Un sous-préfet viré

 

Un sous-préfet limogé, ce n'est pas banal. Quel crime a donc commis le brave homme pour être viré d'une fonctions aussi importante de notre République ? Il a publié une tribune assez critique contre Israël sur le site "Oumma.com". Bruno Guigue, le sous-préfet de Saintes en Charente-Maritime, a écrit le 13 mars: «Israël est le seul État au monde où les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles et où dans les geôles, grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer pendant le Shabbat…»
Ah la la la… Bruno Guigue n'a pas entendu l'avertissement du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, à Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU. Le 2 mars, lors de l'opération "Hiver chaud", Ban Ki-Moon avait dénoncé «l'usage disproportionné et excessif de la force en tuant ou blessant tant de civils, y compris des enfants…» Ehud Olmert lui a alors répondu: «Personne n'a le droit moral de critiquer Israël…»

 

Michèle Alliot-Marie, la ministresse de l'Intérieur et successrice de Nicolas Sarkozy au même ministère, lorsqu'elle a été informée mercredi du texte du sous-préfet, a immédiatement mis fin aux fonctions de Bruno Guigue, sans fournir plus de précision. Bruno Guigue est un énarque et un normalien. Il a publié plusieurs livres et tribunes sur la situation au Proche-Orient. John Mc Cain veut faire durer la guerre en Irak et a assuré Israël de son soutien. Nicolas Sarkozy a déclaré à George Bush qu'il l'aurait suivi en Irak en 2003 et a apporté son soutient à Israël lors du bombardement du Liban en 2006.
Andrée Mallah, la mère de Nicolas Sarkozy, est peut-être la fille d'un médecin juif de Salonique, cela ne justifie pas de limoger un sous-préfet parce qu'il a usé de sa liberté d'expression. Et cette liberté d'expression s'applique aussi bien aux critiques envers Israël qu'envers Ben Laden et toutes les religions.

Une réflexion sur « Un sous-préfet viré »

  1. Un préfet limogé pour avoir exprimé son opinion personelle ? Ce n’est qu’un début.
    Le gouvernement actuel vire franchement à la république napoléonienne.
    Oui, celle de Napoléon III : modernisme et repression à marche forcé.
    Une affirmation ? Non, une prédiction.
    chayR abou riyaD.

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