Ah le yo-yo…  L’un des plus vieux joujoux du monde, du temps où l’on s’amusait encore avec des ficelles… Le yo-yo : Une technique, un art, une manie, un rituel, un sport, une absurdité ?… .  Tout tient dans la tension… du fil…   Savez-vous qu’il existe une association ? Des championnats ? Et donc de grands amateurs… de Yo-yo? Des virtuoses, aussi, qui s’aventurent jusqu’au looping, quand d’autres restent en roue libre…

Le yo-yo, c’est aussi  un produit dérivé…  : Une expression du langage courant, une image, un mouvement de haut en bas…  Ou de bas en haut…  Le yo-yo moderne est notre ascenseur émotionnel… Il met nos nerfs à rude épreuve et nous donne tantôt le statut de gagnant, tantôt celui de perdant…  Il nous donne le sourire, ou nous fait perdre nos illusions…

Jouer au yo-yo peut être rigolo. Mais quand le yo-yo se joue de nous….

Tenez, le mercure ! Il fait le yoyo dans le thermomètre et se joue des saisons. Les températures culminent, puis dégringolent. Nous ne savons plus quoi nous mettre sur le dos… Docilement, nous nous adaptons. Et reprenons nos éternuements, et nos parapluies, après avoir profité de la chaude caresse du soleil sur nos corps pâlots et dépoussiéré les parasols…   

De fait, notre humeur fait le yo-yo, et met toutes formes de sourires aux arrêts de rigueur ! On se joue de nous, nous disons-nous ! Déjà que la terre ne tourne plus très rond, si en plus, le ciel nous tombe sur la tête…  nous n’allons pas faire long feu !

Manquerait plus que la Bourse recommence à faire le yo-yo, pour nous rappeler la fragilité du système sur lequel tout repose… Voilà ce que c’est que de prendre tout pour argent comptant…

Et vous, faites-vous le yo-yo ? Observez-vous, anxieux, l’aiguille de votre balance, osciller subitement du mauvais côté ? Etes-vous toujours entre deux régimes, qui vous laissent à chaque fois sur votre faim ? ça serait la cerise sur le gâteau !

Moi, j’en connais une dont le poids reste stable mais dont les idées changent au quotidien. Ses perspectives d’avenir sont revues à la hausse, puis à la baisse…Un jour avec, un jour sans.  Encore une victime du yo-yo… Sans doute !

C’est à ce moment que vous vous dites : « Elle yoyote de la cafetière, celle-là ! » Oui, peut-être…  Mais juste pour un temps…   Le temps que tout s’arrange, que  le « beau fixe » réapparaisse, et que tout reparte à la hausse…

Bah, allons, en attendant, ressortons notre émigrette (ou yo-yo !) du grenier et amusons-nous. Fixons notre attention sur ce mouvement de va-et-vient lancinant, et ne pensons plus à rien…   Ou plutôt, si, imaginons-nous émigrer…  rêvons-nous en partance pour une île paradisiaque, ballottée par des flots bleus…. Oh hisse et ho ….