Je viens de lire un article sur C4N rédigé par une Française, Fox, partie vivre dans ladite "terre de ses ancêtres", Israël et qui se fait du mauvais sang du fait de l’insécurité sévissant dans son pays. Sans vouloir polémiquer mais ses phrases ont fait poindre en moi une certaine incompréhension et je me suis surprise à me demander si ne lui parvenait pas l’odeur âcre du sang qui a coulé à flots chez ses voisins arabes, du sang qui continue de couler. Si les corps couverts de linceuls ne l’ont pas épouvantée. Je me suis demandée si elle ne voyait pas la brutalité avec laquelle des hommes en broient d’autres qui se cramponnent désespérément à leurs derniers lopins de terre. Des hommes qui bravent force, violence pour ne pas laisser se décimer leurs derniers ancrages. Je me suis demandée si elle n’entendait pas les silencieuses larmes de deuil, les pleurs des agonisants.

Je me dis qu’elle ne peut pas ne pas sentir l’odeur nauséabonde de la mort. Elle est très forte. Elle vous prend à la gorge. Elle ne peut pas ne pas entendre les gémissement sourds, pudiques des opprimés. La région s’est ensanglantée et même le plus infime grain de sable est imprégné de cette calamité.
Comme une marée glauque d’intolérance, le fanatisme qui nous submerge, nous aveugle. Mais d’où nous viens-tu donc fanatisme, pour nous étourdir ainsi rétrécissant inéluctablement notre espace ? Pourquoi sèmes-tu le feu sur terre faisant s’embraser des innocents ?
Dis, ceux que tu t’obstines à éradiquer, les as-tu regardés de près, sans peur, sans haine ? As-tu vu la pâleur de leur visage ? As-tu vu les séquelles de la frustration dans leurs yeux ? Le rêve de recouvrer une patrie, à lui seul, suffit à  éveiller en eux, la flamme de la candeur.
Confinés dans nos certitudes infaillibles nous cautionnons les politiques de ceux qui nous dirigent, de ceux qui sèment l’injustice. Le jour où nous déciderons de ne plus nous laisser sombrer dans les abîmes de l’indifférence lugubre. Le jour où nous refuserons de laisser des Hommes se débattre seuls dans les affres de la guerre. Le jour où nous nous opposerons à la volonté de ceux toujours partants pour la modernité, pour fomenter des révolutions, pour monter des conflits. Le jour où nous nous opposerons à l’injustice exercée sur toute population quelle que soit sa religion, quelle que soit sa race, ce jour là peut-être que la sécurité sera au rendez-vous.
En attendant l’Homme poursuit inexorablement son instinct de prédateur et le Moyen-Orient, au système de communication complètement piraté par Israël, s’enlise dans l’impasse, dans la tragédie. Soit nous persévérons dans la tradition  génocidaire qui semble se pérenniser, soit nous faisons voler en éclats cette pernicieuse tendance. Ô si l’on pouvait nous arrêter ce pseudo-progrès !