La voiture électrique et la crise électrique ou le contraire?

Nous allons donc créer des voitures électriques, comme à chaque crise pétrolière! Il est à noter que la première voiture électrique existe depuis 1894, inventée par un Français, elle possède à son actif le record de vitesse de l'époque à 105,88 Km/h en 1899! C'est la première fois qu'une automobile franchit la barre des 100 Km/h. Son nom : “La jamais contente”.
Les nouvelles voitures électriques sont désormais propulsées par des batteries au lithium, ressource épuisable et de plus en plus onéreuse.

J'ai recueilli certains propos intéressants de Jean Savary dans “Action Auto-moto” : j'aimerais bien croire à la voiture électrique, mais cela me rappelle trop de bonnes nouvelles jamais advenues. Si j'en crois les vieux dossiers “Mondial de l'automobile” de la fin du siècle dernier, je devrais avoir, depuis 2005 une voiture à pile à combustible dans mon garage. En relisant ces articles, je m'aperçois que nous avions glissé un peu vite sur la question de l'approvisionnement en hydrogène. D'ailleurs, les constructeurs nous ont ensuite expliqué que l'hydrogène, hou là là! c'était un peu plus compliqué que prévu, il fallait le produire, l'acheminer, le distribuer…

Bref, que ce serait plutôt pour 2015, voire 2020. Il y quelque temps, nous apprenions que l'hydrogène, il s'en produit assez en France pour faire rouler plusieurs millions de voitures à pile à combustible, mais qu'il est utilisé pour désoufrer le gazole de nos diesels… Cette fois, on nous promet 150 à 200 Km d'autonomie, des temps de recharge réduits, voire des changements de batteries automatisés qui prendront le temps d'un plein. Admettons même que l'on trouve le lithium qui semble manquer pour produire ces batteries, puis le moyen de les recycler proprement. Mais comment produire et acheminer l'électricité pour les alimenter? Voici quelques années, un journaliste américain avait calculé que si le parc automobile de son pays se convertissait à l'électricité, il faudrait pour l'alimenter y consacrer la totalité des centrales électriques des États -Unis.

Même s'il ne s'agit que de convertir 10 à 15% de nos voitures, j'ai un peu de mal à imaginer comment un réseau électrique européen au bord de la surcharge au moindre grand froid pourrait supporter en prime le branchement simultané, le soir vers 18-19 heures, de plusieurs centaines de milliers de voitures électriques. Ce sera peut-être l'occasion de réaliser un vieux rêve écolo : s'éclairer à la bougie…
La natalité pourrait aussi en profiter…

Nous allons peut-être pendant l'hiver 2008/2009 connaître une énorme panne de courant! Ce sera la crise électrique. Ces solutions tant médiatisées pourront alors retourner dans les archives de l'INA. Promettre des solutions miracles sur la base d'un émotionnel énergétique et écologique sans coordonner l'ensemble des actions à prévoir demeure une dépense d'énergie inutile à elle toute seule ! voire dangereuse.