unedic.jpgElle figure sur la liste des réformes prioritaires du nouveau gouvernement: une fusion de l'Unedic et de l'ANPE. Cela n'ira pas sans difficultés car ce n'est pas la première fois que cette réforme est envisagée, mais cela aura des conséquences intéressantes sur les démarches à effectuer pour les usagers.

En effet, les personnes concernées connaissent bien les difficultés à passer dans les rouages de ces deux administrations. Qu'on n'aille pas s'imaginer que le nouveau chômeur ne pense qu'à une chose: passer du bon temps. Plus généralement, il lui faut assurer ses lendemains et rechercher enfin un nouvel emploi. Cependant, il est rarement bien informé des démarches à suivre, plusieurs difficultés à cela.

Il doit tout d'abord fournir une attestation Assedic dans les plus brefs délais, or cette attestation n'est pas toujours rapidement fournie  par les employeurs.Les agences d'intérim notamment ne les remettent qu'à date fixe dans le mois qui suit la période travaillée. Il faut dans ce cas téléphoner au service Unedic pour bien faire savoir la date à laquelle on se retrouve en période de chômage. Si cette date est mal relevée et que la prise en compte n'intervient qu'un mois après, alors le chômeur doit subir un mois sans allocation, en plus des jours dits de "carence" et de la période non comptabilisée après les indemnités de départ.

Il s'agit d'un parcours administratif dans lequel tout le monde perd son temps. Il faut se rendre au bureau Assedic, avec tous vos papiers, en commençant par y faire la queue. Si un papier est mal rempli par l'employeur, on vous fait revenir sans pour autant ouvrir vos "droits". Vous pouvez, pour une attestation Assedic dite non conforme par l'organisme, vous heurter à un refus de l'employeur de vous établir un nouveau document et donc être forcé de revenir plus tard, pour (c'est arrivé…!) vous entendre dire que, finalement, on va pouvoir faire avec le document originel que vous deviez faire changer pour non conformité, et à cause duquel vous avez dû batailler auprès de votre ancien employeur pendant de longues semaines, sans revenus, bien sûr…

Si les choses ont évolué à présent, avec des rendez-vous pris, le bureau en question est bien souvent situé dans une autre ville que le bureau ANPE, dans lequel vous devez ensuite vous rendre pour établir avec une personne qui vous accueille le sens de vos recherches d'emploi. Il est très rare, qu'à l'ANPE, on puisse orienter réellement ses recherches dans un sens valable et rapide, il est rare que le chômeur un peu actif trouve dans l'organisme ce qui lui permettra de travailler au plus tôt. Les stages et autres rendez-vous proposés font rarement avancer les choses. Pourtant, dernièrement, ces services ont évolué et l'on peut passer par une agence d'intérim dans certains cas, en remplacement de l'ANPE.

Toutefois, tout ce système ne paraît pas efficace dans l'état et, surtout, il constitue une perte de temps et d'énergie pour le nouveau chômeur impatient de reprendre une activité. Si les bases sont bonnes, elles méritent en effet d'être modernisées et c'est tout le sens de la réforme envisagée: réunir les ASSEDIC et l'ANPE. La difficulté réside dans le fait que les deux organismes ne sont pas au même régime: les ASSEDIC obéissent au droit privé et l'ANPE au droit public. Les salaires ne sont donc pas les mêmes dans les deux administrations. S'agit-il d'étatiser ou de privatiser? Ce sera en discussion avec les "partenaires sociaux".

Il serait toutefois intéressant que les services d'aide à la recherche d'emploi soient plus efficaces. Ces derniers temps ont surtout vu une réduction des indemnités et il est attesté à présent que les baisses du nombre de chômeur ne serait pas réelles dans les faits, mais uniquement liée à l'utilisation d'unmode de calcul différent.

Il sera intéressant également de suivre l'autre réforme sur le contrat de travail, dit "contrat de travail unique", dans lequel les droits sociaux seront proportionnels à l'ancienneté et les fins de contrat plus souple. Reste à savoir si un tel contrat aura un impact réellement positif sur le marché de l'emploi…