Nucléaire : bilan satisfaisant pour les centrales françaises

 

 

L’organisme chargé d’évaluer la sûreté des installations nucléaires sur le sol français, l’Agence de Sûreté Nucléaire (ASN), a rendu le 16 avril son rapport annuel. Cette année, l’état des lieux du parc nucléaire français a bénéficié d’un avis jugé « satisfaisant » par les auteurs du rapport.

 

 

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Nucléaire : EDF conforté par le gouvernement anglais

Le gouvernement britannique a publié le 26 mars son rapport sur le nucléaire civil intitulé « Stratégie industrielle nucléaire », où est détaillée la nouvelle stratégie nucléaire du pays, avec le programme du New Build (« nouveau nucléaire »). Une bonne nouvelle pour EDF et plus globalement pour l’industrie française, car un contrat de plusieurs milliards d’euros avec le groupe public français est prévu.

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Batho, l’ASN et les cuves des réacteurs : prudence pragmatique

La découverte de nombreux défauts sur la cuve du réacteur numéro 3 de la centrale belge de Doel lors d’un contrôle par ultrasons a provoqué une vague de suspicion sur l’état des cuves des centrales nucléaires françaises.

 

Suite à l’annonce des problèmes rencontrés en Belgique, début août, le vice-président de l’assemblée nationale EELV Denis Baupin avait interpellé la ministre de l’Ecologie et du développement durable Delphine Batho, allant même jusqu’à évoquer un risque de rupture de certaines cuves en France.  
Adoptant une posture prudente et pragmatique, la ministre a réagi immédiatement en exigeant une mise au point claire et rapide sur l’état des cuves françaises auprès de l’ASN.

En réponse à la demande de la ministre, l’ASN a rapidement  publié une première note, le 9 août, assurant que les défauts constatés sur les cuves des centrales françaises n’étaient pas de la même nature que ceux détectés à Doel 3. L’ASN a également expliqué que ces défauts étaient connus depuis plusieurs années, et qu’ils ne représentaient pas un danger.

Denis Baupin a néanmoins continué à mettre en doute la sûreté des cuves françaises, en évoquant l’existence de « deux conceptions différentes de la sûreté nucléaire » entre la France et la Belgique.

Dans un souci d’extrême clarté, l’ASN a donc jugé bon de publier une seconde note, le 17 août, document qui donne davantage de précisions sur les deux types de défauts observés sur certaines des cuves des centrales françaises, défauts sans nocivité.

Cet afflux d’informations très techniques au sujet de défauts de fabrication identifiés et connus depuis longtemps peut sembler excessif. Mais peut-il seulement y avoir excès d’informations dans un domaine comme la sûreté nucléaire ?

Toujours-est-il qu’en ayant réagi rapidement auprès de l’ASN par l’intermédiaire de Delphine Batho, le gouvernement montre qu’il est conscient du rôle que joue le nucléaire pour l’industrie et l’économie française, sans autant qu’il soit question de traiter la sûreté nucléaire à la légère.

Audit/Fukushima : les centrales françaises tiennent le choc

Les centrales nucléaires françaises ont bien résisté au crash-test (ou audit) post-Fukushima. Si le parc hexagonal va devoir subir des travaux de sécurisation complémentaire, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) affirme que toutes les centrales françaises peuvent poursuivre une exploitation normale.

L’ASN vient de rendre public les résultats de son audit de sûreté nucléaire consécutif à l’accident de Fukushima. Des résultats dont ressortent deux tendances : le parc français doit effectuer des travaux de mises aux normes pour renforcer son niveau de sûreté au regard de la catastrophe japonaise ; mais les centrales françaises disposent actuellement de systèmes de sûreté permettant de faire face à des conditions exceptionnelles de type Fukushima.

L’enjeu du crash-test ordonné par le gouvernement français, était de déterminer si les installations nucléaires françaises auraient connu les mêmes dysfonctionnements que la centrale de Fukushima en cas de catastrophe majeure (et même si les risques sismiques notamment ne sont pas comparables dans les deux pays).

Le patron de l’ASN s’est voulu rassurant au moment de révéler les résultats de cet audit : "les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu’elle ne demande l’arrêt immédiat d’aucune d’entre elles", a indiqué André-Claude Lacoste.

"Mais dans le même temps, nous considérons que la poursuite de leur exploitation nécessite d’augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sécurité dont elles disposent déjà, leur robustesse face aux situations extrêmes", a tout de même immédiatement précisé le président de l’organisme français en charge de la sûreté nucléaire.

En clair, l’ASN estime que l’ensemble des centrales françaises sont aptes à fonctionner normalement et n’ont pas démontré de failles de sûreté spécifiques. Toutefois, l’ASN entend durcir la réglementation en matière de sûreté nucléaire qu’il s’agisse des équipements ou de l’organisation des centrales.

En France, c’est EDF, l’opérateur unique du parc national, qui devra effectuer ces travaux de mise aux normes et notamment la création d’une "force d’action rapide nucléaire" que réclamait d’ailleurs l’électricien public.