J'ai longtemps hésité sur le choix de l'item…Politique ou Justice. L'affaire Colonna devient un véritable labyrinthe, ressemblant a s'y méprendre au maquis corse.

Un coupable désigné…l'opinion publique "conditionnée", j'aurai pu titré : Les chroniques d'une erreur judiciaire "commanditée".

L'appareil judiciaire peut-il se targuer de son indépendance…ou est-il soumit aux pressions ?


Nicolas Sarkozy, en désignant Yvan Colonna COUPABLE, a plusieurs reprises, a largement outrepassé ses fonctions, et porte une atteinte considérable "à la présomption d'innocence". Le berger corse devient sans jugement, le meurtrier du préfet Erignac. Une affaire que certains affirment politique, les conséquences d'un référendum, n'ayant pas atteint la cible visée…Des thèses de complot, de meurtre commandité…l'affaire Colonna devient au fil des jours, un thriller politico judiciaire. Un homme est mort, il ne faut pas l'oublier, assassiné en pleine rue, de trois balles dans la nuque. Claude Erignac est tombé, et je ne pense pas qu'il faut voir ce meurtre diligenté par quelconque politicien, il ne faut pas tomber dans un scénarii invraisemblable. Pourquoi Yvan Colonna s'est-il soustrait à la justice, en se lançant dans la clandestinité, ce qui le fait paraître comme le suspect numéro un. Une cavale lourde de conséquences, devenant l'ennemi public, l'homme le plus recherché de France. Pour beaucoup, une cavale qui équivaut à des aveux… La cour d’assise spéciale, des juges remplaçant le traditionnel jury, à quelques jours de rendre le verdict. La tension est palpable, au vu du déroulement  de ce procès fleuve, les parties en présence se neutralisent. L'accusation n'a pas fourni de preuves matérielles, confirmant le rôle d'exécuteur tenu par le berger corse. Au contraire, l'accusation commence a se fissurer, en voyant des témoins clés, lui faire volte-face. Plus personne ne reconnaît Yvan Colonna…Le médecin légiste affirmant que le tueur devait mesurer au moins 180 cm…Colonna ne mesurant que 172 cm… Le doute doit toujours profiter à l'accusé. Je ne sais pas si Colonna est l'assassin du préfet Erignac, les zones d'ombre parsemant ce dossier sont légions. On ne peut condamner un homme sur une intime conviction. Le dossier de l'accusation présente bien trop de lacunes, entre aveux rétractés et témoins devenus soudainement amnésique…La balance penche du coté de Colonna. Francis Heaulme…Bien des doutes le désignent comme le meurtrier des enfants à Montigny-les-Metz, le non-lieu lui a été accordé, pour faute de preuves matérielles. Il est vrai que Françis Heaulme est déja condamné, mais des similitudes, qui pousseront les médias, a faire des comparaisons, en cas de lourde condamnation de Colonna. Perpétuité…ou acquittement ? Une condamnation pourrait avoir des conséquences, en générant un durcissement des nationalistes corses, une clandestinité accrue… Le doute devrait voir Colonna acquitté, la pression dictera-t-elle le verdict, ce qui mettrait a mal l'indépendance de la justice. ..