Ersal : Libération compromise des militaires libanais retenus en otage ?

Depuis les affrontements du mois d’août qui avaient mis à feu et à sang le Jurd de Ersal, localité à l’est du Liban, dans le but de repousser l’avancée des combattants du Front al Nosra et de leurs alliés, de nombreux militaires continuent de faire les frais de cette crise. Pris en otages, ils attendent toujours leur libération avec au-dessus de la tête, le sabre aiguisé de leurs ravisseurs, adeptes de méthodes barbares comme en témoignent leurs innombrables exploits. 

Dans une mise en scène bien orchestrée, neuf d’entre eux apparaissent dans une vidéo pour demander aux responsables politiques de traiter urgemment leur dossier du fait de l’imminence de l’expiration de l’ultimatum fixé par leurs ravisseurs : troquer leur libération contre celle de détenus de la prison de Roumieh sinon décapitation garantie! Ils demandent aussi à leurs parents, amis, familles, respectifs de se mobiliser en bloquant notamment des autoroutes pour exercer une forte pression sur les Autorités et sensibiliser l’opinion. 

Alors que tous azimuts s’activent  les chancelleries pour éviter à tout prix la réédition du terrible cas James Foley, voilà que surgit une polémique pour le moins de mauvais goût : excédés des abus des Takfiristes, des inconscients n’ont pas trouvé mieux pour déverser leur fuel que de brûler en plein Place Sassine la bannière sous laquelle se rangent ces terroristes, blessant au passage des croyants avec lesquels ils partagent pourtant le même ennemi : une bannière estampillée de la profession de foi de l’islam sans le"je témoigne". 

Les réactions ne se sont pas faits attendre entre ceux qui voient profanation des inscriptions religieuses et les autres qui ne voient d’atteinte qu’au symbole. Les réseaux sociaux ont flambé. Pragmatique, le ministre de la Justice a aussitôt pris les devants promettant des poursuites judiciaires contre les indélicats. Pour aller plus loin dans cette logique, la thèse conspirationniste  aux complexes tenants et aboutissants a encore été brandie vu le soi-disant timing de la médiatisation de ce geste, lequel geste remonterait au début du mois d’août… 

Quant aux ravisseurs, ils ont répondu du tac au tac en libérant cinq soldats sunnites tout en poursuivant leurs surenchères concernant les autres otages de confession chrétienne, druze et chiite. Les derniers ne sortiraient pas indemnes si le Hezbollah venait à poursuivre sa collaboration avec le régime de Assad. 

C’est presque en choeur que chefs religieux, monarques, muftis, responsables politiques de tous bords ont condamné la politique des jihadistes et en dépit de cette posture plutôt rassurante, des Libanais inflammables pourtant bien échaudés par de cinglantes défaites continuent d’adopter des conduites hargneuses mettant en péril la vie de leurs valeureux soldats, laquelle ne tient plus qu’à un fil ! 

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Libération des otages au Cameroun !

Tanguy, Albane, Cyril, Eloi,  Andeol,  Maël et Clarence ont été libérés aujourd’hui après 2 mois de captivité au Niger.

La libération de la famille Mouin-Fournier est un succès pour la diplomatie Française même si, à cette heure, Le Quai d’Orsay reste très discret sur les conditions de ce dénouement heureux : on ne sait pas si les otages ont été libérés suite à une longue tractation ou si quelqu’un est intervenu… Le Ministère des Affaires Etrangères laisse entendre que les contacts qu’il avait ces derniers jours, leur laissaient espérer une libération proche.

Mais cela compte peu, puisque l’essentiel est de voir aujourd’hui cette famille revenir de l’enfer !


Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, est actuellement en route pour Yaoundé au Cameroun où il devrait arrivé en tout début de soirée. Il est accompagné de Gérard Mestrallet,  le PDG de GDF-SUEZ, employeur de Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille qui vient d’être libéré


La famille Moulin-Fournier devrait revenir demain sur le sol Français afin de retrouver leurs proches et se refaire une santé ! Rappelons que leur séquestration avait fait l’objet d’un énorme élan de solidarité en France à travers les réseaux sociaux. Mais également au sein de leur ancienne paroisse à Versailles, les Moulin-Fournier étant très catholiques.


Dès leur arrivée au Cameroun, ils ont été pris en charge par le médecin de l’ambassade qui a constaté qu’ils vont bien, ont bon moral mais sont tous très amaigris. Ils sont très heureux d’être désormais libres !

 

Tanguy Moulin-Fournier a pu s’entretenir par téléphone avec son père en France, mais aussi avec François Hollande.

Aux dernières nouvelles, la famille souhaiterait revenir rapidement vivre au Cameroun, leur pays d’adoption depuis 2003.




Prise d’otages en Afrique : Pourquoi cet « amour » pour les français ?

 

Le phénomène n’était jusqu’ici très récurent  que dans la zone sahélienne du continent. Mais, depuis quelques temps, il s’est généralisé. Et, à ce jour,  il ne fait plus bon être français sur le sol  africain.

À ce jour, pas moins de 15 français sont détenus en otage sur le continent africain ;  particulièrement au Niger, en Somalie, au Nigéria, au Mali, et depuis quelques heures à Madagascar.

En effet, ce lundi 15 Avril 2013,  un Français, directeur général d’une importante  entreprise a été enlevé par « erreur » à Madagascar. Il était 19 heures 30 minutes (heure locale)  ce lundi, lorsque François Raphaël 39 ans, marié et père de trois enfants, a été enlevé dans un quartier nord d’Antanarivo  au bord de son véhicule, alors qu’il retournait à son domicile. Cependant, juste quelques heures après le rapt,  les ravisseurs ont contacté son épouse, lui ont présenté des excuses, affirmant qu’ils se sont  trompés de cible ;  précisant  au passage qu’ils cherchaient plutôt le PDG du groupe. Lequel PDG serait actuellement aux Etats Unis. Toutefois, ceux-ci exigeront  une rançon de 240 000 euros,  qui est toujours en attente de payement.

Cet autre enlèvement de français sur le continent africain qui intervient juste quelque mois après celui opéré tout récemment au nord du Cameroun vient remettre au goût du jour une préoccupation assez stressante : pourquoi cet « appétit » pour les français ?  

Sans être un spécialiste des questions sécuritaires, il convient de remarquer que ces français pris en otage  sur le continent africain  ne payent ainsi que le prix fort de la très désastreuse politique « néocoloniale » qu’a toujours  pratiquée leur pays en Afrique. Car, malgré les différents changements de régimes intervenus en France, ce pays n’a jamais cessez de considéré le continent africain comme l’un de ses départements d’outre mer.

Aussi, les otages français sont devenus pour les ravisseurs un « diamant » incomparable. Car,  à chaque prise d’otage, plutôt que de prendre un peu de calme comme le fait certains pays, la France se précipite sur le terrain, et envenime ainsi la situation. L’on se souvient qu’elle  est allée jusqu’à dépêcher sur place au Cameroun en Février dernier des gendarmes, censés  récupérer ses compatriotes aux mains de Boko Haram. Mais, jusqu’à ce jour, aucune de leurs traces n’a été repérée. Toutes choses qui nous autorisent à traiter la politique française en matière de gestion d’enlèvements et de prise d’otages  de naïve et même de maladroite…

 

Reprise des villes au Nord Mali : Non à tout triomphalisme !

Un combattant du Mujao 

Après la reprise des villes de Diabali, Konna et Douentza, les troupes maliennes avec le soutien de l’armée française ont réussi ce samedi 26 Janvier à reconquérir la ville de Gao. Ceci, juste 24 heures après la chute d’une autre localité, et pas des moindres : Hombori, située à 920 km au nord-est de Bamako et à 200 km de Gao.

Cette reconquête a vivement été saluée tant par les maliens que par les autorités françaises. Les populations de cette ville sont d’ailleurs sorties en masse hier dans les rues, pour marquer leur satisfaction. Du côté de Paris, ça a été un très grand soulagement ; très tôt dans la journée du Samedi, le premier ministre français indiquait déjà devant la communauté française de Satiango de chili que les troupes maliennes se trouvent «autour de Gao et bientôt près de Tombouctou».

Quelques heures plus tard, le ministère français de la défense va indiquer pour sa part dans un communiqué que les troupes françaises et maliennes viennent de libérer Gao. Selon des témoins contactés sur place, les troupes loyalistes n’auraient été confrontées à aucune résistance sur place.

Gao était jusqu’ici  contrôlée par  les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Un mouvement qui s’est d’ailleurs dit prêt à négocier avec les autorités françaises d’une éventuelle libération de l’otage français qu’ils détiennent plusieurs mois. «Le Mujao est prêt à négocier la libération de l’otage Gilberto», a indiqué  Walid Abu Sarhaoui, l’un des porte-parole du mouvement.

Cependant, avec la rapidité avec laquelle les troupes loyalistes reprennent ces différentes villes, il est fort à craindre qu’il ne s’agisse pour les Jihadistes que d’un repli tactique. Ceux-ci, n’aimant pas trop le face- à – face. Ainsi, dans leur plan, les islamistes entendraient céder le passage aux « ennemies », avant de reprendre leurs positions, une fois ceux-ci repartis vers un autre front.

D’où la nécessité pour les forces maliennes de déployer  déjà dans chacune de ces villes reprises un important contingent d’hommes bien formés, chargé  de la consolidation de ces acquis. Car le tout n’est pas de reprendre une ville ; mais,  de pouvoir  la conserver.

* Source photo: europe1.fr

Les dés sont jetés pour les otages maliens !

Le conflit malien prend chaque jour un peu plus d’ampleur. Face à cette situation d’urgence, notre président, François Hollande vient de prendre une décision qui pourrait bien avoir scellé définitivement le sort des huit otages… et non dans le bon sens du terme ! 

Il y a quelques jours encore, François Hollande annonçait que la France n’interviendrait pas au Mali avant que l’armée malienne ne soit prête. Cela repoussait donc l’échéance selon les estimations à une intervention à l’automne prochain. De plus, la menace d’exécution des otages et de représailles envers la France si elle s’entêtait à vouloir voler au secours du Mali avait laissé François Hollande sur la retenue, même s’il affirmait ne pas vouloir céder aux menaces des terroristes.

Alors pourquoi un tel revirement ? La raison en est toute simple, l’armée malienne vient d’être mise en déroute dans l’une des villes les plus préoccupantes, Konna. De plus, il justifie son intervention par le fait que beaucoup de ressortissants français (approximativement six mille) peuvent être mis en danger. Une intervention militaire est par conséquent inévitable toujours selon lui ! 

Bien entendu, pour le moment, l’ensemble de la classe politique est en accord avec lui, gauche et droite ont pour la première fois parlé d’une même voix . De plus, l’Angleterre soutiendrait cette initiative. Néanmoins, je présume que tous ces soutiens voleraient en éclats dès lors que les otages seraient exécutés et dans l’éventualité d’attentat sur l’hexagone en représailles ! 

Le Mali implore notre aide, l’ONU donne son aval alors nous pauvres inconscients nous fonçons tête baissée ! Je n’ose imaginer ce qu’on ressentit les familles des otages en apprenant la nouvelle ! On va les convier à l’Elysée, leur serrer la main en leur promettant le possible pour les sauver alors qu’en réalité, on fait le nécessaire pour enterrer les minces espoirs qui restaient ! 

 

Je dois avouer avoir été indignée d’entendre Laurent Fabius affirmer : 

"Quand un Etat risque de se noyer, que le terrorisme, pour la première fois, risque de s’installer dans un Etat africain en le dominant et que la vie de plusieurs milliers de ressortissants français est en jeu, alors le problème, ce n’est pas du tout celui de l’enlisement qui n’existera pas, le problème, c’est de tendre la main pour sauver des gens qui sont en train de mourir"

Ah bon, c’est la meilleure celle-là ! Que faites-vous cher Monsieur Fabius de la situation en Syrie où des personnes meurent chaque jour du seul fait d’un président avide de pouvoir qui par un passé non loin a commit les pires atrocités en assassinant des enfants ! Ce pays ne présente pas assez de ressortissants français pour que l’on lui prête la moindre attention ! Si l’on suit de telles affirmations, il va falloir revoir l’ensemble de la politique internationale, doit on tirer au sort les pays qui méritent que l’on leur prête plus d’attention que d’autres ? ! Il va alors falloir prévoir des interventions en Tunisie et en Egypte entre autre très prochainement ! 

Notre pays, notre monde part complètement à la dérive, je suis déçue, atterrée, de voir tant de sottises (excusez du peu, je ne peux me permettre ici d’utiliser d’autres termes ! mais le coeur y est !). Quoi qu’il en soit, les dés sont jetés, alors attendons la suite en frémissant, l’avenir de la France et du monde n’est en rien radieux !

 

Coup de gueule: En France, les grèves ne connaissent pas la crise…

Cela faisait vraiment longtemps… Au moins quelques semaines, que les syndicats français n'avaient pas appelé à la grève générale. Mais rassurez-vous, dès jeudi vous retrouverez toutes les joies inoubliables des transports en communs absents, des écoles fermées, ou encore des journées de "chômage" forcé.

Car jeudi, les syndicats français ont pour leur grande majorité appelé les français à stopper le travail. Enfin, les français… Oui, ceux qui peuvent se le permettre, et qui ne risquent pas de se faire virer en cas de grève. C'est à dire les profs, les cheminots, … les fonctionnaires (ou assimilés) quoi. Toujours les mêmes.

Toujours les mêmes qui pleurent pour un oui ou pour un non, toujours les mêmes qui prennent en otage 62 millions de leurs concitoyens qui ne demandent qu'à aller travailler pour ne pas perdre une journée de salaire en pleine crise. Toujours les mêmes qui ne savent pas quoi faire pour faire parler d'eux.

 

On nous rabâche en permanence que les salaires sont trop bas, que le pouvoir d'achat est au fond du trou, que ci, que ça… Tous les français le disent. Et ça, les syndicats savent le reprendre à leur compte. Par contre, ce que disent aussi les français, c'est qu'ils ont en raz le c*l que des minorités "extrémistes" les empêchent de vivre normalement.

Oui c'est la crise, oui chacun peut ne pas apprécier les actions menées par le gouvernement, oui chacun peut s'exprimer librement. Mais il y a des limites à ne pas franchir. Ils ne faut pas oublier que nos droits s'arrêtent là où commencent ceux des autres. Les "casses pieds" ont le droit de faire grève, mais les travailleurs ont aussi le droit d'aller travailler librement…

De plus, la crise est mondiale. Ce n'est pas en paralysant tout un pays, toute une économie, que les planqués que sont les dirigeants des syndicats parviendront à faire avancer les choses. Au contraire. Ils ne font que donner une image négative de la France. Comment des entreprises étrangères pourraient vouloir venir dans notre pays, alors que les grèves sont en pleine croissance (voila au moins un "secteur" qui n'est pas en crise…).

"De l'argent, des sous, des aides, du travail, …". Voila encore les âneries qui vont encore s'entendre dans la bouche des grévistes. Mais me*de, il n'y a rien de cela en ce moment. S'ils veulent plus de sous, il suffit de travailler plutôt que de faire grève… Ou alors pourquoi ne pas faire grève un dimanche?? Là au moins pas de perte de salaire, puisque pour la (très très) grande majorité des futurs grévistes, ils ne travaillent pas?? Ah ben non, que je suis bête… Ils ne travaillent pas. Donc forcement ils ne vont pas faire grève, sinon ils risqueraient de perdre une journée de repos. Surtout pas. Sacrilège que ce serait!!

 

Et encore. Jeudi ce ne sera pas grand chose. Les mêmes slogans, les mêmes revendications que depuis des années, et qui n'ont toujours rien apporté (mis à part des problèmes pour tous ceux voulant travailler). Mais dès que le gouvernement va tenter d'encadrer le droit de grève, alors là ça va être quelque chose.

Je suis certain que François (Chérèque), Jean Claude (Mailly), Bernard (Thibault) et compers vont s'en donner à coeur joie. Enfin une nouvelle raison de s'attaquer au gouvernement!! Mais peut-être aussi que si ces gens là, qui sont des grévistes professionnels, avaient quelque chose dans le citron, peut-être qu'ils comprendraient qu'à force d'abuser de ce droit de grève (qui doit être préservé) ils ne font que conforter le gouvernement dans sa volonté de l'encadrer. Et vu les abus qui sont faits depuis des années, ce ne sera pas un luxe.

Que des salariés d'une usine se mettent en grève pour sauver leurs emplois, il n'ya rien de plus normal. Que des nantis (et j'utilise ce mot tout à fait volontairement) qui ne perdront pas leur emploi (à moins de vraiment tout faire pour) prennent en otage tout un pays, cela est tout à fait INADMISSIBLE!!!!

 

Comme je l'ai dit, le droit de grève est un droit, et il doit le rester. Mais le droit de travailler en est un aussi, et il doit être respecté!!! Tout le monde ne peut pas faire comme certains et se permettre de perdre ne serait-ce qu'une journée de travail.

Il n'est pas normal (et je pèse mes mots) que des personnes ayant un travail assuré à vie,une retraite elle aussi assurée, un salaire qui tombe tous les mois, une durée de cotisation plus faible que tout le monde, cherchent à en obtenir encore plus, quand des millions de français doivent se battre pour terminer le mois!!

Ces pauvres petits martyrs ne peuvent plus partir en vacance d'été ni en vacance d'hivers. Et alors?? Il y en tellement qui ne peuvent pas se payer ne serait-ce qu'une seule période de vacances dans l'année. Il y en a même tellement qui ne sont jamais partis de leur vie. Alors stop à l'hypocrisie!!

Pourquoi ces personnes là n'échangeraient pas de travail avec des chauffeurs routiers, avec des femmes de ménage, avec des caissières, ou avec n'importe quel employé du privé? Peut-être se rendraient-ils compte que leur situation (même sans être extraordinaire) n'est tout de même pas si mauvaise…

 

J'ai été un peu cru dans cet article, et de fait ne sais pas s'il ou non publié. Cependant, il reflète bien ce que la majorité des français ressent face à ces mouvements sociaux à répétition. La France est un pays de libertés, alors ne les gachez pas inutilement!!

La journaliste de CBC libérée à Kaboul

La journaliste canadienne Mellissa Fung, séquestrée le 12 octobre dans la capitale Afghane, a été libérée et se trouve actuellement en sécurité à son ambassade à Kaboul.

La CBS (Canadian Broadcasting Corporation) avait demandé aux médias de ne pas parler de l'enlèvement de leur collaboratrice afin de permettre aux négociations d'aboutir.

Ce silence de la part de la presse nationale et internationale a permis à des représentants de CBS et du gouvernent canadien de prendre contact avec des chefs tribaux et des membres de l'assemblée provinciale de Wardak, région où la journaliste a été enlevée alors qu'elle effectuait un reportage dans un camp de réfugiés. Ce serait ces chefs locaux qui seraient parvenus à persuader les ravisseurs de libérer leur otage.

Il semblerait qu'aucune rançon n'ait été versée aux preneurs d'otage qui, selon CBS, seraient de simples brigands et non des talibans malgré le fait que, selon certaines sources militaires, les combattants de l'école coranique qui résistent contre la présence des forces militaires occidentales seraient présents tout autour de la capitale Afghane.

Selon les dernières informations publiées, la correspondante de CBS aurait été soumise à des examens médicaux dans les locaux mêmes de l'ambassade et elle serait en bonne santé.

La première chose que Mellissa Fung a faite lorsqu’elle a recouvré la liberté, c'est de téléphoner à sa famille pour lui annoncer la bonne nouvelle et la rassurer sur son état. Durant cet appel, la journaliste aurait affirmé qu'elle avait été bien traitée par ses ravisseurs.

Un final heureux pour cette histoire qui avait mis en émoi la profession puisque déjà quatre journalistes ont été tués en Afghanistan depuis un an.

Mercredi noir pour les FARC

Dans un communiqué, l'armée colombienne a annoncé la mort au combat d'Alvaro Serpa, dont le nom de guerre était Felipe Rincón, considéré comme l'idéologue le plus influent du Secrétariat central des FARC.
On a surtout vu Serpa lors des négociations de paix frustrées qui s'étaient tenues de 1999 à 2002 entre le gouvernement du président Andrés Pastrana et le groupe terroriste.

Alvaro Serpa était le bras droit de Raúl Reyes, le numéro deux des FARC tué le 1er mars en territoire équatorien par l'armée colombienne, et il avait accompagné son chef lors d'un voyage en Europe pour expliquer aux gouvernements impliqués dans la recherche d'un processus de paix qu'elle était la position du groupe terroriste.

La seconde mauvaise nouvelle de ce mercredi noir pour les FARC est l'annonce de la capture de José Zamora, alias Chucho, l'homme de confiance de Mono Jojoy, le plus intransigeant des chefs de la guérilla, celui qui a failli devenir le numéro un du groupe terroriste à la mort de Manuel Marulanda, leur chef historique, le 26 mars dernier.

Depuis le début de l'année, les forces armées colombiennes multiplient les victoires contre le Secrétariat central des FARC, désorganisant ainsi l'ensemble du groupe. Certains guérilleros capturés ont en effet reconnu ne plus avoir reçu d'ordre de leurs supérieurs depuis plus de deux ans.

Dans la soirée, le groupe terroriste faisait savoir qu'il était prêt à l'ouverture d'un dialogue concernant la libération des otages qu'il détient encore. Le président de la République, Alvaro Uribe, avait-il raison ? La solution du conflit passait-elle d'abord par une victoire militaire ?

La Fondation d’Ingrid Betancourt

Lors d'une entrevue accordée à des journalistes espagnols la semaine passée à Madrid, l'ancien otage Ingrid Betancourt a confirmé qu'elle ne voulait plus faire de politique.

« Je sens que la politique comme on l'exerce actuellement ne me plaît pas, c'est une politique d'intérêts cachés, d'agendas occultes, de manipulations et de mensonges », a dit l'ex-candidate à l'élection présidentielle colombienne, en remarquant que « c'est une politique à laquelle je ne veux pas participer même si je veux continuer à aider les gens, mais de l'extérieur, avec une perspective différente. Une chose est certaine, je vous le dis, je ne referai pas de politique ! »

« Ce que je souhaiterais », a poursuivi Ingrid Betancourt, « c'est créer une Fondation pour la défense des droits de l'homme, une Fondation qui serait un instrument pour agir en situation de crise, pour défendre les libertés et créer un monde différent. »

« Je voudrais trouver les meilleures personnes pour travailler dans cette Fondation, réunir une équipe qui sera disposée à lutter et à penser en communion. Je voudrais créer ce que l'on pourrait appeler une "dream team" ».

Vu les soutiens que possède Ingrid Betancourt, il est certain que cette Fondation verra très rapidement le jour et que nous entendrons encore longtemps parler de l'ancienne sénatrice, non plus comme la victime passive d'un enlèvement, mais comme une personne agissant efficacement pour la défense des droits des citoyens du monde.

La police colombienne au secours du Paraguay

Le président du Paraguay, l'évêque Fernando Lugo, est arrivé ce dimanche à Bogota pour se réunir avec son collègue colombien, le président Alvaro Uribe, et signer avec ce dernier un accord d'assistance policière dans la lutte contre les enlèvements.

Ce n'est pas la première fois que les policiers paraguayens font appel à leurs collègues colombiens, un premier accord de coopération avec les forces de sécurité colombienne avait déjà été réalisé en janvier 2005, quand des spécialistes des services secrets colombiens avaient collaboré avec leurs homologues du Paraguay pour tenter de retrouver Cecilia, la fille de l'ex-président Raúl Cubas, qui avait été enlevée en septembre 2004. Hélas, le corps de la victime de 31 ans avait été retrouvé en février 2005 malgré les efforts des enquêteurs et le paiement d'une rançon.

Entre 2001 et 2006, le Paraguay a souffert de 28 enlèvements avec demande de rançon, en 2007 il y en a eu du 12, et deux pour l'année en cours. Si ces chiffres sont encore marginaux, pratiquement tous les cas sont restés impunis. Les autorités reconnaissent que cela est dû au manque de formation des policiers et des moyens mis à leur disposition. C'est pour cela que les spécialistes ont voulu faire appel aux policiers colombiens qui sont malheureusement accoutumés aux enlèvements et qui ont, à maintes reprises, prouvé leur savoir-faire dans la résolution de tels délits. Il faut dire que les prises d'otages avec demande de rançon sont un marché très rentable, puisqu'en Colombie, au plus fort des enlèvements perpétrés par les guérillas, les revenus des enlèvements dépassaient ceux produits par le trafic de la drogue.

Il est à noter qu'au fur et à mesure de la pacification de la Colombie, ce sont les pays voisins qui souffrent de plus en plus des mêmes plaies, et la gangrène des trafiquants de drogue remonte de plus en plus vers le nord allant jusqu'au Mexique qui pulvérise les records de meurtres et d'enlèvements depuis deux ans, dépassant même la patrie de Pablo Escobar et des FARCS.

Il faut dire que depuis l'affaiblissement des cartels colombiens mis à mal par les autorités de Bogota, le Mexique est devenu la plaque tournante du trafic de drogue et plus de 90 % de la cocaïne vendue en Amérique du Nord viendraient de trafiquants mexicains.

Hélas, la crise financière et alimentaire va fatalement entraîner plus de pauvreté et de violence, et il est déjà des régions du monde où l'on tue pour de la nourriture.