Etre femme d’agriculteur (4ème article).

Je peux vous dire que les femmes agricultrices sont  des « pionnières » et des « innovatrices », par contraste avec la majorité. En effet, j’observe l’émergence d’un potentiel des femmes « actrices ». Les femmes agricultrices ont un niveau d’instruction plus élevé; elles écoutent;elles regardent; elles lisent plus de masse média;elles participent plus aux institutions sociales et aux associations; elles ont plus de facultés d’empathie et des aspirations plus élevées; elles sont plus ouvertes au changement en général,elles sont capables d’une grande mobilité géographique et ont une grande capacité d’adaptation aux situations diverses.Toutes ces caractéristiques nous permettent d’etres informées et plus « ouvertes » que les « autres ».

Les femmes agricultrices ont un savoir-faire ancien. Les agricultrices se servent de leurs acquis dans le domaine de l’élevage et de la transformation.Les femmes s’occupent depuis toujours des activités qu’elles développent aujourd’hui. Elles savent déjà gérer un élevage, transformer des volailles, faire du fromage…Partout en France, ce sont les femmes qui s’occupent de l’élevage, transforment les produits et les écoulent sur le marché. Production et transformation ne s’effectuent pas sur les mêmes produits selon les régions, mais elles se réalisent souvent de façon artisanale dans chaque exploitation. Bien que les travaux des champs et plus généralement l’ensemble des travaux agricoles soient de plus en plus assistés de machines et requièrent de moins en moins de forces, le critère de la capacité physique est encore explicitement ou implicitement à la base de la répartition actuelle des tâches sur l’exploitation. C’est bien dans la mesure où l’homme est amené à travailler en priorité aux travaux de foorce qui se font dehors (travaux des champs, ensilage, alimentation du gros bétail…) que le femme va se voir réserver toutes les tâches moins « pénibles » (traite, petit élevage, comptabilité…) qui se déroulent dans et à proximité de la maison. L’« Intérieur », c’est à dire la maison et son extension vers l’étable et la basse-cour, est le domaine de la femme, tandis que les champs constituent le « dehors » réservé à l’homme. « traditionnellement, c’étaient les femmes qui élevaient la volaille pour avoir des liquidités pour aller au marché, donc je pense qu’il y a une tradition qui s’est héritée… ».Quand j’ai lancé la diversification, je commençais à connaître un petit peu l’élevage. Je peux parler aux gens de l’alimentation…et c’est vrai que ça m’aide surtout maintenant pour l’accueil à la ferme pour parler aux gens… c’est vrai que c’est important de bien connaître l’élevage avant de faire la diversification, je crois que c’est très important . Il faut être crédible quand on fait des choses comme ça.

 

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