Deux ans déjà, souvenez vous, ce jour là, selon-Météo France les rafales de vent les plus fortes pourraient toucher une large bande allant de la Charente-Maritime aux Ardennes, La Vendée (85), La Charente-Maritime (17), les deux-Sèvres (79) et la Vienne (86), ces régions avaient été placées en vigilance rouge, vents violents.
Et une soixantaine de départements étaient en vigilance orange.
La météo ne s’était pas trompée car une grande partie de la France était sous le choc,en voyant les images le lendemain matin, la violente tempête du nom de Xynthia, avait touché une grande partie de nos côtes, comme l’Aiguillon sur Mer et la Faute sur Mer, rien que sur la commune de la Faute-sur-mer, on avait dénombré 29 morts.
En tout il y a eu plus de 53 morts, 7 blessés graves et 72 blessés plus légèrement.
Au total, il y avait eu plus d’un million de foyers privés d’électricité, des milliers d’hectares de terres.agricoles envahies par la mer, beaucoup d’éleveurs ont tout perdu et surtout ont vu l’intégralité de leurs bêtes se noyer sans pouvoir rien faire.
Jamais personne ne pourra oublier cette triste nuit du 27 et 28 février 2010.
En quelques heures, l’effet combiné de vents violents et des forts coefficients des marées, ont entraîné en pleine nuit une brusque montée de la mer le long du littoral Vendéen et Charentais.
Personnellement je me souviendrai de cette tempête, car une partie de la famille de mon épouse vit là bas, on n’ a pas dénombré de morts dans notre famille, mais on a perdu des connaissances, la maison d’une de mes cousines complètement envahie par la mer, si elle est encore en vie c’est parce qu’elle avait une maison à étage. elle a vu sa voisine disparaître en essayant de sortir par le toit, on la retrouva morte quelques jours plus tard dans le jardin.
Ma cousine a été mise dans la zone noire, ce qui veut dire à démolir, comme les milliers d’autres maisons qui ont été construites sur la Faute sur Mer.
Le matin qui a suivi la tempête avec mon épouse nous nous sommes rendus sur place pour pouvoir aider les nôtres.
Les images vues à la télévision étaient choquantes, mais d’être sur place vous êtes marqués à vie je peux vous le certifier, j’ai vu des femmes, des enfants et des hommes, marcher comme des zombies, en robe de nuit, pyjamas et surtout pieds nus dans une eau froide ,ils n’avaient pas eu le temps de s’habiller, ils n’avaient plus rien, en quelques secondes toute leur vie avait été engloutie.
Une remarque que ma cousine nous a faite, lorsque nous l’aidions la semaine suivante, en vidant sa maison, les larmes aux yeux elle nous a sorti " je me sens violée, en exposant toute ma vie sur le trottoir. "
Cette maison elle l’avait faite construire il y a 30 ans avec son défunts mari, c’étais la seule chose qui lui restait de lui, et d’ici l’été elle sera démolie, Florence (Le prénom de ma cousine) s’est battue pendant presque 2 ans pour que sa maison ne soit pas démolie, malheureusement depuis novembre le couperet est tombé, bien sur elle a touché une belle somme d’argent, mais rien à voir avec ce que cette maison et son terrain représentaient pour elle et ses filles.
Ma Belle mère qui vit à L’aiguillon a eu de la chance, à part son jardin et son garage rien n’a été inondé, donc sa maison se trouve en zone bleue.
Deux ans après cette catastrophe d’après certains spécialistes, La faute et L’Aiguillon restent vulnérables, voir l’article de Ouest-France ci-dessous.
Plus jamais ça, c’est ce qui est marqué sur plusieurs maisons prêtes à être démolies on a toujours dit qu’un jour la nature reprendrait ses droits.
Sur cette partie de page, je vous mets quelques photos prises le matin même, je n’ai pas mis les plus choquantes bien-sur, si j’en parle c’est pour que l’on s’en souvienne, pas par voyeurisme.
Bonjour Eric,
C’est effectivement beaucoup d’émotion que se souvenir d’un tel désastre comme tous ceux qui ont eu lieu avant dans les landes ou dans le Roussillon.
Ce qui me révolte ici, c’est cette zone noire qui au delà de la peine de perdre une maison, condamne les gens une seconde fois en leur ôtant leur histoire, leurs racines.
Tout d’abord si ces maisons ont été inondées ce n’était pas la faute de leurs habitants! Ensuite la solution de facilité pour ceux qui ont laissé s’installer ces maisons et de déclarer aujourd’hui cette zone en couleur noire, celle d’un second désastre alors qu’il aurait fallu les protéger ces maisons pour que de telles inondations ne puissent pas revenir. Mais voilà, on préfère sacrifier la « vie » des gens et piétiner ce qui leur est cher, sue de dépenser de l’argent à faire des dunes protectrices.
Bonjour Ludo, je suis tout a fais d’accord avec toi, et le plus scandaleux c’est qu’il y a un camping à moins de 50 m de sa maison, (des mobil-homes de luxe) et la ce camping pour personnes aisé est en zone non inondable,
Quand on a du pognons on peux tous se permettre