Sauf surprise de dernière minute, c’est à Uhuru Kenyatta que revient la charge de diriger le Kenya pendant les 05 prochaines années. Déclaré élu ce week-end par la commission électorale, Uhuru Kenyatta n’attend plus à présent que la confirmation de la cour suprême, pour prendre formellement fonction. Bien que sa victoire soit jusqu’ici contestée par son principal challenger Raila Odinga, il ne fait aucun doute que l’élection de Monsieur Kenyatta sera entérinée par la cour suprême.
Fils du père fondateur du Kenya Jomo Kenyatta, Uhuru qui signifie en Swahili « Liberté » s’intéresse très tôt à la politique. Mais, ce n’est qu’en 2002 qu’il décroche pour la première fois un poste électif. Il est alors élu à l’occasion des législatives de cette année, député.
Présenté comme dauphin de l’ancien Président Daniel Arap Moi, Uhuru Kenyatta se fait battre aux élections présidentielles de 2002 par l’actuel président Mwai Kibaki. Mais, il ne lâche pas tomber ; il se présente à nouveau aux présidentielles 2007 ; où il est une fois encore battu par le Président Kibaki. Seulement, Uhuru Kenyatta prend une part très active dans les violences éclatées au lendemain de ce scrutin, toutes choses qui lui valent à ce jour des ennuis judiciaires avec la Cour Pénale Internationale (C.P.I) devant laquelle il devrait comparaitre dans les tous prochains mois. Reste donc maintenant à savoir quelle influence pourra avoir son immunité présidentielle sur son procès.
Appartenant à l’ethnie majoritaire des Kikuyus, Monsieur Uhuru Kenyatta trône à la tête d’un empire économique de près de 500 millions de dollars. Selon des sources concordantes, celui-ci disposerait de l’un des plus grands groupes de presse du Kenya. Aussi, Monsieur Kenyatta serait impliquée dans d’autres affaires vraisemblablement obscures telles que : expropriations forcées, double vente de terrains, et autres affaires de corruption et d’abus de confiance. Jusqu’à l’heure actuelle, les grandes puissances apprennent cette élection d’Uhuru Kenyatta avec beaucoup de méfiance. La France a préféré pour sa part se contenter de féliciter le peuple kenyan pour sa « maturité politique », alors que les Etats Unis et la Grande Bretagne se disent prêts à prendre des sanctions contre le nouveau président Kenyan, au cas où celui-ci refuserait de comparaitre à La Haye. C’est donc un morceau suffisamment dur à croquer que vient de se servir le peuple kenyan !