NIS America est réputé pour édité en dehors du Japon des jeux à l’atmosphère très nippone. Cet éditeur a donc un large catalogue de jeux de niche très appréciés par les fans de mangas et d’animés, avec des titres célèbres comme Disgaea ou la série Atelier. Cette fois, l’éditeur nous permet de jouer à Time and Eternity sur PS3. Ce titre est-il à la hauteur de nos espérances ?

 

Un RPG typiquement japonais…

 

Time and Eternity est un JRPG pur et dur qui se différencie des autres par son style graphique : ici, les personnages sont tous dessinés à la main pour un rendu très proche des animés. Si les scènes fixes sont très belles, en revanche les animations ne sont pas naturelles du tout, ce qui donne au titre un style graphique propre auquel le joueur doit s’habituer. Dommage, car il ne manque pas grand-chose pour faire un jeux aux graphiques originaux et magnifiques.

 

Time and Eternity respecte de nombreux codes des mangas : des personnages jeunes et beaux mais naïfs, obsédés, gaffeurs, arnaqueurs etc, des situations extravagantes, de l’humour, de la fantaisie… Bref, on nage dans l’animé japonais pur et dur. D’ailleurs, le jeu est uniquement en japonais ou en anglais, ce qui fait que ce titre ne s’adresse qu’aux fans de la culture japonaise.

 

 

… qui brise les stéréotypes

 

Pourtant, Time and Eternity est très différent des RPG japonais qu’on connaît tous comme Final Fantasy, Dragon Quest ou Tales of. Ici, pas de monde à sauver : l’héroïne Toki est une innocente princesse qui, le jour de son mariage, voit son futur époux se faire assassiner sous ses yeux. Elle remonte alors le temps pour découvrir qui a pu concevoir une telle attaque. Mais elle ignore que l’âme de son chéri a aussi remonté le temps avec elle et hante le corps de Drake, le mignon petit dragon de compagnie de Toki. Toki cache également un autre secret : non seulement elle sait manipuler le temps, mais en plus son corps abrite l’âme de Towa, jeune fille au caractère plus fort.

 

Time and Eternity regorge aussi de bonnes idées qui viennent corriger les principaux défauts des RPG japonais :

        les combats sont tactiques : inutile de massacrer les boutons de la manette, tout est une question de timing ! Il faut observer les ennemis pour trouver à quel moment lancer une attaque, esquiver ou lancer un sort. De plus, à chaque passage de niveau, on alterne entre Toki et Towa. Si la première est une spécialiste des attaques à distance, la deuxième préfère le corps à corps, ce qui oblige à revoir sa stratégie.

        L’affichage est très complet : la carte indique les niveaux, s’il y a des quêtes à faire, les objectifs de ces dernières etc. On ne passe pas des heures à chercher un objet ou un PNJ pour terminer une quête !

        Les ennemis rapportent toujours le même nombre de point d’expérience, qu’on soit niveau 1 ou 65 ! D’ailleurs, le nombre de points d’expérience nécessaire pour changer de niveau évolue peu quand on monte de niveau, ce qui fait qu’on gagne des niveau très rapidement. Pas de temps à perdre à faire de l’expérience pendant des heures !

        Un système de jeu de drague : Drake va profiter de l’aventure pour nouer des liens particuliers avec Toki et Towa, le but étant d’arriver à choisir l’une des deux demoiselles. Cela donne des scènes un peu coquines immortalisées par des clichés sexy typiquement japonais (qu’on peut retrouver ensuite dans la galerie du jeu), allant des poses suggestives à la jeune fille nue sous la douche !

 

Un essai pas bien transformé

 

Malgré ses qualités, Time and Eternity reste un jeu de niche : son côté typiquement japonais renforcé par l’absence de version française va écarter de nombreux joueurs. De même, le manque de variété dans les paysages, les monstres et les musiques/bruitages vont en énerver plus d’un. Couplé aux animations maladroites, on se dit que la PS3 méritait mieux. Pourtant, l’histoire est un régale qui mélange humour et cruauté. Le jeu s’adresse clairement à un public adulte car il traite des sentiments humains, amicaux ou amoureux, dans une histoire pleine de magie et de rebondissements. Les plus persévérants pourtant refaire le jeu en New Game + afin de tenter la fin spéciale du titre. En jeu à essayer si on est fan d’animés, sinon il vaut mieux l’ignorer.

 

Retrouver le test complet (et des images) à cette adresse :

http://gamingway.fr/test-time-and-eternity-ps3/