La flamme à Paris : risque de brûlures

La flamme olympique entamera son périple parisien lundi. Pas moins de 80 relayeurs lui feront traverser la capitale sur 28km, de la Tour Eiffel jusqu'au Stade Charléty. Un parcours qui pourrait être perturbé. La journée devrait être émaillée de manifestations pro-tibétaines dues au contexte difficile de la Chine.

La flamme olympique entamera son périple parisien lundi. Pas moins de 80 relayeurs lui feront traverser la capitale sur 28km, de la Tour Eiffel jusqu'au Stade Charléty. Un parcours qui pourrait être perturbé. La journée devrait être émaillée de manifestations pro-tibétaines dues au contexte difficile de la Chine. Protestations, répressions et censure ont rythmés ces dernières semaines au Tibet. Le dalaï lama, chef spirituel des tibétains, a demandé mercredi une pression internationale sur Pékin pour arrêter la répression militaire chinoise qui s'intensifie. Au nom du respect des droits de l'homme, Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF), a annoncé des actions « sauvages » pour lundi. Il est également l'auteur du coup médiatique de l'allumage de la flamme la semaine dernière à Olympie (Grèce). RSF a demander qu'on fasse escorter chaque porteur de la flamme d'un relayeur portant un tee shirt dénonçant la situation des droits de l'homme en Chine avec des menottes en guise d'anneaux olympiques. RSF s'est néanmoins confronté au refus du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), désireux de respecter son principe de neutralité. Le CNOSF ne veut pas céder à la pression et aucun « plan B » n'est prévu en cas d'incidents, selon Henri Sérandour, son président. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a dû, quant à lui, tenir compte de ces deux positions. En symbole, un message sera inscrit en toutes lettres sur sa mairie : « Paris défend les droits de l'homme partout dans le monde ». Une journée placée sous haute sécurité.