Les quolibets commencent a pleuvoir. La France est tombée face à l'Angleterre, 14-9. Les héros d'hier deviennent l'exutoire d'une France médisante.

L'exploit de Cardiff n'est plus qu'une parenthèse, un éclat sans lendemain. Pauvre presse sportive, réduisant notre équipe en miettes, après l'avoir encensé.

Une rencontre apre, à l'intensité physique extrême, une fin de partie ou l'atmosphère….était suffocante.

Les larmes de Sébastien Chabal ont fait pleurer la France de l'ovale…

Nous avons perdu la demi-finale. La perfide Albion s'est imposée avec ses qualités, la meilleure équipe du monde, pour faire déjouer son adversaire. Le sens tactique des Anglais, fidèles à leur stratégie, briser le jeu adverse….

La presse sportive dans son unanimité dépeint le manque d'ambition dans le jeu de l'équipe de France. le manque de génie, de clairvoyance. Quel manque de respect pour notre équipe, qui de l'enfer est parvenue à se hisser à la porte de la finale. Avant de passer l'équipe au crible, de désigner Bernard Laporte comme un piètre technicien, responsable de cette désillusion, il faut admettre le grand match de l'équipe d'Angleterre.

Les Anglais ne brillent pas, mais sont toujours présents. Le rugby champagne n'entre pas dans leurs politiques. La stratégie est impitoyable, tout mettre en oeuvre pour détruire le jeu adverse, au détriment du spectacle, il est vrai, mais seule la victoire importe.

Le XV tricolore n'a pas eu le rendement escompté par tout un pays, car l'équipe de la Rose a su imprégner son jeu, au fil des minutes. Une seconde période ou l'atmosphère semblait irrespirable. Les minutes défilaient, toujours un petit point d'avance.

Un pays, un stade…dans l'attente de la délivrance. Les yeux rivés sur le sifflet, les mains moites, la tension est palpable. En quelques minutes, la perfide Albion, nous porte l'estocade finale. Les Français valeureux se lancent dans un rush final, poussés par un stade à l'agonie. La ligne d'essai se rapproche, le stade reprend espoir, je deviens électrique…

Tout à coup, un coup de sifflet. Les Anglais se congratulent, les Français sont a genou, vaincus. Les larmes de Sébastien Chabal me ramènent à la réalité. Le colosse est terrassé, tant d'efforts pour échouer si près du but.

Le coq est tombé au champ d'honneur. De vouloir maintenant pratiquer la médisance m'écoeure. L' humilité d'Ibanez, à la fin de la rencontre,  reconnaissant la supériorité de son adversaire, ne cherchant pas d'excuses…quelle belle leçon, que seul le rugby peut nous donner.

Merci les gars, de nous avoir fait rêver. La revanche aura lieu dans quatre ans, et vous pouvez être fiers de votre parcours. De l'enfer argentin, terrassant l'ogre néo-zélandais…et tombant les armes à la main, face à une belle équipe d'Angleterre, reine d'un soir et à la conquête d'un nouveau titre.

Good Luck…