Alors que nos chers médias nous abreuvent d'image de Rachida Dati et son enfant, Nicolas Sarkozy annonce la disparition pure et simple du juge d'instruction au profit d'un système à l'américaine.

Certes, les récents déboires judiciaires, et notamment celui d'Outreau, obligent à revoir le fonctionnement de la justice et les fonctions des juges d'instruction. Mais, de là à supprimer cette fonction, il y a un fossé important.

Cette remise en cause du système inquisitoire français qui remonte au Moyen-Âge m'inquiète. Comme Eva Joly, dans les colonnes de l'Express, je pense que "la suppression du juge d'instruction est une atteinte majeure aux libertés publiques. Un tel système fera, par exemple, que les enquêtes portant sur des faits de corruption politique, la délinquance de l'élite, resteront entre les mains du pouvoir exécutif."

La justice souffre de deux maux que Nicolas Sarkozy semble se moquer: le manque de moyens financiers et humains et une organisation inadaptée et complexe. En supprimant le juge d'instruction, il espère sans doute réaliser des économies supplémentaires.

Notre justice était déjà mal en point, Nicolas Sarkozy vient de signer son avis de décès.

Jérôme Charré

Alors que nos chers médias nous abreuvent d'image de Rachida Dati et son enfant, Nicolas Sarkozy annonce la disparition pure et simple du juge d'instruction au profit d'un système à l'américaine.

Certes, les récents déboires judiciaires, et notamment celui d'Outreau, obligent à revoir le fonctionnement de la justice et les fonctions des juges d'instruction. Mais, de là à supprimer cette fonction, il y a un fossé important.

Cette remise en cause du système inquisitoire français qui remonte au Moyen-Âge m'inquiète. Comme Eva Joly, dans les colonnes de l'Express, je pense que "la suppression du juge d'instruction est une atteinte majeure aux libertés publiques. Un tel système fera, par exemple, que les enquêtes portant sur des faits de corruption politique, la délinquance de l'élite, resteront entre les mains du pouvoir exécutif."

La justice souffre de deux maux que Nicolas Sarkozy semble se moquer: le manque de moyens financiers et humains et une organisation inadaptée et complexe. En supprimant le juge d'instruction, il espère sans doute réaliser des économies supplémentaires.

Notre justice était déjà mal en point, Nicolas Sarkozy vient de signer son avis de décès.

Jérôme Charré

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