Au Liban, un semblant d’ordre

Alors que Vendredi soir, des hommes non identifiés ont attaqué un poste de l'armée libanaise dans un quartier du sud de Beyrouth, blessant deux soldats, à l'endroit même où, le week-end dernier, avaient lieu de sanglantes émeutes lors d'une manifestation contre les coupures de courant (qui avaient causé la mort de sept manifestants, appartenant aux partis d'opposition Amal et Hezbollah), un communiqué a aujourd'hui révélé les conclusions de l'enquête qui fut alors ouverte :

"A la suite des évènements qui ont eu lieu le 27 janvier dans le secteur de Mar Michael-Chiyah et qui ont fait sept tués parmi les civils et plusieurs blessés, dont des soldats, la police militaire a ordonné les arrestations de trois officiers, deux sous-officiers et six soldats, ainsi que six civils". Il est également précisé que "certains des civils ont été arrêtés pour atteinte à l'ordre public et d'autres pour port d'armes illégal", "les identités de trois civils en détention qui sont soupçonnés d'inciter aux troubles" sont vérifiées.

Les renseignements nécessaires provenaient des témoignages de 85 civils et 120 militaires présents lors des affrontements.

Michel Sleimane chef de l'armée et candidat à la présidence, vacante depuis le 24 novembre, avait promis une enquête transparente aux figures d'opposition Hassan Nasrallah (Hezbollah) et Nabih Berri (Amal).

Ces promptes arrestations apaiseront peut-être les esprits échauffés…