C’est aujourd’hui à la Porte de Versailles (15e), que la  49e édition du salon de l’agriculture ouvre ses portes et ce jusqu’au 4 mars prochain. Mais cette année le contexte des élections présidentielles lui donne une couleur différente dans la mesure où la plupart des principaux candidats vont s’y rendre de façon à essayer de séduire les agriculteurs.

La plus grande ferme de France qui vient de s’installer à Paris pour huit jours, va permettre aux 700 000 visiteurs attendus de découvrir près de 5 000 animaux présentés par plus de 1 900 éleveurs et de goûter la richesse des produits des différents terroirs français.

Ce sont près de 1 100 exposants de la France rurale qui vont essayer de défendre leur noble activité et de faire valoir leurs multiples revendications, comme le fait de pouvoir bénéficier de la TVA sociale et cela  dans un contexte agricole  européen très disparate.

Mais l’agriculture française veut avant tout croire en son avenir, et les bons résultats économiques de la filière pour 2011, sont de bon augure.

En effet, c’est un excédent commercial de près de 11,6 Mds€ que l’agriculture française vient d’enregistrer, mais la situation n’est pas la même pour tous et les inégalités se creusent en fonction de la taille des exploitations et de leur spécialité. De plus la crise actuelle de la zone euro risque d’avoir des répercussions négatives sur la Politique agricole commune et de remettre quelque peu en cause les bonnes perspectives d’avenir.

Au niveau de l’emploi, le secteur agricole n’est pas à la traîne, il recrute environ chaque année environ 50 000 salariés et plus de  800 000 saisonniers et met en place des formations qui vont de la 4e à la licence professionnelle.

C’est Nicolas Sarkozy qui dès ce matin était le premier à se rendre à ce salon, à la fois en tant que Président pour l’inauguration de cet événement, mais aussi en tant que candidat pour essayer de jouer au maximum la carte de la proximité avec les agriculteurs.

Suivront ensuite pendant toute la semaine, les autres candidats à la présidentielle qui se font un devoir de s’afficher dans ce lieu mythique, très longtemps prisé par Jacques Chirac.