Une école juive de Londres, au tribunal pour discrimination raciale

C'est une dépêche AFP qui le relate : une école juive de Londres, la Jewish free School, a dû passer devant la haute cour de justice pour discrimination raciale. Elle aurait refusé un élève de 11 ans parce que sa mère n'était pas née juive, selon les plaignants. Cette plainte pour discrimination se base sur le fait que la mère, une catholique convertit avant son mariage, interprète le refus comme une discrimination sur la base des origines ethnique et non sur la foi.
L'école, qui est financée par des fonds publics, explique devoir procéder à une sélection pour préserver sa réputation d'excellence, mais selon l'avocat de la plaignante, obéirait pour le faire aux avis de l'United synagogue, mouvement orthodoxe, principal groupe de la communauté juive britannique, et sur la reconnaissance par l'organisme d'un "statut juif" (terme textuellement repris de la dépèche) des candidats. Or l'organisation tout en reconnaissant la judaïté du père de l'enfant, ne reconnaît pas celui de la mère, convertie du catholicisme au judaïsme, mais sans entrer dans la tradition juive orthodoxe. En effet dans la tradition du judaïsme, est juif celui dont la mère est née juive ou qui s'est converti selon la loi juive.

Les parents de l'enfant refusé  appartiennent à un courant juif traditionnel et progressiste à la fois. Le père s'est dit "consterné". L'école accueillerait selon le même principe, aux dires de l'avocat, des enfants de parents totalement athées mais dont la mère serait juive de naissance, ce qui pourrait signifier qu'il existe bien une sélection obéissant à un principe "racial".

9 réflexions sur « Une école juive de Londres, au tribunal pour discrimination raciale »

  1. cece me parait évident
    évident mais pas moral du tout pour des communautés qui se disent antiracistes et se proclament toujours victimes des autres !

  2. BLAISE
    Comment voulez vous que l’on sorte de la notion « persécuté », persécutant ?????
    Ce que vous nous dites là est Effarant! J’ai peur de ce que je vais dire : cette sélection ne vous rappelle rien ?

  3. Blaise
    Ne m’en veuillez pas si le commentaire est si court, mais j’ai vraiment peur des mots que je pourrai prononcer, donc je me tais
    BRAVO, d’avoir relaté ce FAIT, Blaise

  4. Présent en France également voir dernier paragraphe
    En Israël le Mouvement Massorti aidé par les Américains lutte pour prendre sa juste place et obtenir au mur des Lamentations un emplacement réservé où hommes et femmes puissent faire des offices et prier côte à côte. Le mouvement à saisi les plus hautes instances : la Cour Suprême d’Israël pour permettre qu’aient lieu des offices au Mur et a obtenu gain de cause malgré l’opposition de certains radicaux.

    Les conversions du Mouvement Massorti sont reconnues par l’Etat d’Israël et des commissions mixtes Orthodoxes, Libéraux, Massorti siègent régulièrement pour réaliser un programme commun de conversion et une régularisation de certains statuts particuliers difficiles.

    Pour conclure, il faut savoir que les USCJ ayant pour mission d’aider à la création et au développement de synagogues Massorti aux USA et dans le monde, elles ont beaucoup aidé les mouvements Massorti français, anglais, ainsi que ceux d’Europe centrale aux besoins croissants.

    Si Adath Shalom à Paris et Maayane Or à Nice existent et connaissent des croissances harmonieuses, c’est en partie grâce à l’aide du Mouvement Massorti International, le World Council of Synagogue (émanation des United Synagogues of Conservative Judaism) qui nous a prouvé sa solidarité en nous permettant par sa générosité et son aide matérielle, de prendre notre essor.

    http://www.massorti.com/spip.php?article521

  5. Bonjour à toutes deux.

    Oui, je suis d’accord avec vos commentaires, qui pour être courts n’en sont pas moins très juste. Pour l’école en tous les cas, le jugement n’a pas encore été rendu.

    Mon texte est lui-même très court, mais la nouvelle m’intéressait particulièrement, je l’ai donc reprise d’une façon très brêve également.

    Ces affaires de discrimination me passionnent : elles sont le reflet du temps. Des juifs ont manifesté rue des Rosiers pour que le quartier garde sa spécificité juives et ses commerçants juifs cette semaine. J’imagine le bruit qu’aurait fait la même manifestation avec des Français tenant ce discours, on ne le leur aurait pas pardonné et l’on aurait de suite évoqué le nazisme.

    C’est tout à fait cela : deux poids, deux mesures. Mais constatons aussi ici que le père de l’enfant se dit effaré. Ce sont donc deux discours distinct au sein d’une même communauté religieuse.

  6. @BLAISE
    A la suite d’une conversation téléphonique, avec Fabien BARDOUX, Dominique DUTILLOY, me demande de vous faire parvenir l’adresse mail de Jérome, responsable du tri des commentaires, et celà que vous ayez reçu un com. plus ou moins tendancieux, ou que le commentaire n’ait pas été mis sous votre article, alors que vous l’avez reçu de la rédaction par mail.

    @micalement

  7. judéité ou judaïsme… c’est très complexe et pas évident du tout…
    car si La Halakha (la loi religieuse juive, dictée par le judaïsme orthodoxe), a une définition des Juifs qui s’exprime partiellement en terme d’ascendance : est Juif celui qui est né d’une mère juive (indépendamment de sa religion), ou de conversion (celui qui s’est converti au judaïsme),
    il semble que cette notion de revendication religieuse d’une « ancestralité commune présumée» par la mère, soit souvent plus reconnue par certains courants juifs, les conversions au judaïsme étant censées être peu nombreuses…
    Il me semble qu’il serait judicieux d’examiner aussi le pb dans cette direction-là…

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