Les abords de nos villes et villages sont jonchés de sacs plastiques, le littoral est dévasté, rendu inaccessible par les constructions, l'océan est pressurisé pour en extraire le moindre poisson fut-il un juvénil, les forêts classées sont déclassées pour se tranformer en champs d'arachides…

Nous sommes partis pour laisser à nos enfants un pays ravagé. Le reboisement dont on fait grand cas, au moins en paroles, reboise quoi ? 10 % des arbres coupés par an ? 20 % ? Ce qui est sûr c'est que le bilan annuel est négatif.

Les terres continuent d'être épuisées par l'arachide, des projets favorisent de la production maraichère en arrosant avec de l'eau tirée de nappes fossiles qui évidemment ne se renouvellent pas et devraient donc être réservées aux hommes et aux animaux, pas aux tomates…

Personne ne semble s'en préoccuper. Hormis peut être le "rassemblement des écologistes du Sénégal" qui, à ma connaissance, est le seul à parler de l'écologie. Parler, d'ailleurs, c'est vite dit puisqu'il ne communique pas et que son site n'est pas réellement mis à jour depuis le lundi 18 juillet 2005 à 12:33 !

L'intérêt pour l'écologie ne devrait pas être la propriété d'un seul parti, cet intérêt devrait être porté par tous les partis quels que soient leur orientation. Nous semblons remettre à dieu le soin de récupérer les terres rendues définitivement stériles parce que dénudées et irrécupérables. Mais jusqu'à preuve du contraire Dieu ne s'est jamais investi dans l'agriculture.

Nous sommes coupables de négligence et d'indifférence envers les générations futures.

Nous n'avons pas d'autre terre à laisser à nos enfants que celle que nous saccageons actuellement.

Sacré cadeau, pour un pays qui se réfère tant à la tradition et à la transmission…