Le ticket restaurant électronique ou comment faire reculer notre pouvoir d’achat

Cette semaine, une nouvelle attaque a été menée contre le pouvoir d’achat d’un grand nombre de salariés. Une attaque d’une telle fourberie qu’un grand nombre d’entre vous, j’en suis sûr, n’a même pas compris que c’était une attaque qui, si elle réussit (ça en prend le chemin, mais ce n’est pas encore fait), va faire reculer d’une bonne centaine d’euros mensuels le pouvoir d’achat de tous ceux qui bénéficient de tickets restaurant.

Les tickets restos, aujourd’hui, ce sont des billets. Moins pratiques que les vrais parce que les commerçants ne les acceptent pas toujours facilement, mais vous arrivez toujours à les liquider sans jamais aller une seule fois au restaurant, si tel est votre souhait. Moi même, étant incapable de manger pour près de 200€ par mois, j’en revends une partie à mon voisin qui les liquide pour moi, bref, on arrive toujours à s’arranger.
Il ne faut pas avoir peur de le dire : ces tickets restaurants constituent une niche fiscale. Dans les faits, c’est une prime non imposable que les entreprises peuvent verser à leurs salariés. Ces derniers la dépensent dans les restaurants ou pas selon leur souhait.

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Baisse record du pouvoir d’achat, à qui la faute ?

C’est désormais un fait connu de tous, le pouvoir d’achat des Français connait aujourd’hui une baisse historique et il est difficile d’en comprendre les raisons. Alors que le gouvernement impute tout à la crise financière, l’opposition affirme que seul François Hollande est responsable. Pendant ce temps, d’autres mesures alarmantes continuent tranquillement leur route.

 

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La guerre du prix le plus bas s’intensifie : un bien ou un mal ?

Les magasins Leclerc, non contents d’avoir initié cette course à la pseudo transparence, enfoncent le clou. Leur dernière campagne de publicité fait croire qu’on peut, dans n’importe quelle grande surface, comparer les prix pour constater que Leclerc est le moins cher. Peut—on continuer à se moquer ainsi du consommateur ?

 

Aucune transparence sur la méthode

 

En effet, chaque grande enseigne nous matraque de publicités vantant leurs prix bas. C’est bien gentil, mais comment peut-ils le prétendre ? Et surtout, comment peuvent-ils tous déclarer qu’ils sont les moins chers ? Il y a comme une incohérence.

 

Déjà, la méthode de calcul n’est pas claire. On compare certaines catégories de produit, sans tenir compte des offres promotionnelles et autres, sans forcément prendre des produits de qualité égale, et sur tout le territoire. Les résultats sont donc forcément inutilisables. Par exemple, on compare un litre de lait premier prix (donc de très basse qualité) avec du lait de marque plus haut de gamme. Forcément, le moins cher sera le moins bien, cela ne veut pas dire que le lait premier prix de l’autre magasin sera plus cher ! De même, on fait des moyennes nationales mais, localement, les prix varient beaucoup. J’habite dans une ville ou Leclerc et Carrefour sont très proches l’un de l’autre donc ils se font une concurrence incroyable qui fait que les prix en magasin sont plus bas qu’au niveau national. Pour moi, cet outil n’a donc aucune valeur. Enfin, on remarque que chaque magasin ne vante qu’une certaine catégorie de produit : par exemple Leclerc va dire que son cassoulet et moins cher chez lui, carrefour dira que c’est sa soupe et marché U son lait. Bref, pour acheter à chaque fois le moins cher, il faut faire des tas de magasins et donc dépenser plus en carburant. Est-ce réellement faire des économies ?

 

Des offres promotionnelles permanentes

 

Les grands distributeurs, pour attirer plus de clients, cassent les prix sans arrêt. Cora fait régulièrement des ventes en gros volume, Carrefour propose ses « jours hallucinants » (d’ailleurs, cela recommence le 28 mai) avec des réductions allant jusqu’à 80%, Leclerc et les autres enseignes proposent aussi constamment des réductions en tout genre. Comment dire qui est le moins cher quand, dès qu’une marque prétend cela, la concurrence fait des promotions ?

 

Une course malsaine

 

On met dans la tête du consommateur qu’il faut acheter au prix le plus bas. Une mauvaise habitude qui conduit à de graves dérives : délocalisation, exploitation, chute de la qualité etc. Est-ce bon pour le consommateur ? On trouve des habits à 1 €, mais on ne peut les porter qu’une fois car ils s’abîment très vite ! On achète de la nourriture infecte et qui menace notre santé, on est malade plus souvent. En réalité, ce qu’on économise d’un côté on le perd de l’autre. En revanche, on permet aux industriels de s’enrichir et on encourage les grands groupes à bafouer les Droits de l’Homme. C’est ça, le progrès ? Surtout que certains groupes bénéficient d’appuis politiques pour vendre moins cher que les autres tout en préservant leurs marges : on encourage ainsi la corruption !

 

Cette recherche constante du prix le plus bas a déjà des effets pervers chez nous en détruisant de nombreux emplois et en faisant chuter les salaires ainsi que le pouvoir d’achat. Nos achats sont nos emplois, alors, en magasin, limitez les achats de produits importés (pour les fruits et les légumes, on peut encore avoir le choix entre les produits français et étrangers), ne vous précipitez pas systématiquement sur les articles les moins chers – pensez à la qualité ! Lisez attentivement les étiquettes pour voir où sont fabriqués les produits afin de ne pas trop encourager l’esclavage. Bref, il faut réapprendre à consommer de façon intelligente plutôt que de se laisser manipuler par les grandes marques.

Augmentation du salaire moyen : les pauvres s’enrichissent !

Selon l’Acoss, le salaire brut moyen des Français a augmenté de 2,1% en 2012, soit un gain de 0,9% de pouvoir d’achat http://www.challenges.fr/economie/20130313.CHA7209/le-salaire-moyen-par-tete-atteint-2-410-euros-bruts-par-mois-au-4e-trimestre-2012.html). Le salaire moyen est-il une donnée qui a du sens ? Car, depuis plusieurs années, la pauvreté ne cesse d’augmenter en France. En 2012, ainsi, la pauvreté touchait environ 14 % de la population française. Certes, c’est moins qu’en Allemagne ou en Espagne, mais elle augmente plus vite depuis deux ans (voir http://www.challenges.fr/economie/20121205.CHA3860/la-pauvrete-progresse-en-france-mais-moins-vite-qu-ailleurs.html et http://www.inegalites.fr/spip.php?article270). Mais comment peut-on publier des résultats pareils qui laissent à penser que les pauvres s’enrichissent ? Il ne faut pas se contenter de ces simples résultats et réagir à ce qu’on essaie de nous faire croire !

Ce chiffre mensuel moyen brut de 2410 € n’a, tout seul, strictement aucun sens. Il faut le comparer à l’augmentation du coût de la vie et aux impôts. Ce qu’il faut regarder, c’est le revenu disponible après tous les prélèvements pour voir ce que chaque foyer a à disposition pour vivre. D’une famille à l’autre, les inégalités peuvent être très élevées.

Un autre chiffre intéressant est le patrimoine moyen : lui aussi aurait fortement augmenté avec une hausse de 5% en 2011 (voir http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130121trib000743878/pendant-la-crise-le-patrimoine-national-augmente.html). D’un côté on a un pouvoir d’achat qui recule et de l’autre une population qui s’enrichit. N’y aurait-il pas une certaine contradiction ? Oui et non.
En réalité, ces chiffres sont à prendre avec précaution. Certes, la moyenne augmente, mais tout dépend comment on la calcule. Concernant le patrimoine, l’augmentation n’est d’ailleurs due qu’à la flambée de l’immobilier. Mais ces chiffres concernent 2011 : actuellement, l’immobilier recule parfois de 20% (voir http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/l-immobilier-s-enfonce-dans-la-crise-les-prix-ploient-26-02-2013-1632567_240.php). Ainsi, ces chiffres publiés assez récemment ne peuvent pas décrire la réalité d’aujourd’hui car ils reposent sur des données qui ont rapidement évolué en quelques mois. On peut donc s’attendre à de fortes baisses dans les années à venir !

Autre remarque : une moyenne ne sert à rien sans d’indication sur la dispersion. Ici, la dispersion permettrait d’avoir un aperçu des inégalités. Certes, le salaire moyen augmente, mais qu’en est-il des inégalités ? Comment peut-on prétendre que le pouvoir d’achat des Français augmente quand le chômage, le coût de la vie et les impôts augmentent aussi ? Il y a une solution qui vient rapidement à l’esprit : les inégalités continuent à se creuser entre des pauvres de plus en plus pauvres et / ou nombreux et des riches de plus en plus riches. On peut donc obtenir une hausse du salaire moyen qui va de paire avec une hausse des écarts entre les riches et des pauvres. Remarquons par ailleurs que tous les articles révélant ces chiffres ne donnent aucune indication concernant l’évolution des inégalités en France. Est-ce pour rassurer les Français afin de ne pas trop les déprimer car les mauvaises nouvelles s’accumulent ? Quoi qu’il en soit, on nous ment d’une certaine manière en nous faisant croire que, malgré la crise, tout va bien car on s’enrichit !

Attention donc aux études menées à la hâte et aux résultats publiés sans informations permettant de juger de leur pertinence. En statistiques, il faut, en plus de la moyenne, donner la dispersion (qui permet de voir si la série est assez bien regroupée autour de la moyenne ou pas) et la médiane (qui permet de trouver la valeur correspondant à 50% de la série). C’est un minimum pour voir les données de façon objective. Mais, quand on traite des données sociales, il n’est pas toujours bon de publier tous ces chiffres car les gens pourraient s’apercevoir que la situation économique et sociale n’est pas fameuse alors qu’on peut les rassurer en ne leur fournissant que les chiffres qu’ils veulent entendre… Soyez vigilants !

Le pouvoir d’achat des retraités est amputé pour au moins trois ans !

 

Compte tenu de la situation économique en France où le nombre de retraités augmente alors que le nombre d’actifs est en chute libre en raison d’un fort taux de chômage, les déficits des différentes caisses Arrco et Argic se creusent et annoncent des lendemains difficiles sur le plan des retraites. Il faut à tout prix trouver de l’argent et le protocole d’accord qui vient d’être signé par les partenaires sociaux après plusieurs mois de négociations risque de plomber un peu plus le pouvoir d’achat de tous les retraités.

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Bibliothèques municipales : Le bon plan anti-crise absolu

 Amis de Virgin, de la Fnac et autres Amazon, lire mon article risque de vous énerver grandement. Car oui, je pense que s’il est un bon plan parmi les plus intéressants actuellement, il s’agit bien des bibliothèques municipales. Pourquoi ? Car il s’agit sans aucun doute d’un impressionnant vivier de matériels culturels de toutes sortes qui a le mérite d’être gratuit (ou quasiment) tout en offrant un très vaste choix.

A l’heure où le prix des livres, DVD et magazines flambe, je considère le recours à une bibliothèque municipale comme un moyen unique d’accéder à la culture à moindre frais. Voilà plusieurs années que je pratique et fréquente les bibliothèques municipales et même si j’ai été amené à déménager plusieurs fois, la plupart des moyennes et grandes villes offre des prestations qui n’ont rien à envier aux célèbres enseignes de biens culturels.

Je vis à Nanterre depuis maintenant deux ans et le moins que l’on puisse dire est que j’ai très très largement amorti ma carte d’adhérent. Il faut dire qu’elle ne m’a rien couté, ce qui ne m’a pas empêché de lire le dernier livre de l’auteur de Harry Potter ou le best-seller « 50 nuances de Grey » quasiment en même temps que ceux ayant acheté les ouvrages.

Le rayon DVD n’est pas en reste. Avant de fréquenter les bibliothèques, je pensais naïvement que les seuls films disponibles étaient de très vieux films en noir blanc sinistres et désuets. Erreur ! Je viens ces jours-ci de voir The Dark knight rises et Expendables 2 en ayant tout simplement emprunté ces films dans ma bibliothèque.  Un plaisir extrême pour zéro euros. Il n’est même plus nécessaire de télécharger.

La partie magazines n’est pas en reste puisque la plupart des bibliothèques sont abonnés aux hebdomadaires et quotidiens les plus lus en France. Pourquoi sortir dans ces conditions mon porte-monnaie quand je peux m’informer aussi simplement ?

Autre signe de modernité présenté par les bibliothèques, ces dernières proposent désormais leur propre site où il est possible de consulter le catalogue complet des œuvres et de réserver ou commander les livres ou films de votre choix. Qui a dit que les bibliothèques étaient vieillottes ?

Amateur de bande-dessinées et de musique, vous ne serez pas en reste puisque le choix est également ici impressionnant. Rien qu’en 2012, j’ai pu ainsi voir plus d’une centaine de films récents, lire des dizaines de romans, plusieurs dizaines de bande-dessinées et consulter régulièrement les magazines de mon choix.

Prix de cette très grande liberté culturelle : zéro euros.

Certains vont s’arracher les cheveux en lisant mon article. Vous tuez le commerce culturel ! Vous assassinez l’économie française déjà bien mal en point…

Et bien, pour répondre à ces gens bienveillants et soucieux de la pérennité de l’offre culturelle et commerciale du pays, je dirai : en temps de crise, tout est bon pour préserver son pouvoir d’achat et je vis tout à fait bien le fait de n’avoir pas acheté ni de livres, ni de DVD, ni de magazines depuis maintenant plusieurs années.

De plus, n’étant point matérialiste, je ne suis guère attaché au fait de posséder absolument l’objet pour en profiter pleinement. Lit-on plusieurs fois le même livre ou regardons-nous plusieurs fois le même film ? Ca existe mais c’est très rare me concernant. A 20 € le DVD (ou Blue-Ray) et à 15 ou 20 € le livre, le calcul est vite fait et le recours aux bibliothèques municipales rapidement amortis et rentabilisé. 

Culture et économie : Personnellement, j’ai choisi les deux et je compte bien continuer…

 

 

Les retraités : A quelle sauce vont-ils être mangés ?

Cela fait déjà un moment que les retraités considérés comme soit disant privilégiés en matière de niveau de vie, sont dans le collimateur du gouvernement et bien c’est chose faîte ils vont désormais être mis à contribution dans les années à venir,  dans un souci paraît-il  de justice sociale.

 

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Les retraités mécontents, descendent dans la rue.

 

Ce n’est pas habituel pour eux de manifester leur mécontentement de cette façon là, mais face aux promesses de campagne non tenues et aux difficultés rencontrées par beaucoup d’entre eux, de pouvoir vivre décemment avec leur pension de retraite, ils décident à leur tour de se faire entendre.

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