Mardi 6 mai, le jeune ALI BEN JEDDOU EL ALEIMI, 26 ans, est décédé électrocuté à l’intérieur d’un générateur électrique desservant les ateliers de la compagnie des phosphates de Gafsa (Bassin minier situé à 400 kms de Tunis). Le jeune TAOUFIK BEN SALAH, 21ans, se trouve dans le coma. Ces deux jeunes faisaient parti d’un groupe de jeunes chômeurs qui, la veille avaient occupé le générateur électrique en stoppant par leur action l’alimentation d’une partie des installations de la Compagnie.
Ils protestaient par cette action spectaculaire contre le non respect par les autorités préfectorales d’un engagement stipulant le recrutement au sein de la Compagnie d’un certain nombre de chômeurs. Le sous-préfet accompagné d’une brigade d’intervention de la police s’est rendu sur place pour dégager les jeunes chômeurs en utilisant des gaz lacrymogènes.
Le jeune Al Aleïmi, se serait emparé de câbles électriques afin d’empêcher que l’évacuation ai lieu. Le générateur était à ce moment hors tension. La remise en route du courant électrique a provoqué son électrocution et celle d’un certain nombre de jeunes chômeurs qui se trouvaient avec lui. Selon des témoins présents au moment des faits, le corps du jeune El Aleïmi aurait été projeté sous le choc en dehors de l’installation électrique. Les secours ne sont intervenus que plusieurs heures après l’accident. Ce drame a mis toute la région en émoi et les affrontements avec les forces de police ont dégénéré.
Encore une fois, la seule réponse du régime de Ben Ali au désarroi des jeunes chômeurs du bassin minier, c’est un pas de plus dans la répression.
Cette répression a fait pour la première fois des victimes. Deux jeunes qui, n’ayant plus rien à perdre ont pris tous les risques pour que l’on tienne compte de leur situation. L’un est mort électrocuté et l’autre est dans le coma. Les autorités préfectorales régionales portent la responsabilité de cet incident. Leur entêtement à passer en force à causer la mort. Le comité de soutien aux luttes du bassin minier de Gafsa réclame d’urgence :L
- L’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette bavure qui a entrainé la mort du jeune El Aleïmi
- l’arrêt de toute provocation policière à l’encontre des protestations légitimes des jeunes chômeurs
- la satisfaction de leurs revendications concernant le travail et une vie digne
- la solidarité des organisations syndicales, associatives, politiques au combat que mènent depuis bientôt 5 mois toute la population du bassin minier de Gafsa pour leur revendications légitimes
- l’envoi de délégations internationales formées de défenseurs des droits sociaux de l’homme afin de desserrer l’étau policier qui enferme la région minière.
Comité se Soutien aux Luttes du Bassin Minier de GAFSA – Communiqué du mercredi le 07 mai 2008
Mardi 6 mai, le jeune ALI BEN JEDDOU EL ALEIMI, 26 ans, est décédé électrocuté à l’intérieur d’un générateur électrique desservant les ateliers de la compagnie des phosphates de Gafsa (Bassin minier situé à 400 kms de Tunis). Le jeune TAOUFIK BEN SALAH, 21ans, se trouve dans le coma. Ces deux jeunes faisaient parti d’un groupe de jeunes chômeurs qui, la veille avaient occupé le générateur électrique en stoppant par leur action l’alimentation d’une partie des installations de la Compagnie.
Ils protestaient par cette action spectaculaire contre le non respect par les autorités préfectorales d’un engagement stipulant le recrutement au sein de la Compagnie d’un certain nombre de chômeurs. Le sous-préfet accompagné d’une brigade d’intervention de la police s’est rendu sur place pour dégager les jeunes chômeurs en utilisant des gaz lacrymogènes.
Le jeune Al Aleïmi, se serait emparé de câbles électriques afin d’empêcher que l’évacuation ai lieu. Le générateur était à ce moment hors tension. La remise en route du courant électrique a provoqué son électrocution et celle d’un certain nombre de jeunes chômeurs qui se trouvaient avec lui. Selon des témoins présents au moment des faits, le corps du jeune El Aleïmi aurait été projeté sous le choc en dehors de l’installation électrique. Les secours ne sont intervenus que plusieurs heures après l’accident. Ce drame a mis toute la région en émoi et les affrontements avec les forces de police ont dégénéré.
Encore une fois, la seule réponse du régime de Ben Ali au désarroi des jeunes chômeurs du bassin minier, c’est un pas de plus dans la répression.
Cette répression a fait pour la première fois des victimes. Deux jeunes qui, n’ayant plus rien à perdre ont pris tous les risques pour que l’on tienne compte de leur situation. L’un est mort électrocuté et l’autre est dans le coma. Les autorités préfectorales régionales portent la responsabilité de cet incident. Leur entêtement à passer en force à causer la mort. Le comité de soutien aux luttes du bassin minier de Gafsa réclame d’urgence :L
- L’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette bavure qui a entrainé la mort du jeune El Aleïmi
- l’arrêt de toute provocation policière à l’encontre des protestations légitimes des jeunes chômeurs
- la satisfaction de leurs revendications concernant le travail et une vie digne
- la solidarité des organisations syndicales, associatives, politiques au combat que mènent depuis bientôt 5 mois toute la population du bassin minier de Gafsa pour leur revendications légitimes
- l’envoi de délégations internationales formées de défenseurs des droits sociaux de l’homme afin de desserrer l’étau policier qui enferme la région minière.
Comité se Soutien aux Luttes du Bassin Minier de GAFSA – Communiqué du mercredi le 07 mai 2008
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