Nous relayons l'appel lancé le 15 avril par la Fédération syndicale unitaire contre la «Révision générale des politiques publiques», nouvel avatar de la politique gouvernementale de saccage systématique du service public.
150 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système scolaire, une crise du logement sans précédent depuis les années 1950, des inégalités qui se creusent de façon dramatique, des enjeux environnementaux colossaux, le défi démographique, l’innovation et la croissance à la traîne… Dans un tel contexte, chercher à accroître l’efficacité de l’action publique, c'est mieux mettre en œuvre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Cela exige que la satisfaction des besoins essentiels soit reconnue comme un droit fondamental. Cela implique le choix d’une société solidaire, la maîtrise des biens communs et l’activité efficace de Services publics indispensables au développement économique, social et culturel. Face à la montée des inégalités, ils sont garants de l'exercice effectif des droits.
L’intérêt général a besoin de personnels dont la qualification soit reconnue, présents sur tout le territoire et non de salariés interchangeables et corvéables à merci ; de solidarité et non de concurrence ; de stabilité et non de précarité ; de sens des responsabilités et non de docilité ; d’indépendance et non de soumission aux intérêts particuliers. Toutes choses que le statut des fonctionnaires, mis en œuvre depuis la Libération, a contribué à réaliser.
Mais ce n’est pas du tout ce à quoi nous assistons actuellement : de fusion en restructuration, d’externalisation en privatisation et de flexibilité en précarité, une vaste opération de destruction des fondements du Service public et de la Fonction publique s’accélère sous nos yeux. La «Révision générale des politiques publiques» (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres.
Contrairement à ce qu’il prétend, le Président de la République n’a reçu aucun mandat pour remettre en cause ces acquis essentiels. Avec son gouvernement, il considère l’action publique comme une dépense, jamais comme une source de richesse. Creusant les déficits par sa politique fiscale, il veut réduire au maximum les dépenses d’intérêt général dans les secteurs de la famille, du logement, de la santé, de la solidarité, de l’emploi formation. Il refuse de répondre par des créations d’emploi à la situation critique de l’hôpital public. Il programme de nouvelles coupes claires dans les effectifs de fonctionnaires de l’Etat (160 000 suppressions en quatre ans). Il décharge l’État de nombreuses missions en les renvoyant vers les collectivités territoriales sans pour autant leur donner les moyens de développer de vrais services publics locaux et démocratiques, programmant le corsetage de l’emploi public territorial.
Comme l’a clairement résumé le Premier ministre le 10 octobre 2007 «La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire.»
Nous ne l’acceptons pas !
Aux cotés des usagers, agents, élus, qui se battent quotidiennement pour le maintien et l’amélioration de services publics de proximité :
Nous sommes partisans d’une modernisation de la Fonction publique en réponse à l’évolution marchande, inégalitaire et destructrice de la société.
Nous voulons une véritable démocratisation de la décision, du contrôle et de l’évaluation associant citoyens et agents.
Nous voulons une réforme fiscale assurant un financement équitable et pérenne des missions de service public.
Nous réaffirmons que le statut des fonctionnaires est là pour garantir à tous les usagers la défense d’un intérêt général qui ne se réduit pas à la somme des intérêts particuliers.
Nous lançons un appel à une vaste mobilisation citoyenne pour mettre un terme à cette politique destructrice. Organisons un débat démocratique, sans a priori, sur les besoins en services publics, sur les rôles respectifs de l’Etat et des collectivités locales et la place des agents publics.
Contre la RGPP, rassemblons-nous autour des valeurs de solidarité, de justice et d’efficacité économique et sociale de tous les services publics.
Un agent de GDF est venu il y a quelques années chez moi.
Pour faire 8 soudures, 4 trous, il a mis la journée.
Quelques temps plus tard un chauffagiste est venu chez moi (un employé). En une demie journée, il a amené le gaz sur plus de 20 mètres, passé un mur, contourné des obstacles, alimenté ma chaudière et ma gazinière.
Sécurité et porte-monnaie sacrifiés
Vu de la Meuse : A part cet exemple ? Quand tout sera privatisé, au détriment sécurité (ex peu d’infirmières) et porte-monnaie (tout sera payant, santé, éducation, etc comme l’eau Régie privée plus chère, le gaz etc), on en reparlera !
Le profit, ou au service du public ? Le choix est aisé ! Eva
evajournalisterésistante a dit:
Sécurité et porte-monnaie sacrifiés
Vu de la Meuse : A part cet exemple ? Quand tout sera privatisé, au détriment sécurité (ex peu d’infirmières) et porte-monnaie (tout sera payant, santé, éducation, etc comme l’eau Régie privée plus chère, le gaz etc), on en reparlera !
Le profit, ou au service du public ? Le choix est aisé ! Eva
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Je ne critique pas la fonction publique en générale. je pense qu’il faut un service publique mais fonction publique ne veut pas forcément dire assistant publique.
Il est normal que les services régaliens de l’état le restent.
Il est cependant normal de se poser des question. Comment le nombre de fonctionnaire a t il pu doubler?
Est il normal que dans l’éducation nationale ce qui augmente, ce n’est pas le nombre de prof ou de surveillants mais le nombre de secrétaires ou de cadres?
Est il normal que dans les hôpitaux l’encadrement augmente plus vite que le nombre de docteurs? Avant il y avait un directeur et deux ou trois sous-directeurs, il y a maintenant un directeur générale, plusieurs directeurs et encore plus de sous directeurs et de chefs de service? Il devrait y avoir plus d’infirmière, de médecins et d’aides soignantes?
Entre 1981 et 2008 le nombre de fonctionnaires a semble t il doublé! Avez vous vu une amélioration. Moi non je trouve qu’au lieu de simplifier les choses on nous les complique de plus en plus.
Enfin chacun son avis, il n’empêche que je trouve que les agents de la SNCF, de France télécom beaucoup plus poli qu’il y a 20 ans!
Et il normal que les personnes travaillant à l’EDF bénéficie d’un comité d’entreprise pour lequel on me ponctionne 1% sur toutes mes factures?
Est il normal que les employés de la sécu aient un super comité d’entreprise alors que la sécu accuse un super déficits?
Je pourrais continuer
Chacun son avis et chacun son vécu.
Vu du ciel , moi aussi je pourrais continuer : est-il normal que Sarkozy en appelle à Jean Jaures et qu’il copie la politique de Margaret Thatcher ? !!!!!
Est-il normal de prevoir de faire pointer des chomeurs agés alors que les jeunes ne trouvent déjà pas de travail ?
ON CONTINUE …..!
oui au service public
Sécurité d’emploi des fonctionnaires. Précieux, non ? On peut acheter un logement, faire des projets… stabilité bonne pour la famille Eva