Impressionnant mais vrai, cela peut vous arriver pour diverses raisons, mais à ce jour, personne n’est à l’abri de ce type d’expérience.

Une bonne surprise, vous êtes « interdit bancaire ».

Mes conseils sont les suivants :

Maintenez de bonnes relations avec votre conseiller bancaire, même si vous le trouver incapable et particulièrement incompétent, il est capable par son laisser aller naturel, d’oublier que vous êtes un client, et alors, c’est le siège de la banque qui vous tombe sur le compte, pas avisé de votre situation, le jugement est sans appel, petit courrier d’avertissement de votre « nouvelle » situation, puis demande « express » du retour des carnets de chèques en votre possession.

Non seulement votre banque principale vous adresse cette demande, mais également l’ensemble des banques dans lesquelles vous avez un compte, et même si celui-ci est approvisionné correctement, votre réputation devient donc nationale et généralisée, vous n’aurez aucun conseil sur le sujet, vous êtes un vilain petit canard et vous méritez une double peine, donc, on va vous l’infliger sans modération :

Plus de possibilité de « tirer » le moindre euro sur votre carte bleue, ne vous avisez pas de partir au bout de la France, vous reviendrez à pieds…

Tous les chèques que vous avez réalisés, sont retournés, impayés, c’est formidable, surtout lorsque vous avez payé du pain et du fromage à votre épicier local, qui ne dispose pas d’un terminal de paiement de carte bleue…

Si bien sûr, et c’est mon cas, vous avez un « redressement fiscal », vous pouvez toujours vous dire que c’est pas votre année et que vous pensez partir au Népal pour échapper à l’homme qui vous coûte plus cher que votre femme adorée, votre trésorier principal…

Dans ce cas, vous êtes bon, pour :

Négocier avec votre banque en prime abord, mais il y a rarement de solutions autres que d’amener, très rapidement, une somme rondelette pour, non seulement combler le trou de votre compte, mais aussi faire face aux frais inhérents à votre « défaillance ».

Négocier, une fois de plus avec votre trésorier du trésor public, qui, entre autre de vous demander les 20 000 € de redressement sur votre situation des trois dernières années, va de plus pour vous faciliter la vie, en remettre un petit bout sur vos prélèvements de l’année en augmentant de 50% vos derniers prélèvements mensuels.

Si de plus, vous avez eu le malheur de :

  Changer de boîte car la vôtre a mis la clef sous la porte et, a oubliée de vous faire parvenir les 15 000 € qu’elle vous devait, et donc par conséquence d’avoir fait appel à la justice de mon beau pays qui n’attend qu’une chose, que mon épitaphe soit gravée sur ma tombe pour me débouter une fois pour toute… .

  Changer de boîte, certes, c’est presque une chance, car vous n’êtes pas au chômage, mais, dans votre esprit du devoir accompli, vous avez pris un boulot nettement moins bien payé et que vous perdez entre-temps 1200 € par mois en sachant que ce dernier job est….à 450 kms de votre domicile, ce qui n’est guère pratique rentrer chez soi chaque soir.

  D’avoir fait confiance à votre nouvel employeur, qui bien entendu , est persuadé d’avoir accompli une bonne action en vous ouvrant sa porte, vous, un cinquantenaire dont personne ne veut…Et que, par le plus grand des hasards, votre contrat de travail, est et reste incomplet sur la mirifique somme que vous devriez toucher en variable ou en prime, si vous aviez atteint des objectifs que l’on ne vous a pas fixé du coup, mais qu’on vous rappelle à chaque réunion de direction…

  D’accepter à contrecœur mais avec amour, que votre dernière fille fasse une école « d’excellence », mais qui est dans le secteur privé, donc payante…et pas qu’un peu, mais, bon, vous avez déjà du mal avec la maman à payer la pension alimentaire, donc, vous vous sentez particulièrement redevable…

  D’avoir un superbe élevage de chiens, dont vous devriez attendre les résultats en terme de naissances de chiots de qualité, dont les femelles refusent obstinément d’avoir des chaleurs depuis 8 mois, ce qui rend par voie de conséquence, notre mâle adoré et adorable, neurasthénique et complétement fou dès qu’il sent une vache dans le pré du voisin.  

Je pense que, si tout cela vous arrive, sans compter, bien sûr, que le hameau médiéval, que vous avez eu la chance d’acheter il y a quatre ans au fond de l’Ardèche, vous coûte un bras, rien que pour le chauffer, mais aussi en terme de travaux, puisque, enfin, vous pouvez manger dans le salon, sans craindre à aujourd’hui que les voutes céleste ne déversent un torrent d’eau boueuse dans votre assiette, mais que pour arriver à ce résultat, vous avez multiplié par trois le coût d’achat de cette « superbe » demeure.

Je pense que le conseil suprême que je peux vous donner en toute humilité est, garder le sourire même si celui-ci est jaune par moment et surtout, garder cette capacité de vous battre avec humour et dérision, vous ne serez jamais le plus malheureux de la terre et plaie d’argent n’est pas mortelle, bien que…