah, les citations, elles ressemblent aux papillons…. On en attrape quelques-unes, les autres s’envolent…


Un pont en « 25 heures Chrono » !

2500 tonnes, 170 mètres de long, 20 mètres de large : Telles sont les mensurations du Pont Raymond Barre, qui va enjamber le Rhône, très prochainement (février 2014) et qui fera le lien entre la Confluence, et le quartier de Gerland ! Un arc de 30 mètres de haut, pour aller plus vite et plus loin…!

Automobilistes, ce pont-là sera emprunté uniquement emprunté par le tramway, les cyclistes, et les piétons !  Qu’on se le dise !

Déjà assemblé, le pont (tronçon central) sera acheminé dès le 29 juillet, à 23h, sur une barge de 60 mètres de long, et posé sur ses deux piles, de part et d’autres du fleuve, en « 25 heures Chrono » ! Bien-sûr, en raison du passage de ce « convoi exceptionnel », la navigation sur le Rhône sera coupée durant ce laps de temps…

« 25 heures Chrono », c’est le nom de cette opération gigantesque, transformée en événement citoyen, par la ville de Lyon ! Le rendez-vous est donné aux Lyonnais le 30 juillet prochain de 10h à 19h! Des espaces seront en effet réservés aux curieux, qui pourront assister à ces grandes manœuvres impressionnantes ! Pour l’occasion, le public pourra participer à des séances pédagogiques, découvrir une exposition photo sur les travaux, et visionner des vidéos !

A tous ces témoins potentiels, on donne cependant un conseil : Ne pas oublier casquettes et lunettes…  Non, le pont ne va pas s’éclipser et endommager vos rétines…. Non, aucun débris ne tombera du ciel…. Mais Oui,  si le soleil donne, ces jours-là, il vaudrait mieux éviter de prendre un coup de chaud, ou le pont se fera sans vous….  Ah, et puis, si vous pouviez éviter de prendre la voiture, car c’est aussi le mardi 30 que l’Olympique Lyonnais reçoit Zurich ! Alors, il y aura du monde sur les routes, autant que sur les ponts alentour !

Revenons à ce fameux pont…  et à la chronologie des travaux…  A l’aube, installation des câbles, puis rotation de l’ouvrage pour le placer dans l’axe des piles (phase délicate, précision au millimètre oblige !), puis la descente, vers 13h… Le tablier devrait être posé vers 18h. Libération de la barge, et décrochage des câbles…  Enfin, si la météo veut bien se faire l’alliée des techniciens…   Notons qu’une pièce de 50 mètres de long (600 tonnes) sera acheminée quelques jours après, en suivant le même procédé. . .

Ce projet d’extension de la ligne de tramway T1, avec franchissement du Rhône, avait été voté en Octobre 2009 (Coût total : 64 millions d’euros – 19 millions uniquement pour le pont).  C’est l’architecte Alain Spielmann (créateurs de ponts et viaducs aux formes originales dans toutes la France) qui a été choisi, parmi 5 projets proposés. La première pierre fut posée le 24 novembre 2011.

Petit rappel : Raymond Barre fut maire de Lyon de 1995 à 2001. Il a désormais un pont, tout rond, qui porte son nom….

Pour finir, je ne résiste pas à copier ci-après le refrain d’une chanson de Dick Rivers :

« Faire un pont, pour de bon,

Lui donner ton prénom,

Le traverser pour t’embrasser, 

Faire un bond pour de bon… »

 

LA VIEILLE ET MA BETE…

Un chat abandonné, ça nous « met les poils ». Un chien battu fait se dresser notre moustache. Un visage ridé, hagard, derrière une vitre, fait se détourner nos yeux…  Il ne faudrait surtout pas s’égarer…

Le jour se lève, inexorablement, et voit déjà des vieux figés derrière leur fenêtre… Ils regardent fixement de l’autre côté ; ça les change de leur poste de télé. Dehors, la vie est en marche. Des gens passent, se dépassent, pressés, ou désoeuvrés. Dehors, on s’embrasse, on fait des courses, on rit, on pleure, on joue, on…   Bref, cela circule…. Les vieux, depuis leur demeure déshabitée, observent ces anonymes, leur inventent un passé, et imaginent leur avenir. Les autres et leurs habitudes, c’est déjà quelque chose. Un peu de vie, un peu de bruit qui passe sous la porte de ceux qui restent immobiles et silencieux… Le temps s’écoule, insidieux goutte à goutte qui les berce et les saoule…

La nuit tombe, inévitablement, et peint en noir l’horizon de la petite vieille. Chez elle, une lumière blafarde, même pas une lueur d’espoir. Ce soir-là, le temps se rebiffe et vient cracher sur ses vitres une pluie de hiéroglyphes… Ecartant les rideaux, la vieille essaie de lire ce qu’elle prend pour des mots…  Mais la prose est perdue. Les carreaux sanglotent et brouillent sa vue…  Oui, le temps se rebiffe, gribouille son faciès et puis laisse sa griffe. Les traits de son visage, on peut les lire en braille, en effeuiller les pages…

Le jour d’après, peu après l’aube si ponctuelle, le vent se fâche et vient jeter sur son seuil tout ce qu’il a fauché…  Des brindilles, des poussières, des feuilles, mortes, dont les lignes se brisent en frappant à sa porte…  Avant, l’homme à vélo déposait chez la vieille des lettres, des p’tits mots. Mais l’homme à la casquette roule à présent tout droit, et retient dans sa sacoche les potins des gazettes… Plus de nouvelles, pour la vieille. C’est bête…

Oui, le vent s’était fâché, je me souviens…. Une colère qui avait perduré jusqu’à la nuit noire. Les panneaux sur les routes, la tempête les avait couchés.  Dans les traits de mes phares, moi j’aperçus la vieille et j’en fis une histoire. Mais la vieille à sa fenêtre, qui fit couler mon encre, n’eut pas vent de mes mots…

Chez elle, dans son hameau, dans ce lieu-dit sans nom, moi, je passais incognito… Je suis rentrée chez moi et j’ai sorti mon chien. Pauvre bête, toute la journée enfermée, le museau sur le carreau….

Y’avait toi…

y ‘avait…..









Y’avait d’la musique qui tombait des toits

Le soleil qui déjà piquait tout droit

Des passants qui semblaient compter leurs pas


Y’avait des planches pour les soirs de musette

Des fleurs qui débordaient des fenêtres

Des chapeaux qu’on baladait sur nos têtes

 

Et y’avait toi,

Sur la terrasse,

Attablé au café d’en face

Dans l’été qui battait son plein

T’avais l’air de n’attendre rien

 

Y’avait des chevaux de bois vernis

Qui vous emportaient au bord du tournis

Y’avait des vieux qui s’rappelaient leur vie

 

Y’avait des voix qui épousaient des gestes

Des pinceaux qui caressaient des palettes

Un peintre qui m’volait ta silhouette

 

Et t’étais là,

Sur la terrasse,

Attablé au café d’en face

Tu m’as dit "demain j’serai parti"

J’t’ai am’né à changer d’avis

 

Y’avait d’la musique qui tombait des toits

Le soleil qui déjà piquait tout droit

Des passants qui semblaient compter leur pas

 

Y’avait dans l’vent, des parfums, des recettes,

Y’avait des dimanches qui faisaient toilette,

Des regards échangés à la sauvette

 

Puis y’avait toi

Sur la terrasse

Attablé au café d’en face

Dans l’été qui battait son plein

T’ignorais qu’t’attendais quelqu’un…

Les colos en manque de marmots….

Ah les colonies de vacances ! Joyeux ou mauvais souvenirs pour certains d’entre nous, symbole même de la ringardise pour d’autres…

C’est un pasteur Suisse qui crée en 1876 la première »colonie de vacances ». Elle est destinée aux enfants d’ouvriers qu’on décide d’emmener à la campagne pour leur faire profiter de l’air pur, tout simplement. Les gosses dorment dans la paille, font le ménage, et cueillent de fruits et des fleurs ! Pas de chichis, pas de cérémonie…  Seuls comptent l’activité physique, l’hygiène de vie, et une saine alimentation…! Les "colos", c’est la santé ! Ces colos-là sont gratuites et les encadrants sont des bénévoles ! Ce type de séjours gagne bientôt l’Europe entière. La France n’est pas en reste. Les destinations : La montagne ou le bord de mer ! Et oui, en ce temps-là, voir la mer, c’était quelque chose… !

Les colos vont petit à petit changer de vocation et devenir éducatives, après la parution des premiers chiffres de délinquance juvénile…

Les colos sont à présent « à thème » ! Sport, cuisine, dessin, danse… Les activités sont à la carte. Mais à la carte, c’est un peu plus cher…. Et puis, il faut payer les cuisiniers….

Car, oui, partir en colo, de nos jours, ça coûte !

Les colos ont connu un franc succès dans les années 60. L’état prônait le départ en vacances du « plus grand nombre possible d’enfants en âge scolaire ». Les colos se sont « commercialisées » et « diversifiées » dans les années 80 se forgeant ainsi une certaine célébrité. Pour être boudées dès 1995…

Le constat que l’on peut faire actuellement, c’est que les colonies de vacances telles qu’elles sont devenues, sont désertées. Trop chères pour les classes moyennes, et ne pouvant rivaliser avec d’autres offres commerciales alléchantes. Fini donc, le « temps béni » des colonies…

Coût moyen d’un séjour en colo : 63 euros la journée. Mieux vaut opter pour le scoutisme, ou les centres aérés…

Afin de remettre les colonies de vacances dans des rails plus citoyens et à portée des moins fortunés, un vaste plan national est annoncé ! Pas moins de 21 propositions ! La première : Créer un « fonds national d’aide au départ en vacances collectives », qui serait financé par le rétablissement d’une taxe sur l’hôtellerie de luxe ! Stupéfaction dans les métiers de l’hôtellerie, bien sûr qui dénonce une mise à mort imminente du tourisme en France…

Autres idées lancées : une plus large distribution des chèques-vacances, un accord avec la SNCF pour des prix plus bas, ou la mise en place d’un « volontariat » de l’animation…

Ah, les colonies de vacances, on voudrait bien que ça recommence… !

Reste la solidarité… Car n’oublions pas que chaque année, le Secours Populaire Français maintient que « les vacances, ça n’est pas du luxe » et permet à des enfants d’aller voir ailleurs…


Sources : Le Monde, Le Figaro, 20 minutes, RTL

Un escargot tout beau….

Ah, ce temps qui passe et qui fait des ravages…. !  Que ne donnerions-nous pas pour ne pas « faire notre âge », pour rester jeune, à vie… !  Mais comment donc effacer (ou estomper !) nos rides d’un coup de baguette magique ? Combien de crèmes avons-nous testé, combien de remèdes de grand-mères (!) sommes-nous encore prêts à tenter pour  »faire bonne figure », en quelque sorte ?  Montrer son vrai visage, oui, mais s’il était plus lisse, ce visage, nous nous sentirions mieux, de la tête jusqu’aux pieds… !

C’est l’été… Notre visage va être exposé, contre sa volonté, peut-être, au soleil ardent, mais méchant pour la peau… Bon, allez, l’important, sur le moment, c’est le moral retrouvé, et non le capital jeunesse perdu…

Mais dès la rentrée, une fois le hâle parti et la grisaille revenue, ce sera le branle-bas de combat… La guerre aux rides repartira de plus belle car nous nous trouverons affreusement moches, avec cette impression d’avoir pris dix ans… Après la trêve estivale emplie de désinvolture, nous nous ruerons dans nos placards pour y sortir œufs, concombres, pommes de terre, pour masquer notre épiderme souffreteux…  Ah les masques, notre bonne conscience… ! Et puis surtout, ne pas jeter le marc de café, non plus… Il parait que c’est bon pour ce que l’on a…. Enfin, plutôt pour ce que l’on veut retrouver…

Autres temps, autres mœurs… Le venin de serpent est résolument « tendance » ! Réputé mortel pour notre sang, il serait radical pour notre peau ! Il suffit de se faire à l’idée…

Après les reptiles, les gastéropodes ! La crème à la bave d’escargot fait fureur depuis près de trente ans ! « Davantage qu’un soin, c’est un traitement naturel riche en principes actifs (Allantoïne, élastine, collagène), nous dit-on ! Des problèmes d’acné ? Des cicatrices à camoufler ? Des rides ou des vergetures à éliminer ? Ne bavez plus d’envie, et tartinez-vous….

Tout cela prête à rire (et nous ne savons toujours pas si rire est bon ou néfaste pour nos rides !).  N’empêche : L’escargot peut réparer lui-même sa coquille grâce à l’allantoïne ! Pourquoi ne pas risquer notre peau, dans ce cas-là ?

Vous n’aimez pas les escargots dans votre assiette ? Vous allez peut-être les adorer sur vos joues… Que diriez-vous de fermer les yeux, tout en sentant ces petites bêtes glisser sur votre face ? A Tokyo, un salon de beauté propose à ses nombreuses adeptes de laisser baver des escargots vivants, sur leur visage… Le traitement dure une heure et coûte environ 185 euros. Ne bavassez pas, on nous dit que la méthode est révolutionnaire. Après tout, vous faites peut-être partie de ceux ou celles qui se laissent grignoter les orteils par des petits poissons ?…

Certaines communautés comme les Mapuches (Andes Chiliennes) élèvent leurs gastéropodes pour récupérer leur mucus, et l’utiliser comme cosmétique ! Nous-mêmes n’avons rien inventé…

Vladimir Ilitch n’a-t-il pas dit : « La joie est un escargot rampant…. »…. Bon, d’accord, le contexte n’était pas le même… Mais j’ai trouvé ça drôle…

Alors, gentes dames, chers messieurs, nous qui courons après le temps d’avant…. Petits gris, ou gros gris ? Lançons-nous un défi, lançons-nous dans l’héliciculture et cultivons les vertus de la patience et de la lenteur pour atteindre, peut-être, la jeunesse éternelle…

Ou alors, attrapons une souris verte…. Trempons là dans l’huile, puis dans l’eau, ça fera un escargot….

(Sources : TF1 – journal 20 minutes)