TUNIS :  De nombreux émeutiers, dont des islamistes salafistes, ont affrontés les services de police dans de nombreux quartiers de la ville de Tunis.

 A Marsa, une exposition dans le cadre du Printemps des arts, a mis le feu aux poudres.

 L’exposition qui se tenait au palais Abdellia a provoqué dimanche la fureur des islamistes locaux qui accusent certaines oeuvres d’art d’être "d’offensantes pour l’islam". 

 

 


  Les protestataires ont lancé des assauts contre les bâtiments de la nouvelle administration, selon le ministère de l’Intérieur, qui annonce avoir procédé à une cinquantaine d’arrestation.

 

Au cours de ces violences, sept policiers ont été blessés légèrement par des malfaiteurs et des salafistes qui se sont groupés dès la nuit tombée sur plusieurs places publiques de Tunis.

 

Le tribunal de la ville d’Essijoumi, à l’ouest de la capitale tunisienne, a été partiellement incendié et pillé, les postes de police n’ont pas été épargnés nottament à Marsa (banlieue résidentielle plutôt huppée). 

La police a repoussé avec peine les assaillants en utilisant massivement les gaz lacrymogènes.

 

Le bureau du procureur du tribunal d’Essijoumi a été complètement détruit, ainsi que plusieurs véhicules garés dans la rue adjacente.

 

Les villes populaires d’Ettadhamen et d’Intilaka à l’ouest de Tunis ont également connu une flambée de violence.

 

La tension reste palpable, les autorités craignent que les violences redoublent au cours des prochains jours.

 

Dans la nuit de dimanche à lundi, les oeuvres controversées ont été détruites par des protestataires qui ont envahi le palais.

 

 La police soupçonne fortement que les incidents aient été planifiés à l’avance et assure qu’elle ne tolérera aucun nouvel acte de violence.

 

Ces violences posent le problème de la liberté dans la nouvelle république de Tunisie. 

Beaucoup d’observateur craignent à plus ou moins long terme, la création d’une république islamique comme en Iran en 1980 après la chute du Shah.