Cela fait déjà un moment que les retraités considérés comme soit disant privilégiés en matière de niveau de vie, sont dans le collimateur du gouvernement et bien c’est chose faîte ils vont désormais être mis à contribution dans les années à venir,  dans un souci paraît-il  de justice sociale.

 

Dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2013, le gouvernement a décrété un nouveau prélèvement sur les pensions des retraités, pour être affecté au financement de la dépendance et surtout pour renflouer en partie le déficit à venir de la sécurité sociale.

Ce taux fixé à 0,15 % en 2013 et 0,30 % en 2014, taxerait principalement les retraités imposables, soit près de 8 millions de personnes et rapporterait à l’Etat, près de 400 millions d’euros l’année prochaine et 700 millions l’année suivante.

 

Cela aura inévitablement une répercussion sur le pouvoir d’achat des retraités, contrairement à ce que laissait entendre le gouvernement.

Il faut savoir que si les retraités  qui n’ont plus d’activité professionnelle ont moins de frais de transport, de repas et d’autres frais annexes, en contrepartie, ils ne touchent plus de prime, de 13e mois et d’autres avantages en nature liés à l’activité salariale et cela se ressent nettement sur leur train de vie.

 

Cette première contribution ne semble être qu’un début en matière de pression sur les retraités, pour soi disant rétablir une égalité de traitement en matière de CSG, entre les retraités et les actifs. Le taux de CSG qui s’applique sur la majorité des pensions est de 6,6 % contre 7,5 % sur les salaires des actifs, on peut donc s’attendre à un réajustement dans ce domaine par la Ministre des affaires sociales qui en fait son cheval de bataille.

 

Dernière annonce en date en matière de retraite, évoquée lors des récentes négociations sur le financement des retraites complémentaires, c’est à la fois un éventuel gel des pensions de retraites complémentaires sur une période de trois ans et la désindexation de ces pensions par rapport à l’inflation. Ainsi, sur une hypothèse d’inflation à 1,8 %, les pensions pourraient simplement être revalorisées de 0,8 % par an, d’où un manque à gagner supplémentaire qui risque de faire basculer encore davantage de retraités dans la précarité.

 

C’est bien de jouer la carte de la solidarité entre générations, mais il serait souhaitable que cela se façon un peu plus équitable, surtout quant on a passé parfois plus de 40 ans à travailler et à cotiser dans le but d’avoir une retraite décente.