Assassinat de Boris Nemtsov: tentative de déstabiliser la Russie?

                

 

En tout cas, c’est une des pistes suivies par les enquêteurs car il paraît évident que dans le contexte politique actuel, le Kremlin n’avait aucunement besoin d’une nouvelle mauvaise publicité pouvant porter préjudice à l’image de la Russie à l’étranger, à l’image déjà assez bien terni par nos médias, ainsi qu’à l’image de Poutine lui-même…

 

D’autre part,  les enquêteurs constatent que l’assassinat de Boris Nemtsov a été perpétré par des non-professionnels car plusieurs coups de feu ont été tirés sur la victime, les tueurs ne se sont pas assurés de sa mort et le témoin de ce crime odieux – le top modèle ukrainien de 23 ans Anna Douritska – qui se trouvait aux côtés de Nemtsov n’a même pas été touchée. D’où l’intérêt évident des enquêteurs envers cette jeune femme qui pourrait être mêlée d’une manière ou d’une autre à l’assassinat.

 

Il est à noter également que le crime n’a été perpétré ni au domicile de la victime, ni dans un endroit plus discret. Bien au contraire, le meurtre porte un caractère spectaculaire sorti droit des années 90 d’où la Russie semblait sortir d’une manière définitive.

 

 

 

 

 

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Ukraine : une amnistie sous conditions qui fait grincer des dents

 A chaque jour son événement en Ukraine depuis le début des manifestations fin novembre 2013. Depuis une semaine le dialogue semble enfin être productif entre le pouvoir et une opposition qui se montre toujours aussi ferme. La pression de la rue reste particulièrement forte et la loi d’amnistie tant attendue par les manifestants ne remplit pas toutes les conditions posées par l’opposition politique. Une opposition jusqu’au-boutiste ?

 

 


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L’opposition contre Mohamed Morsi s’amplifie

 
  Le ministre des Affaires étrangères égyptien a remis sa démission au premier ministre Hicham Qandil le lundi 1er juillet, tout comme trois autres ministres à la suite des heurts entre opposants et partisans de  Mohamed Morsi le 30 juin. D’après le ministère de la Santé, il y a eu 16 personnes tuées et 781 blessés.

Mohamed Morsi a adressé un fin de non-recevoir à l’ultimatum de l’armée, lui laissant 48 heures pour "satisfaire les demandes du peuple" et sortir de cette crise. En effet, l’armée veut jouer un rôle de premier plan.
L’armée égyptienne affirme qu’il s’agit des plus grandes manifestations de l’histoire de l’Egypte.

On apprend aussi que le mardi 2 juillet, Barack Obama a pris contact avec Mohamed Morsi pour lui faire part de ses préoccupations ; d’après le Maison Blanche, "Le président Obama a encouragé le président Morsi à prendre des mesures pour montrer qu’il est à l’écoute de leurs préoccupations et a souligné que la crise actuelle ne pouvait être résolue que par la négociation".

Au Caire, des manifestants égyptiens ont attaqué le siège des Frères musulmans,
le bâtiment, situé dans le quartier du Moqattam, a été envahi et pillé par des assaillants après avoir été en partie incendié.

Depuis l’élection au pouvoir de Mohamed Morsi le 24 juin 2012, les coupures d’électricité, le manque d’eau, de sécurité avoisinent la perte de l’estime publique. Les opposants, notamment libéraux, accusent les Frères musulmans de vouloir s’approprier  le pouvoir et d’avoir trahi les objectifs de justice sociale et de respect des libertés individuelles et dénoncent l’autoritarisme émergeant du chef de l’Etat.

Syrie : le virus de Qoussair se propage vers le Liban

Depuis l’assaut lancé par l’armée syrienne contre Qoussair, la ville n’a pas connu de répit. Qoussair ce corridor hautement stratégique entre la plaine libanaise de la Bekaa et le littoral syrien bastion des alaouites est devenu l’ultime lieu de convoitise. Il s’agit là du passage clé par lequel sont acheminés les combattants et les armes expédiés par le Courant du Futur et  ses partenaires pour venir à la rescousse des rebelles. La survie de chacun des clans dépendant de cette localité, tous les moyens sont utilisés pour saigner à blanc l’adversaire et personne ne s‘en prive. 

Pour en reprendre le contrôle, l’armée syrienne aux côtés des forces d’élite du Hezbollah a redoublé de violence face à des rebelles non moins tenaces épaulés eux par des mercenaires aux nationalités diverses. Qoussair est noyé dans un déluge de feu qui a fini par dépasser les frontières pour gagner Tripoli la ville frontalière du Liban : les sunnites de Bab el Tebbaneh et les chiites de Jabal Mohsen, reproduisent avec scrupule le macabre scénario syrien. Tripoli livrée à elle-même est devenue cette sinistre zone de non droit. Des hommes tombent, de jeunes réservistes sont aussitôt appelés à la mort pour les remplacer. 

Dans ce climat explosif, tous ceux qui veillent au grain ont haussé le ton. La politique du deux poids deux mesures opérant, seuls semblent faire mouche les hommes du Hezbollah alors que les djihadistes appartenant à l’obédience des monarchies passent comme lettre à la poste. A croire que certains combattants sont halals et d’autres harams ! 

Le Royaume-Uni est revenu à la charge pour exhorter l’Union européenne à exaucer ce vœu si cher à certains cœurs :  inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. La France qui, par rapport à ce sujet, avait jusque là fait preuve d’une extrême circonspection semble désormais cautionner cette option. Laurent Fabius l’a fait savoir. Le président Michel Sleiman s’est fait poliment remonter les bretelles par Barack Obama pour le non respect du Liban par rapport à la politique de distanciation préconisée. 

Tout laisse à croire que placé ainsi dans l’œil du cyclone, le Hezbollah est définitivement  frappé d‘anathème. Les efforts se conjuguent aussi bien sur le plan arabe qu’international pour lui asséner le coup de grâce ; sur le plan local la tendance s’inscrit dans le même registre se traduisant par un durcissement de la crise politique. 

Grâce à cette contribution hezbollahie, le régime de Bachar el Assad se serait ragaillardi  au point d’inquiéter tous ces pays dits Amis de la Syrie. L’objectif étant d’inverser le rapport des forces, les réunions se multiplient :  hier à Amman les Amis du peuple syrien se sont réunis et le Qatar par la voix de Hamad Ben Jassem Al-Thani a réitéré son intransigeance concernant le départ de Bachar el Assad, préalable pour toute sortie de crise ! 

Aujourd’hui a été lancé le coup d’envoi à Istanbul d’une série de réunions sous la houlette de la Coalition nationale de l’opposition syrienne : décrédibilisée par une série de couacs, l’opposition envisage d’élire un nouveau chef, histoire de se remettre en selle ; elle doit aussi et surtout réfléchir sur la question de son éventuelle participation à la conférence de paix dite Genève 2, de ses modalités, prévue pour le mois prochain. 

Dans le cadre de cette réunion, Moaz el Khatib, le chef démissionnaire de l’opposition syrienne vient de proposer un sauf-conduit à Bachar el Assad : "ce dernier aura la possibilité de quitter le pays avec 500 personnes choisies par lui, accompagnées de leurs enfants et de leurs  familles vers le pays qui acceptera de les recevoir". Une initiative personnelle de Moaz el Khatib qui devrait faire bondir le président syrien, lequel envisage de participer aux prochaines élections présidentielles de 2014 ! 

François  Hollande, « Ami de la Syrie », considère lui comme tous ses homologues que lever l’embargo sur les armes à destination des rebelles est un passage obligé ; seule « la pression militaire peut aider à une solution politique », selon lui. 

Al Qaëda est bien le résultat de cette vaste mobilisation qui avait été crée pour combattre l‘armée rouge. Apparemment, on a du mal à tirer des leçons de certains échecs cuisants. L’Histoire se répète. Les foyers de violence ne cesse de se multiplier et l’escalade semble avoir de bien beaux jours devant elle. Malheureusement. 

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Comment la Droite française se fait manipuler ?

A moins d’avoir passé ces derniers mois reclus au fond d’une grotte, il est difficile de ne pas réaliser à quel point le débat sur le mariage pour tous déchaîne les passions comme rarement un sujet ne l’a fait jusqu’à présent. Bien entendu, l’objet de mon article n’est pas de traiter sur ce fameux mariage. Beaucoup d’entre vous, chers rédacteurs de C4N, l’ont déjà fait et de façons très diverses et de manière  intelligente. Pour des raisons purement personnelles, je ne suis pas partisan du mariage pour tous mais ceci n’a rien à voir avec cet article. Ce qui me consterne au travers de la très large couverture médiatique dont fait l’objet cet important débat de société, c’est mon sentiment que la Gauche française utilise ce thème pour détourner l’opinion française des vrais enjeux selon moi de notre pays. Et ce qui m’attriste tout particulièrement est de voir que la Droite semble complètement tomber dans le panneau en déployant l’intégralité de ses forces dans cet unique débat en négligeant tout le reste, c’est-à-dire l’essentiel.

Certes, je ne néglige pas l’impact que pourrait avoir la décision d’autoriser ou pas le mariage pour tous. Là n’est pas la question. En revanche, je pense qu’au vue du désastre économique que nous subissons et contre lequel rien n’est fait ou rien ne veut être fait, je place le débat sur le mariage au second plan. Les cadres de gauche doivent se frotter les mains. En effet, quelque soit la longueur que durera le débat à l’Assemblée, je pense que l’issue ne fera aucun doute et ce n’est pas les 5000 amendements déposés par la droite qui changera l’autorisation finale pour tous à se marier. Ce qui me révulse est de voir que les problèmes de chômage, les fermetures d’usines qui ne cessent d’augmenter, le désarroi moral et social qui anime notre société de façon quasi-endémique sont presque occultés. Quelle meilleure façon de masquer la misère que de focaliser le débat public sur un thème dont on a clairement toutes les cartes en main pour l’emporter ? A l’issue du vote à l’Assemblée, la Gauche s’en sortira victorieuse et la droite, qui aura déployé toutes ses énergies dans ce combat, apparaîtra comme le grand perdant.

Cette situation me fait étrangement penser à celle du premier septennat de François Mittérrand où ce dernier, de façon très habile, avait utilisé le débat sur l’abolition de la peine de mort pour masquer un peu plus l’accroissement fulgurant du chômage à cette époque. Que retient-on de ce premier septennat ? Les chiffres alarmants du chômage ou la fin de la peine de mort ?

La même tactique est aujourd’hui jouée avec encore moins de suspense puisque l’affaire est quasiment joué d’avance.

Depuis la détestable affaire de l’élection du patron de l’UMP, la droite française, et l’opposition plus généralement, n’est plus que l’ombre d’elle-même.

En raison d’un manque évident de leadership et d’une réelle stratégie de reconquête, ce n’est pas dans ce fameux débat du mariage pour tous que la droite pourra s’affirmer en contre-pouvoir efficace et constructif.

 

Homosexualité : François Hollande doit reculer

Monsieur le Président pas la peine de réfléchir !

Afin de conquérir l’électorat homosexuel, François Hollande avait pendant la campagne électorale promis aux français de légaliser le mariage homosexuel.  Seulement, près d’un an après son arrivée au pouvoir, rien ne semble bouger dans ce sens. Ceci, au regard de la délicatesse du sujet. Car bien qu’il y’ait à ce jour plusieurs centaines de milliers de personnes homosexuelles sur le territoire français, cette pratique reste très mal perçue par de la majorité de la population.

D’ailleurs, il prévu ce dimanche 13 Janvier dans les rues de Paris une grande manifestation, visant à contraindre le président Hollande à renoncer à son projet. Aussi, les organisateurs de cette manifestation entendent s’opposer à une éventuelle loi autorisant l’adoption des enfants pour les couples homosexuels. Mené par l’humoriste catholique Frigide Barjot, le collectif "La Manif pour tous" a prévu trois cortèges, qui partiront à 13H00 de Porte Maillot (XVIIe), place d’Italie (XIIIe) et Denfert-Rochereau (XIVe), pour rallier le Champ-de-Mars (VIIe).

Et, il espère pouvoir mobiliser plusieurs milliers de personnes. "À partir de 200-300.000 personnes, on sera déjà crédibles pour que le président de la République nous entende" a-t-elle  lancé  ce  vendredi sur LCI, avant d’ajouter : «on lui demande de suspendre la loi, d’ouvrir des états généraux et d’informer les Français sur le fond de cette loi".

Les organisateurs de cette manifestation sont soutenus dans leur démarche par plusieurs partis d’opposition dont l’UMP, et le Front National. Plusieurs cadres de l’ex-parti au pouvoir se sont d’ailleurs officiellement déclarés à ce sujet. L’ancien Premier ministre François Fillon a pour sa part invité le président français  à ne pas passer en force  un projet qui divise le pays ; alors que Alain Juppé, actuel maire de Bordeaux  s’est dit quant à lui favorable à  un référendum.

Le Président François Hollande devrait donc en toute logique accéder à cette aspiration légitime de son peuple. Car celui-ci défend  une cause juste et universelle. Reconnaitre l’homosexualité et accorder le droit à l’adoption des enfants aux couples homosexuels semblent totalement contradictoire. Car, l’homosexualité en soi-même est une pratique infanticide. Réduire l’acte sexuel au simple plaisir ne semble pas très humain !

 

Egypte : quand Mohammad Morsi veut faire cavalier seul !

C’est comme une boîte de Pandore qui vient de s’ouvrir sous le nez de Mohammad Morsi. Mis au pied du mur face à la colère grandissante de l’opposition coalisée sous la bannière du front du salut national, FSN, le président égyptien s’est vu contraint de substituer le décret controversé par un autre épuré de la disposition qui dérange. 

Au prétexte de ne pouvoir différer le référendum qui conformément à la loi doit être tenu dans un délai de 15 jours après la remise du texte au chef de l’Etat, ce dernier sera maintenu pour le 15 décembre.  

Et malgré l’annonce de l’annulation du décret par lequel le raïs s’était gracieusement octroyé des prérogatives supplémentaires, le mettant à l’abri de tout recours judiciaire, l’opposition ne décolère pas. 

Campant sur la place Héliopolis devant le palais présidentiel que barbelés et blindés protègent de leurs foudres, les opposants réclament sans concessions la suppression du référendum prévu sur le projet de cette nouvelle Constitution aliénatrice, faisant valoir leur refus de se laisser confisquer le prix de leur révolution. 

Entre les détracteurs du président appelant à poursuivre les mouvements jusqu‘à obtenir gain de cause et les partisans, fervents défenseurs du passage par les urnes, la tension ne faiblit pas : contre manifestations s’opposent aux manifestations en cours sous le signe de la violence. 

Faisant fi du mécontentement ambiant, le président persiste et signe dotant l‘armée, via un décret, de tous les «pouvoirs d’arrestation judiciaire». 

Face à ce chef d’Etat plutôt caméléon, qui du jour au lendemain change de position dont celle toute récente de la suppression des taxes sur des produits de base et de première nécessité au prétexte d’une analyse préalable  de ses effets sur le terrain, la confiance semble s’amenuiser de jour en jour. 

Après s’être affranchis des dictateurs, les Egyptiens sont en passe de se mettre sous la coupe des héritiers de Hassan el Banna, lesquels sont prêts à user de tous les subterfuges pour prendre leur revanche sur la longue période de leur hibernation forcée. 

Et dire que les pourvoyeurs de fonds des successeurs de Hosni Moubarak, comme de Ben Ali, de Mouammar Kadhafi et bientôt de Bachar el Assad ne sont autres que l’Arabie et le Qatar, lesquels sont paradoxalement chapeautés par les combattants invétérés de ce soit disant danger planétaire nommé islamisme qui nous menacerait ! Tout comme les deux faces d’une seule et même pièce ! 

En guise de consolation, on fait référence à la Révolution française, à l’instauration de la troisième République, entre lesquelles presque six décennies se sont écoulées. Reste à savoir où nous mènera la résultante de toutes les forces en mouvement dans cette marche sanglante de l’Histoire où, museler la liberté est devenue mission presque impossible. 

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Des enfants soldats en Syrie


Des enfants âgés entre 14 ans et 16 ans seraient enrôlés par l’armée syrienne, l’affaire provoque la colère des organisations non gouvernementales telles que Human Rights Watch. 

Pour combler le nombre de soldats dans l’armée syrienne libre, des membres de l’opposition font appelle à des enfants.

 

 

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Libye : vers une guerre tribale et régionale ?

Des Warfallah (ou Werfellah) de Tripoli ont envahi dimanche le parlement libyen à Tripoli tandis que ceux de Benghazi, dans la nuit de dimanche à lundi, ont saccagé le siège de la chaîne Libya Al-Hurra. Cette tribu et d’autres habitants de Bani Walid, siège de violents combats, accusent le gouvernement et les médias qui lui sont liés de prendre prétexte de la présumée présence d’un fils Kadhafi, Khamis, annoncé tué, et de l’ex-porte parole de l’ancien régime, Moussa Ibrahim, annoncé capturé à Tarhouna mais fuyant Bani Walid, dans la ville présumée aux mains de « kadaffistes ». Prétexte en fait, selon les Warfallah et les habitants pour laisser les mains libres aux milices de Misrata afin qu’ils annexent la ville ou la purgent de ses habitants.

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