Selon le Wall Street Journal, les États-Unis auraient l'intention de construire une base militaire à l'unique poste frontière qui sépare l'Irak de l'Iran, et ce, afin d'empêcher le trafic d'armes iraniennes livrées aux chiites irakiens.

Toujours selon ce journal, des points de contrôle US seraient aussi installés sur les principales routes reliant Bagdad à la frontière iranienne, frontière qui serait en outre dotée des derniers systèmes de surveillance, comme des scanneurs de véhicules (procédé à base de rayons X qui permet de voir l'ensemble de l'intérieur d'un véhicule sans avoir à l'ouvrir et à le faire vider), et des détecteurs de produits explosifs.

Pour justifier ces futures installations, le Pentagone utilise l'argumentation habituelle selon laquelle les Iraniens armeraient les combattants chiites irakiens ; le secrétaire d'État à la défense, Robert Gates, a même illustré son propos d'une vidéo qui aurait été réalisée par des combattants irakiens bombardant des positions américaines avec des roquettes originaires d'Iran.

Même si ces images sont authentiques, elles ne nous rappellent que trop, hélas, les prétendues preuves des armes de destruction massive de Saddam Hussein… À force de crier « au loup », les Américains ont, semblent-ils, perdu beaucoup de leur crédibilité internationale.

Mais si cette base américaine voyait réellement le jour à la frontière iranienne, serait-ce seulement pour contrôler le supposer trafic d'armes, où ne serait-ce pas plutôt une nouvelle mise en garde contre Téhéran et son programme nucléaire ?