Revenons sur un jeu Bandai Namco exploitant la célèbre licence Warhammer : Battle March. On nous propose un jeu de stratégie utilisant l’univers captivant et envoûtant du célèbre jeu de rôle. La version console tient-elle la route ? La réponse tout de suite.

 

3 campagnes, 3 points de vue différents

 

Le jeu permet d’incarner les armées de l’empire, celles du Chaos ou encore les troupes d’orques et de gobelins. Pour les fans d’heroic fantasy, c’est une aubaine ! De plus, chaque faction est très différente aussi bien pour le design que pour le gameplay. Les personnages disposent de compétences spéciales très différentes qui permettent de varier les plaisirs. Enfin, l’univers Warhammer est fidèlement respecté, ce qui est un vrai délice.

 

Des graphismes minimalistes

 

En revanche, on regrette la pauvreté des graphismes. Certaines cartes sont même laides. Pourtant, on peut zoomer et changer l’orientation de la caméra afin de mieux se placer au cœur de l’action. Là, on remarque que les personnages sont assez bien détaillés. Mais quand on dézoome, on est plutôt face à une bouillie de pixels ! Néanmoins, les unités restent assez distinctes les unes des autres et leur design est fidèle aux figurines.

 

Un jeu de stratégie presque complet

 

Chaque campagne est divisée en plusieurs chapitres. Chaque chapitre comporte un grand nombre de missions variées : siège, défense, exploration, duels etc. On peut choisir les bataillons qui vont partir à l’aventure ainsi que les héros qui vont les accompagner. On peut donc adapter sa stratégie en fonction des situations : emporter des cavaliers, des archers, des magiciens ou des fantassins selon les besoins. On peut aussi changer certaines capacités des bataillons dans les villes afin de s’adapter aux prochaines missions. Le combat à longue distance n’est pas oublié avec plusieurs sortes de canons et de mortiers. Selon les camps, des créatures volantes et autres monstres terrifiants sont disponibles. Enfin, de nombreux objets magiques ou non vont venir équiper et booster les héros.

 

Chaque mission a des objectifs variés et/ou des objectifs secondaires. Le niveau de difficulté varie brusquement du très (trop) facile au très difficile. Après chaque mission, les unités survivantes gagnent de l’expérience (on peut avoir plus de combattants dans le bataillon) et les héros aussi.

On peut dépenser un peu d’argent pour augmenter la défense et l’attaque des bataillons. Les héros sont les seuls personnages à gagner des niveaux et à posséder des arbres de compétence permettant aux joueurs de spécialiser leurs combattants. Classique mais toujours très agréable.

 

On regrette que les développeurs n’aient pas voulu proposer un vrai jeu de stratégie à la Warcraft ou Starcraft car là on se contente des bataillons choisis en début de partie. On aurait préféré pouvoir créer et développer son camp puis partir affronter les adversaires. On regrette aussi de devoir passer sans arrêt par des menus un peu complexes à maîtriser pour arriver à commander correctement les différentes unités. C’est un coup un peu difficile à prendre.

 

Une histoire prenante

 

Côté scénario, on baigne dans le Warhammer : les orques et les gobelins continuent de déferler et de semer mort et destruction dans le nord de l’Empire. L’armée impériale est dépêchée pour les éliminer mais elle doit faire face à une menace plus terrifiante, celle des forces du Chaos, en plus des rivalités entre les différents seigneurs. Les Elfes tentent d’apporter leur soutien aux hommes, mais eux aussi doivent faire face à leurs propres problèmes. Un joli chaos digne de la licence Warhammer et qui fait aussi penser au Seigneur des Anneaux. Une histoire qu’on suit avec délice, dommage que la réalisation soit à la traîne car les cinématiques sont tout sauf agréables à regarder.

 

Au final, Warhammer se destine aux fans de la série ou d’heroic fantasy pour qui les graphismes ne comptent pas beaucoup. Dommage que ce jeu aurait mérité plus d’efforts et de soin dans son développement tant l’univers dont il est tiré est riche et captivant.