Retour triomphal de Takfarinas à Bejaïa.

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 Takfarinas, grand chanteur kabyle des temps modernes. Sa réputation est comparable à celle de Mickael Jackson.

À son retour sur Bejaïa, un grand spectacle événement attendait les fans de Takfarinas, digne des plus grand.

On hèle, on sermonne, on bouscule même. L’ambiance est à son comble, 30 000 voire 35 000 personnes viennent assister au gala de Takfarinas, vu que l’entrée est gratuite. Même les balcons des immeubles environnants font le plein.

Et à 22h20, un pick pick-UMP blanc roule sur la pelouse. Incognito, Takfarinas rejoint son chapiteau blanc, derrière une imposante scène.

C’est à 23h00 qu’il fait son apparition avec une veste caftan noire, dont les manches sont rehaussées par le "Z" amazigh (signe kabyle), pantalon blanc frappé d’un "hip hop" sur fond tacheté d’un rouge vif, ceinture blanche brillante et chaussures blanches, allure sportive. Ce style vestimentaire me fait un peu rappeler celui de Mickael Jackson.

Takfarinas monte sur scène pour y allumer le feu avec sa célèbre guitare à deux bras.

L’acclamation du public est énorme, et au moment d’interpréter sa première chanson "Douga Douga", les premières barrières places à 20m de la scène, cèdent sous la pression du public.

Sous la panique, et comme c’est relativement connu en Algérie, les forces de police dégainent leurs matraques, et tout rentre vite dans l’ordre. Je dirais ouf…

Par contre entre deux refrain de "Azar Azar", Takfarinas jète des regards inquiets sur la bousculade…mais c’est juste un moment de panique qui rentre vite dans l’ordre.

Le concert continue avec ses chansons les plus populaire, qui font la joie des jeunes, aux sollicitations du chanteur pour reprendre certains refrains.

C’est une foule en délire qui explose de joie. Puis vient une chanson en hommage au défunt Matoub Lounès, qui est lui aussi une icône dans la chanson kabyle. Et là, une minute de silence à été observée à la mémoire des martyrs de la Révolution.

À 00h30, l’artiste reprend son répertoire avec sa fameuse chanson "Zaâma Zaâma", qui nous fait toujours danser, puis d’autres chansons suivent jusqu’à la fin du spectacle.

L’acclamation du public le laisse sans voix. Puis Takfarinas nous donne rendez vous l’année prochaine pour un nouveau concert événement encore plus grand que celui-là.

Voilà un artiste réconcilié avec son public et heureux.

Mais ne dit on pas que la musique adoucit les mœurs?