Nucléaire : EDF conforté par le gouvernement anglais

Le gouvernement britannique a publié le 26 mars son rapport sur le nucléaire civil intitulé « Stratégie industrielle nucléaire », où est détaillée la nouvelle stratégie nucléaire du pays, avec le programme du New Build (« nouveau nucléaire »). Une bonne nouvelle pour EDF et plus globalement pour l’industrie française, car un contrat de plusieurs milliards d’euros avec le groupe public français est prévu.

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Nucléaire : l’Angleterre donne son feu vert à l’EPR français

 

 

 

Les parlementaires britanniques viennent d’annoncer qu’ils accordaient un permis de construire au groupe public français EDF, pour la réalisation d’une nouvelle centrale nucléaire sur le site de Hinkley Point.

 

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Si on parlait du gouffre de l’EPR de Flamanville,

pour un premier de série c’est lourd.

 

 

Tous ceux qui ont créé de nouveaux produits savent très bien les difficultés de faire l’estimation d’un coût pour un premier de série. En général, c’est sur la série que l’on rattrape les dépassements prévus si le résultat obtenu est bon. Dans le cas de cette importante réalisation le chiffrage de cette tête de série était tout à fait possible par extrapolation des réalisations précédentes, même si elles sont différentes de celle de l’EPR. Nous avons construit 58 centrales et 98 dans le monde par Areva, bien que je ne connaisse rien de ce projet sinon ce que nous entendons tous. Ce que je veux simplement signifier c’est que la réalisation de l’EPR bien qu’une première, n’était pas une création. Ayant créé des produits je sais par expérience qu’il y a très souvent des imprévus et que finalement le coût s’en ressent. En outre, il faut que l’objectif recherché soit pleinement obtenu, et qu’il permette une rentabilité telle, qu’elle puisse, non seulement de récupérer l’investissement, mais de plus, assurer une rentabilité sur la vente en série du produit. Une entreprise ne peut fonctionner que si elle gagne de l’argent. Dans le cas de l’RPR de Flamanville 3, réacteur à eau pressurisée, pour une puissance électrique délivrée de 1.650 MW, c’est bien plus une nécessité énergétique nationale que d’assurer une rentabilité dans l’exploitation des centrales électronucléaires.

 

Le problème de coût de la tête de série est donc moins crucial que pour un industriel, puisque c’est une décision politique à la suite d’un débat public, après de nombreuses manifestations sous le collectif international Stop EPR. C’est sur le prix de vente du kw.h de l’électricité produite que se fait la rentabilité de la centrale, et qui est directement moins palpable, mais non moins important, sur sa longévité énergétique. La durée de vie technique de l’EPR de Flamanville serait de 60 ans, et son défaut de pollution environnementale est un facteur important, outre que ses déchets sont réduits d’environ 10 % par rapport aux autres réacteurs.

 

Il aurait un meilleur rendement thermodynamique par suite de la pression de son circuit secondaire à 80 bars avec une source froide en bordure de rivière. Il peut utiliser de l’uranium 235 enrichi à 5 % ou du MOX, un mélange de dioxyde de uranium à 93 % et de dioxyde de plutonium à 7 %, (mélange à très radioactif longue durée de vie, ≈ 24.000 ans, voir le dossier sur les déchets nucléaires) produit à l’usine MELOX de Marcoule et qui peut être retraité deux fois, voir plus. Un meilleur rendement de combustion avec un niveau de sureté sans pareil.

 

Ce réacteur s’imposait de lui même pour les 60 années futures. Son coût initial de tête de série n’était donc pas rédhibitoire eu égard aux possibilités qu’il apportait, et l’on pouvait penser, même si son coût pouvait évoluer, qu’il n’atteindrait pas le niveau actuel annoncé. Or, les obligations de sureté postérieures à la catastrophe de Fukushima en mars 2011 qui ont été intégrées pèsent lourd. À cela, si l’on ajoute les problèmes de fissures du béton du radier de l’EPR avec le remplacement des consoles, énormes pièces métalliques entourant le bâtiment réacteur qu’il a fallu changer après la découverte de défauts, on comprend que son coût ne peut que s’élever. Mais de là, à envisager, que sur sa valeur initiale de 3,4 milliards d’euros, il fut successivement porté à 4 milliards en décembre 2008, puis à 5 milliards en juillet 2010 pour être porté à 8,5 milliards d’euros en décembre 2012, c’est plus de deux fois l’estimation initiale, même si l’on tient compte de l’actualisation du coût des charges de capital correspondants aux investissements passées et des coûts actualisés des matières premières et de la main d’œuvre. En deux années le coût s’est accru de 3,5 milliards, faut pas pousser, il y a de l’anormal dans cette estimation.

 

Il y a là une grave responsabilité du constructeur, qui ne s’explique pas. At-on voulu masquer les réalités ? Il n’est pas possible qu’il en soit autrement ou alors, le constructeur est d’une incompétence crasse ? Il y a maintenant une telle marge qui permet aux opposants de clamer qu’il faut tout arrêter. Cela serait encore une plus grande catastrophe, il faut donc payer. Ce sont donc les Français qui seront mis à contribution.

 

Document Le Monde.fr

 

Le mythe d’une électricité domestique pas chère s’estompe. On en vient à trouver que l’éolien reviendrait moins cher et la compétitivité de l’EPR à l’export serait caduque ? Un dossier d’avril 2012 reprenant le rapport de la Cour des comptes sur la filière EPR donne un coût du MW.H de 70 à 90 € pour un coût de 6 milliards d’euros. Or, l’évaluation du coût du MW.H du parc nucléaire actuel est estimée à 69 € par MW.H avec la gestion des déchets, place l’EPR très au dessus. De plus, cette évaluation ne tient pas compte de l’annonce du 05 décembre du surcoût à 8,5 milliards d’euros.

 

En juillet 2011, une autre source Coûts de nouveaux réacteurs trop chers, trop donne une évaluation à 81 € /MW.h auxquels il faut ajouter les coûts du transport de la distribution pour obtenir le coût sur la facture EDF.

 

Le tableau ci dessous tiré, du dossier d’avril 2012, donne des éléments de comparaison entre les diverses filières EPR, Éolien offshore, Éolien terrestre, la filière CCG (Combiné gaz avec turbine à combustion et d’une turbine à vapeur disposant chacune d’un alternateur qui devait être mis en service en 2011 par l’EDF à Blénod-lès-Pont-à-Mousson pour une unité de 430 MW), et la filière photovoltaïque PV.

 

Cliquez sur l’image.

 

En première observation, il apparaît nettement que les coûts de production des filières qui sont amenées à remplacer les moyens de production électriques actuels dans les années qui viennent seront en nette augmentation par rapport aux coûts de production aujourd’hui pris en compte par la CRE, Commission de Régulation de l’Énergie, 42 € /MW.H puisqu’ils se situent pour la plupart entre 65 et 90 € /MW.H. En outre, le graphique montre que c’est la filière CCG offre les meilleures performances même pour un fonctionnement de 7.000 heures 63,3 €/MW.H à 76,6 à 79,6/MW.H pour l’EPR. De plus, il faudrait une augmentation de 35 % du prix de gaz ou une taxe carbone de 60 €/tonne de CO2 en 2020 pour que l’EPR de Flamanville devienne compétitif avec la filière CCG. Quand aux autre filières, Éolien offshore et Photovoltaïque, elles sont hors course, beaucoup trop chères au MW.H.

 

Le rapport indique que la plupart des experts envisagent une réduction des coûts d’investissement de l’éolien terrestre d’au moins de 10 %, aux alentours de 1.000 €/kw ce qui pourrait conduire à des coûts de 70 à 75/MW.H. Il semble donc que l’EPR de Flamanville n’atteigne pas l’objectif escompté sur le coût de son électricité, sinon qu’il aura permit le démarrage d’une série.

 

Mais, il reste délicat d’estimer le coût en kw.h des autres EPR qui lui succéderont. Outre les problèmes de fissuration du radier et des défauts constatés sur ces énormes consoles métalliques, l’incidence de Fukushima pèse lourd en terme de coût mais mais surement pas en terme de sécurité.

 

Il faut comprendre que notre parc nucléaire est vieillissant, et que l’éolien terrestre ne peut tout remplacer, nous avons donc besoin d’énergie électronucléaire. Les prochaines années vont être lourdes en investissements et en démantèlements des vielles centrales. Si l’on veut être indépendant on ne peut que financer d’autres EPR conjointement avec des énergies propres.

 

François Hollande, bien qu’il ait pris l’engagement de la fermeture de la centrale de Fessenheim et du désengagement de 50 % de nucléaire pour 2025, ne veut pas abandonner Flamanville au nom des investissements déjà entrepris, on ne peut que lui donner raison, mais de plus les EPR sont nécessaires pour notre indépendance.

 

La reconversion énergétique sera semée d’embuches politiques, d’incompréhensions, de stupidités, mais elle doit se faire car elle est générante d’emplois, dès lors qu’elle utilise le vent, le soleil et l’eau. Mais, elle ne peut être seule, il faut aussi des centrales électronucléaires pour les fortes puissances.

 

EDF va construire un réacteur nucléaire EPR en Grande-Bretagne

EDF Energy, la filiale d’EDF en Grande-Bretagne, a obtenu le 13 décembre la certification des autorités britanniques pour construire un réacteur nucléaire EPR. Cette décision était attendue depuis plusieurs semaines car EDF Energy souhaite commencer le plus tôt possible les travaux d’une centrale à Hinkley Point, près de Bristol. Après la Chine, la France et la Finlande, la Grande-Bretagne sera donc le 4ème pays au monde à construire un EPR.

 

L’Office de réglementation nucléaire et l’Agence de l’environnement ont estimé que le réacteur répondait aux critères indispensables en termes de sécurité et d’impact environnemental. Selon un communiqué, « le Bureau de régulation nucléaire et l’Agence de l’environnement sont satisfaits car ces réacteurs, conçus par EDF Energy et Areva, sont en conformité avec les attentes des régulateurs au niveau de la sûreté, de la sécurité, et de l’impact environnemental. Il reste des spécificités propres à chaque site qui doivent êtres prises en compte avant que nous acceptions la construction d’un site ».

 

Colin Patchett, inspecteur en chef des installations nucléaires a précisé : « nous sommes convaincus du fait que ce réacteur est apte à être construit au Royaume-Uni. Ceci constitue une étape significative et assure que ce réacteur répond aux normes élevées sur lesquelles nous insistons ».

Les autorités doivent encore donner leur feu vert avant que la construction d’une nouvelle centrale puisse débuter mais cela semble en bonne voie. EDF Energy s’est félicité de cette réussite et a dit espérer avoir tous les éléments en main dans les prochaines semaines pour décider ou non d’investir dans une nouvelle centrale à Hinkley Point. EDF projette de construire en tout quatre réacteurs de type EPR au Royaume-Uni : deux sur le site de Hinkley Point et deux sur celui de Sizewell, dans le Suffolk.

 

La construction de ces centrales nucléaires fait partie du plan de transition énergétique de Grande-Bretagne qui comprend le développement d’énergies faiblement émettrices de CO2, comme le nucléaire et les énergies renouvelables. Le Parlement discute en ce moment d’un mécanisme financier qui permettrait le développement des projets nucléaires, éoliens et solaires.

 

Le gouvernement défend l’EPR de Flamanville

Dans un communiqué publié le 3 décembre, EDF a confirmé que la centrale nucléaire EPR de Flamanville ouvrira bien en 2016, ce malgré une hausse annoncée du coût de construction de 2 milliards d’euros. Le gouvernement français soutient toujours ce projet énergétique, comme le promettait François Hollande lors de sa campagne présidentielle.

 

Dans son communiqué, EDF justifie le surcoût de la centrale par des problèmes et retards subis par le chantier. EDF a aussi pris en compte l’évolution du design de la chaudière, des études d’ingénierie supplémentaire, l’intégration de nouvelles exigences réglementaires, ainsi que des enseignements postérieurs à la catastrophe nucléaire de Fukushima. La sûreté de la centrale est donc une question prioritaire. L’EPR de Flamanville est d’ailleurs présenté comme la centrale nucléaire la plus sûre du monde. Il y actuellement trois autres constructions de ce type dans le monde : une en Finlande et deux en Chine.

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Royaume-Uni : vote d’une loi pour le financement du nucléaire

Au Royaume-Uni, un projet de mécanisme d’aide de financement de nouvelles nucléaires devrait être voté d’ici la fin de l’année. C’est du moins ce que souhaite John Hayes, le secrétaire d’État à l’énergie et au changement climatique. Ce développement du nucléaire fait partie d’une stratégie plus globale de réduction des émissions de CO2 qui inclut le développement de l’éolien et du solaire.

 

 

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Nucléaire : 2 acteurs pour le 2eme EPR

Le chantier débutera en 2012 sur le site de Penly, en Normandie. Les élus de Seine-Maritime accueille cette nouvelle avec grand enthousiasme tant les 2000 emplois créés pendant les 5 ans que durera le chantier permettront de contrebalancer la pluie de licenciements dans le milieu automobile dans cette région.

 Le coût du projet est titanesque : 3 milliards d’Euros.

C’est EDF avec à sa tête Pierre Gadonneix qui dirigera les opérations mais Nicolas Sarkozy a tenu à imposer un partenaire stratégique. Ainsi, c’est  GDF-Suez qui participera activement à l’ensemble des opérations avec en ligne de mire un 3eme EPR dans une quinzaine d’année où la complémentarité entre les 2 entreprises sera optimale.

Cette centrale nucléaire devrait donc constituer un test grandeur nature. Ce qui pourrait se solder par quelques couacs et conflits d’intérêt en dépit des propos positifs du PDG de GDF-Suez, Gérard Mestrallet.

Mais le débat se situe probablement au-delà de ces considérations économiques.

Les écologistes ne décolèrent pas de cette décision du chef de l’Etat de se lancer dans une nouvelle centrale.

Quid en effet des engagements du Grenelle de l’environnement ?

Les industriels répondent d’une seule voix que l’EPR est justement la technologie la plus respectueuse de l’environnement qui existe dans ce secteur avec 30% de moins de déchets…

Ce n’est pas l’avis de Greenpeace qui  affirme que ce réacteur révolutionnaire produirait des déchets 7 fois plus radioactifs qu’un réacteur classique.

Donc 30% de moins de rejets mais 7 fois plus nocifs ? Le calcul est clairement en défaveur de l’environnement.

 

360 ou 75 kilos d’uranium dans les eaux ?

Hier, la fuite d'uranium du site nucléaire de Tricastin provoquait une petite panique chez les défenseurs de l'Environnement et les anti-nucléaire. 30 mètres cube d'effluents radioactifs auraient contaminé les eaux de la Gaffière et du Lauzon. Des effluents contenant 12 grammes d'uranium par litre, soit 360 kilos du minerai radioactif. Une quantité revue à la baisse aujourd'hui, puisqu'on ne parle plus de 12 grammes par litre mais de quelques milligrammes. Pourquoi un tel écart ? La quantité originelle représenterait en fait la concentration d'uranium dans les eaux récupérées, avant traitement, alors qu'il ne resterait que quelques milligrammes d'uranium par litre suite au procédé de dépollution.

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EPR : le réacteur nucléaire fait débat !!

A l'heure ou nous parlons de pacte écologique , le nucléaire continue d'être privilégié ans notre pays , et comme certains hommes politiques continuent de promouvoir l'énergie nucléaire , avec le projet EPR , réacteur de 3éme génération , qui en aucun cas représente l'avenir , les faits pronés pour son élaboration ne sont qu'illusoires !

Les organisations de défense de l'environnement et les anti-nucléaire veulent peser dans le débat présidentiel avec un mot d'ordre :

 "NON A L' EPR , OUI AUX ALTERNATIVES AU NUCLEAIRE"11149.jpg

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