La banderole du Stade de France…
Bienvenue chez les Ch'tis…
Deux sujets bien différents avec comme seul parrallèle commun : le Nord de la France. Le long-métrage bénéficie d'un succés populaire sans précédent. Le second a soulevé l'indignation, qui incidemment s'est déplacée sur le club même du PSG, détournant ainsi le réel problème.
Les déclarations de Jean-Marie Le Pen ne regardent que lui. Le film de Danny Boon a beau connaitre un énorme succès populaire, d'un point de vue cinématographique, il faut bien reconnaître la légèreté de l'oeuvre qui ne révolutionne en aucun cas le genre. Une petite comédie, qui peut prêter à sourire mais bien loin de soulever une émotion, visuelle ou scénaristique, ce qui n'est d'ailleurs pas le but de ce film. Je l'ai visionné et quitte à me faire rabrouer par une majorité, je l'ai trouvé quelconque. Il est vrai que je peux paraître succinct, n'appréciant guère les comédies, d'où un point de vue totalement différent des adeptes du cinéma populaire. Mais de là à démonter sciemment le film, par une interprétation politique et médiatique, pour de mauvaises raisons…
La banderole.
Je ne tomberai pas dans le piège de la surenchère, mais cette affaire est GRAVE, pour de multiple raisons.
L'incapacité des services de sécurité. Comment une banderole de cette taille a pu parvenir à déjouer la "vigilance" des personnes préposées à la surveillance et la sécurité ?
Comment oser proclamer que le PSG ne porte aucune responsabilité dans cette affaire, alors que cette banderole s'est confectionnée dans les locaux du club.
Les supporters parisiens n'en sont pas à leurs coups d'essai. Cela fait un bon nombre d'années qu'ils illustrent la gazette des faits divers. Jusqu'à présent la LFP s'est montrée particulièrement clémente pour ne pas dire aveugle. La condamnation du FC Metz à ce titre était révoltante. Je connais trés bien le club, à vocation familiale ou tout est mis en oeuvre pour assurer le déroulement des matchs, dans l'harmonie. L'affaire Ouaddou a fait le bonheur d'une certaine presse sportive, ressemblant à un véritable réquisitoire contre un club sans problème.
Il existe un fossé entre ces deux affaires. Le FC Metz, par l'entremise de ces dirigeants, a de suite clarifié la situation, assumant ses responsabilités sous les quolibets d'une presse vindicative.
Maintenant on veut nous faire croire que l'affaire de cette banderole est montée et diligentée et dépasse son cadre. Le Président de la commission de la LFP, en voulant jouer sur le distingo subtil, entre xénophobie et racisme, me laisse perplexe. D'un autre côté la justice qualifie cette banderole "d'incitation à la haine et la violence". J'ai du mal lire cette banderole ou bien la langue française devient subtile !
La sanction est inappropriée, l'exclusion du PSG pour la prochaine coupe de la Ligue…Au vu du climat que cette banderole aurait pu soulever, une rencontre sportive qui aurait pu dégénérer, entre supporters des deux clans…De vouloir détourner le problème sur d'autres stades français ressemble à un plaidoyer pour le club de la capitale.
Le football commence à prendre exemple sur son environnement proche, et le côté procédurier prendra inexorablement le dessus, par la faute d'une fédération mollassonne. Il ne faut pas attribuer ces dérives à des phénomènes de société, cela serait tomber dans la facilité.
Le climat social n'excuse pas de prendre les stades de football pour des exutoires. Les affaires se politisent, détournant insidieusement l'attention, au profit d'un parti en perte de vitesse, ou d'une presse en mal d'inspiration et toujours prête à déplacer le débat, pour épargner (par cet état de faits) le club de la capitale.
Ce n'est pas la banderole finalement, qui soulève polémique. C'est l'interprétation que l'on veut bien lui donner. Le déballage médiatique s'en suivant n'est qu'une volonté de nuire au club parisien. Coupable, certes de ne pas prendre ses responsabilités, d'avoir laissé ses supporters prendrent le stade en otage de leurs débordements "raciaux" ou "xénophobes", à vous de juger…
Cinéma et football…Le côté populaire de ces deux attractions a bel et bien été politisé, que l'on veuille ou pas ! Le débat s'égare dans des chemins tortueux, s'enlise et n'apporte rien de productif. D'une certaine façon on ne peut incriminer Le Pen sur le sujet du film, ou force est de reconnaître qu'il n'a pas entièrement tort, ni raison. Son attitude devient méprisante car c'est bel et bien la finalité de ses déclarations, qui lui fait perdre le "bénéfice" d'une certaine justesse d'esprit.
Le dérangeant de la situation, c'est que la classe politique s'infiltre dans deux attractions populaires, et pour une finalité…bien loin d'être innocente.
Mon Cher Michel, bravo pour cet article : il est la continuation de ma lettre ouverte à Jean-Marie Le Pen…
Amitiés… Bien des choses à Sylvie et au Petit Tristan