FRANÇOIS HOLLANDE : « JUSQU’ICI TOUT VA… ENCORE PLUS MAL »

Le 30 janvier 2014,  persuadée que 2 années c’était un peu court pour juger le travail accompli par ce Président « dit » normal, j’écrivais ceci…

 

Ce 6 mai 2015, un an après, rien n’a changé, ou plutôt si, puisque François Hollande n’a toujours pas honoré le quart de ses promesses de campagne.

Que ne ferait-on pas pour être élu !

 

Oh je ne me fais pas d’illusions, son adversaire de  2012 aurait fait de même, sauf que, plus aguerri  aux arcanes de la Politique, il n’aurait pas promis la « Lune et les Étoiles », en s’entourant de conseillers économiques de haut niveau, qui auraient freiné ses ardeurs.

 

Revenons au bilan de ces 3 années perdues.

 

Trois années qui coûtent cher au contribuable que nous sommes, sans pour autant laisser apercevoir une lueur positive dans les 2 dernières années à venir, de celui qui restera le Président le plus indécis, et le plus controversé de ce début du XXIème siècle.

 

Gauche et Droite confondues :  81% des français estime que son bilan est négatif.

 

Ah, pour sûr, le CHANGEMENT C’EST MAINTENANT.

Mais jusqu’où, ce Président de pacotille, entouré de Ministres incapables  oseront-ils nous mentir avec des chiffres erronés quand il s’agit de nous faire croire à la croissance, à la baisse du chômage, et à la diminution de la Dette envers l’ Union Européenne ?

 

«L’année 2015 sera l’année du retour de la croissance» a déclaré Manuel Valls le 25 mars 2015.

Son Ministre des finances, Michel Sapin, enchaîne. «Le chômage devrait baisser en 2016 et 2017».

 

Nous entendons cette rengaine depuis 3 ans déjà, et rien ne bouge.

Ou plutôt si, la courbe du chômage est en augmentation permanente, et les cadeaux accordés aux Entreprises sont un vrai fiasco.

La délocalisation bat son plein, et ceux qui restent n’embauchent pas,  car leurs carnets de commandes sont vierges (ou presque)

 

Dans le domaine des impôts, c’est encore plus flou :

 

«Ma plus grosse erreur, c’est peut-être de ne pas avoir intégré encore plus rapidement la question des impôts».

 

L’aveu de Manuel Valls illustre à quel point le gouvernement a pris conscience de l’importance de réduire le taux de prélèvements obligatoires.

 

À savoir : La France se classe en deuxième position des pays de l’OCDE où la pression fiscale est la plus forte, juste derrière le Danemark.

 

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Machiavélique chômage, machiavélique système, machiavélique piège.

 

 

 

 
Pas très optimiste, mais réaliste. Depuis la naissance de la Ve République, les politiciens nous servent le sempiternel poncif bien connu : "le chômage baissera si vous votez pour moi aux prochaines élections"

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Deux jours, une nuit, le film des frères Dardenne

Deux jours, une nuit, le film des frères Dardenne avec Marion Cotillard et Fabrizio Rongione a priori, on ne fait pas la fine bouche ! C’est une critique acerbe du patronat à partir d’un simple voyage au bout du prolétariat. Sandra (Marion Cotillard) est heureuse de reprendre son travail après un long arrêt maladie pour cause de dépression. 

La convalescente ne va pas tarder à déchanter en apprenant son licenciement. Ses collègues avaient le choix entre une réduction du personnel avec à la clé une prime de 1000 euros ou l’inverse ; sous l’influence malveillante du contremaître, partisan de la politique du rendement , Sandra, maillon faible de la chaîne va payer le prix fort. 

En dernier recours, un autre vote est prévu pour tenter de sauver la rescapée de la dépression ; le vote conforté par le tiède aval du directeur devra être préservé du soudoiement de Jean Marc le contremaître, fossoyeur de Sandra ! Cette dernière a du travail sur la planche pour en plus faire sa campagne en l’espace de deux jours et une nuit avant le vote. 

Et c’est parti pour une heure et demi environ ! Queue de cheval, jean, débardeur, sac en bandoulière, la jeune femme, soutenue par Manu son mari, va battre le pavé pour un porte à porte humiliant, aux allures de marathon. Chaque voix lui est cruciale et Sandra les récolte au compte goutte. 

Des scènes qui se répètent invariablement jusqu’à son épuisement et celui du public. Je suis Sandra, je travaille à l’usine X ; c’est pas de ma faute l’histoire de la prime, Mr Dumont, Jean Marc, etc, etc. Une descente aux enfers au cours de laquelle Sandra tente de se rebooster avec des comprimés de xanax. Misère quand tu nous tiens ! Mais il arrive qu’on trouve son salut au terme d’une expérience douloureuse et c’est le plus important… 

Un drame qui critique ce système qui broie sans états d’âmes les plus vulnérables mais qui donne, à travers les réactions des uns et des autres, un aperçu cinglant de la nature humaine. L’alibi de la précarité ne pouvant justifier à lui seul certaines réactions d’une violence inouïe de la part des collègues qu’a pu solliciter Sandra… 

Les interprétation de Marion Cotillard et Fabrizio Rongione derrière la caméra des frères Dardenne sont parfaites. La récurrence des scènes avec les mêmes mots, les mêmes phrases est parfois lourde. Pour les impératifs de ce film belge, Marion Cotillard a été invitée à se départir de son accent parisien et le résultat s’est avéré, à mon goût, parfois dérangeant : quand Sandra s’exprime pour plaider sa cause, c’est étrangement du Sarkozy branché populiste, tout craché, mêmes prononciations, mêmes accents,mêmes intonations, même débit. Vraiment sans exagération…

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le chômeur est-il un imbécile et un fainéant ?

      Le chômeur est-il un imbécile ? C’est ce que peut se demander un bon nombre de gens actifs.

      En effet, les personnes en activité sont persuadées que puisqu’elles travaillent, tout le monde peut en faire autant. C’est tellement rassurant d’être employé par un employeur, qu’imaginer se retrouver au chômage pour ces personnes là est inimaginable.

      Bien sûr d’aucun a toujours quelqu’un dans sa famille qui se trouve dans cette situation mais l’individu en question est considéré comme la bête noire de la famille et que, s’il est dans cette situation, c’est qu’il n’a fait aucun effort pour sortir de cette fâcheuse situation.

     Le chômeur semble un imbécile car en France dix pour cent de la population est au chômage. Cela veut dire que quatre-vingt-dix pour cent de la population travaille et que le chômeur est le dindon de la farce puisqu’on lui refuse le droit de travailler.

      Mais c’est égal, pour protéger son travail, le travailleur consent les pire sévices de son employeur : harcèlement moral, ordres secs, baisse des heures de travail pour conserver son emploi, réaménagement de son temps de travail, de son poste de travail, manger très rapidement pour être plus productif.

     En vérité, le chômeur est une personne bien plus  courageuse que le travailleur car il se retrouve dans une situation qu’il n’a pas maitrisée et qui est inhabituelle pour lui et pourtant à laquelle il lui est nécessaire de faire face. Il recherche incessamment du travail et essuie de nombreux refus. Il subit le blues du chômeur et effectue fréquemment le fameux décrochage du chômeur, c’est-à-dire qu’il cesse temporairement de chercher du travail car il en a assez de se heurter à la vie virtuelle de Pole Emploi et de tous ces organismes qui lui disent pouvoir lui retrouver du travail facilement alors qu’ils n’offrent qu’une façade anonyme et inhumaine de refus répétés et une sempiternelle manne d’offres d’emploi en tous genres. Quant à son entourage, il lui refuse une certaine crédibilité du fait qu’il est inemployé et qu’il ne peut qu’être fainéant et ne pas faire ce qui est nécessaire pour retrouver le sacro-saint emploi qui réaffirmera sa place dite normale dans la société.

     Alors, prendre en compte le chômeur et réfléchir à nouveau sur la répartition du travail dans le monde parait être la bonne solution.  

 

      

La culture, vecteur d’emplois et de croissance

 On l’oublie souvent, mais la culture est un énorme vecteur d’emplois et de croissance économique. De trop nombreuses personnalités politiques plaident régulièrement pour la fin des subventions afin de rééquilibrer les finances publiques. Or, ces subventions rapportent bien plus qu’elles ne coûtent. En effet, aussi bien les institutions publiques (opéras, musées…) que les grands acteurs du secteur et du numérique (Orange, Vivendi…) ont un impact largement positif sur leur environnement économique. Par exemple, à l’Opéra de Lyon, pour 29 millions d’euros de subventions, les retombées économiques s’élèvent à 80 millions.

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Régionales: le chômage, principal enjeu en Basse-Normandie

 En 2015, les français seront amenés à renouveler leurs exécutifs régionaux. Pour l’instant, le Parti Socialiste détient 22 des 25 régions. Cependant, l’évolution du taux de chômage pourrait entraîner une certaine défiance à l’égard des Présidents socialistes de Conseils régionaux comme, par exemple, en Basse-Normandie, une région qui peine à créer de l’emploi en dehors des grandes entreprises de la région comme EDF ou Areva.

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La Démocratie qui recule ? Comme la Presse papier peut et va renaître…


L’enquête publiée en parallèle de la dernière Conférence Nationale des Métiers du Journalisme, n’est pas sans expliquer la crise que traverse actuellement la Presse. Cette dernière garde quelque chose de vital pour l’évolution de la société, de la civilisation, au nom de la liberté. Elle porte le lien de la Pensée qui se partage, du personnel au collectif, le fil de l’Histoire. Son évolution ? 

Poser sur la Presse un regard bienveillant n’interdit pas d’analyser certains travers possibles, ceux d’une époque, ceux d’un système, dont chaque citoyen ou lecteur participe. Mais, la Presse n’a pas à être le bouc émissaire d’une démocratie en crise, confrontée à la marchandisation croissante de tout, et de tous ? Prétendre à comprendre la Presse, pour le moins quelques aspects, exige beaucoup de soin, et d’humilité. 

 

Ainsi, 400 journalistes répondirent courant 2013 à ce questionnaire établi par deux étudiants de l’ESJ-Lille, Lucas Roxo et Agnès Chareton. Comme observation préliminaire notons que « 40% des étudiants en journalisme sont issus d’une famille de cadres ou classe supérieure intellectuelle » et qu’a contrario « la presse hebdomadaire régionale est le média qui compte le plus d’ex étudiants boursiers.». Le clivage socioprofessionnel et géographique serait-il à la base du désintérêt croissant de « la France d’en bas » qui fonde la chute des ventes toujours plus constatée des journaux ? 

Le renfort de l’état ayant sauvé l’Huma et envisagé pour Libé, n’est pas non plus sans signification. Une Presse de la Capitale pour une frange plus aisée de la population et qui en serait largement issue ? Et une Presse provinciale plus proche de la société réellement représentative et issue du peuple ? La culture ou formation initiales des étudiants ou journalistes en fonction illustrent d’autres tendances. 

 

Selon la même Étude, Il semble que Sciences Po soit la voie royale pour entrer en école de journalisme, chacun sachant le milieu social aisé qui caractérise l’origine majoritaire des étudiants de cet établissement de renom. Une noble profession s’il en est, mais qui interroge toute une société dont elle peine à rendre compte ? Chacun sait le rôle majeur de l’École. Cela serait valable pour tous les types d’enseignement.

 

Notons que pour prétendre à cette activité en théorie assez littéraire, les ex étudiants en Lettres ne représenteraient que 10,4 %, les Langues et le Droit se situant aux environs de 5 %, face à 18 % sortant de Sciences Po, et 30 % d’un cursus en Info-Communication. Ceux qui regrettent, à tort ou à raison, une qualité d’expression marquant par la régression ou la dominante de la « com pour la com » sans fond ou presque, trouveront dans ces chiffres leur part éventuelle d’explication. Les ex étudiants en Histoire s’évaluant autour de 10 %, les interprétations que certains trouvent de plus en plus hâtives ou superficielles des faits d’actualité sauront ainsi justifier une ignorance des leçons du passé, chez les plus jeunes de la profession. Une sorte de cloisonnement culturel réducteur « de base », qu’il s’agisse de formation ou de provenance sociale et géographique, fonderait le divorce entre la Presse et son lectorat potentiel ? Les chiffres ne répondent pas à tout, d’autant que certaines variations demeurent, notamment entre les hommes et les femmes, là comme ailleurs. Gardons que "les journalistes" que l’on réduit souvent à une entité uniforme pour mieux les discréditer sans nuance, ne sont pas en question en tant que tels, seulement un circuit de formation, de même que "la démocratie" n’est pas responsable des votes extrêmes. La Presse et la Démocratie structurent un même chemin de liberté. Toujours s’en souvenir.

 

Tout comme la population dans son ensemble, toujours est-il que la durée de formation des journalistes ne cessa de s’accroître ces dernières années. Les jeunes journalistes sont de plus en plus diplômés. Seulement 2% des étudiants en journalisme ont poursuivis 2 ans d’études, près de 10% parmi les journalistes plus anciens en activité. Environ 40 % ont un niveau Bac+5.

 

Les dénonciateurs de l’élite oligarchique ne tarderont pas à voir leurs appréciations parfois obsessionnelles attestées au regard de tous ces chiffres. Reste que la sélection financière à l’entrée n’est pas sans être avérée par le coût élevé des formations privées reconnues. Comme le reflète le Rapport de l’Observatoire des métiers de la presse, les concours d’accès aux écoles de journalisme sont très sélectifs.

 

Pour plusieurs milliers de candidats postulant chaque année auprès des 13 écoles de journalisme reconnues par la profession, seulement 440 places sont proposées. Selon la Conférence nationale des métiers du journalisme, 3,3% sont admis par le Celsa, 6% par le CUEJ, 8,8% pour le master Journalisme de Sciences Po-Paris, 5% pour l’École de journalisme et communication de Marseille, et 7, 5 % pour l’École supérieure de journalisme de Lille. Une telle sélection ne favorise pas la nécessité de s’adresser à une population diverse et logiquement fort différente de la petite minorité en charge de l’information. La domination de Sciences Po comme socle de la profession renvoie t’elle en parallèle au divorce qui marque la relation entre les élus et le peuple ?

 

L’information et l’élaboration des Lois se ferait en cercle restreint et largement consensuel. Qu’une pensée unique creuse autant la tombe de la Presse que celle de la démocratie ?

 

Que ces derniers temps l’État ait eu à sauver de façon sonnante et trébuchante l’Huma semblait solder une énième fois la disparition de la presse de conviction (justifiée ou dépassée…), laquelle aura précisément permis les grandes heures autant journalistiques qu’électorales. 

Bon nombre d’observateurs font remonter la prise de conscience majeure de cette double crise démocratique et médiatique au référendum de 2005 sur l’Europe durant lequel 80 % de la Presse invita au même vote, une part égale de l’échiquier politique se comportant alors pareillement. La fin de la Presse, plusieurs fois annoncée mais heureusement non vérifiée, irait-elle de paire avec celle de l’espérance Politique ? Une Presse unique pour une pensée unique, en stade terminal d’une réelle démocratie ?

 

Derrière ce qu’il est souvent convenu de nommer à Paris « le populisme », chacun sait désormais la révolte, légitime ou pas, qui ne cesse de grandir à l’égard de ce qui est ressenti comme le règne absolu d’un réseaucratie médiatico-politique. Cette approche fût longtemps celle d’une toute petite minorité de la population, les deux partis définis comme extrêmes rassemblaient environ 5 % de la population. Ici comme ailleurs la population majoritaire était portée par de fortes convictions et croyances dans la force du Politique pour améliorer la condition citoyenne. Les grands journaux étaient ceux qui savaient faire le mieux écho à la « voix du peuple », quelle qu’elle soit. Les grands journalistes trouvaient souvent leur légitimité dans leur parcours personnel idéologique plus que dans leur formation. Démocratie et Presse écrivaient l’Histoire, au mieux. L’école de la vie prenait sa juste part.

 

Le mur de nombreuses illusions serait tombé parallèlement à celui de Berlin ? Aussi en matière vive d’information.

Le fil du dialogue se serait progressivement interrompu entre les supports de presse de plus en plus proches niveau éditorial et les lecteurs citoyens. La publicité n’aura pas été sans remplacer certaines rubriques longtemps attendues par les fidèles abonnés. Une partie de la Presse aurait-elle été contrainte d’apprendre à faire illusion ? En parallèle des aides de l’État devenues plus indispensables que jamais. 

La nouveauté du Net semble ouvrir un espace provisoire de liberté parfaite. Bon nombre de citoyens paraissent pour le moment y contourner les publicités qui envahissent pourtant les écrans numériques. Le voyeurisme des « révélations » de poubelles semble remplacer pour un temps la recherche passée des vrais débats. Le Net fait sensation. Jusqu’à quand ? Pourra t-il jouer le rôle de réel catalyseur des espérances et attentes de la population ? 

Un monde civilisé sans la « vraie » Presse est-il possible ? Le retour du Politique au sens le plus noble conjointement à celui d’une vraie joute en presse de conviction reste encore possible, et vital.

 

Au dernier classement relatif à la liberté d’expression établi par Reporters sans Frontières la France occupe donc le 39ème rang. Par l’argument sécuritaire, arme et vieille ficelle de la Peur jadis tant usitées par l’Urss, la Grande Bretagne et les États Unis ne cesseraient de restreindre cette liberté chérie. Le rôle du Politique et la mission si noble de l’Information verraient donc leurs destins scellés, pour le meilleur en urgence, ou pour le pire ?

 

 

Alors que Métronews fête encore son nouvel eldorado de fumée de l’Internet et que le journal historique, que l’on partage ou pas sa ligne éditoriale, qu’est Libération, semble voué à la même mutation numérique de surface, il n’est pas exclu que le rôle de l’État repose sur son exigence la plus héroïque.

La disparition progressive de la Presse, autant dire de la Pensée prenant encore le temps de vraiment se manifester, pourrait constituer l’ultime offensive de la micro société marchande, souvent aussi virtuelle que le Net. Que le peuple, l’État qui en émane, et les serviteurs d’une vraie Information, doivent au plus tôt renouer le lien à même de les sauver tous trois ?

 

En permettant par son soutien le retour d’une plus grande et réelle diversité d’expression éditoriale, loin de se fragiliser, l’État pourrait en réalité revivifier ses fondements, par la renaissance de la conviction et intéressement citoyens. En favorisant l’accès à l’exercice du journalisme à des profils beaucoup plus divers, le peuple renouerait avec l’engagement, dans un lectorat multiple reconstitué. La Presse et la Démocratie participent d’un même système de valeurs, pour peu que l’une et l’autre puissent s’alimenter mutuellement.

 

Bien sûr, à l’image de ce qui fut fait lors de l’admirable création de l’Événement du Jeudi ou de Marianne, faciliter ou encourager (le cas échéant fiscalement) le soutien citoyen direct à la Presse reste un modèle et même, un idéal. Pareillement pour les sites les plus exemplaires et indépendants du Net, dont C4N. 

Contribuer à la restriction de la pensée, et donc de la démocratie réelle,  en fondant uniquement ses espoirs dans la course rapide au supermarché du Net interroge toute une transmission, et mission, de civilisation. La recréation de la Presse papier, incarnée, porte un modèle de société auquel il ne faut pas renoncer. Défendre une Presse multicolore n’est pas moins que de s’assurer l’air indispensable à vivre dans la plus grande liberté de conscience, possible. En parallèle de prolongements numériques. Le vrais progrès ne fait jamais table rase.

 

Pour peu que la peur du peuple soit écartée et que l’exercice de la politique et de la presse redevienne plus ouvert, la démocratie peut encore l’emporter sur la Loi et pensée unique marchandes.

Pourquoi la Presse papier garde de très beaux jours devant elle ? Parce que le retour annoncé du peuple va régénérer le besoin d’une expression réelle et induire de fait le retour à des supports appropriés au temps de la réflexion. Le temps rapide du web reste pour l’essentiel inscrit dans celui de la consommation.  Pour peu que les journaux s’ouvrent à nouveau (Tribunes libres ou autres) au dialogue citoyen, la dimension incarnée et quasi "charnelle" du rapport à un journal fera le reste. Lire un journal participe d’un rapport irremplaçable à soi, aux autres, ainsi qu’à la société. Le numérique ouvre un champ des possibles parallèle, mais non réellement concurrentiel. Quand la démocratie sortira de sa confusion marchande actuelle, la Presse en redeviendra (quitte à faire évoluer les formations journalistiques, etc) le vecteur naturel. 

 

La Presse papier réduite ? C’est alors la Démocratie qui recule, et le peuple d’autant plus limité. Il faut raison garder, et la confiance dans l’émulation d’une liberté retrouvée. Aux citoyens de la vouloir et ainsi permettre. La survie de la Presse papier est dans sa "substance" citoyenne. Et c’est tout à l’honneur de la si noble profession du Journaliste, serviteur indispensable d’une vraie démocratie.

 

Guillaume Boucard

 

Sortir du chômage avec originalité !

 

Pour contrecarrer les effets de la crise qui touche l’Europe, toute solution est bonne… Il faut en outre reconnaitre que la majorité de celles proposées par les différents gouvernements, s’avèrent hélas inefficaces. Il faut donc se tourner vers des idées nouvelles dites de "système D" et force est de reconnaitre que dans ce domaine, l’homme peut s’avérer étonnant.

Ainsi en Italie à Salerne plus précisément, un jeune italien au chômage depuis longtemps, exaspéré par les longues heures d’attente qu’il avait dû passer devant les guichets des administrations et après avoir entendu ses congénères s’en plaindre, voire renoncer à rester, a eu l’idée de proposer un service que l’on peut qualifier bien qu’il soit original, de peu banal.

Giovanni Cafaro (c’est son nom) se propose tout simplement de faire la queue à votre place !

Les services des impôts de Salerne sont trop longs à traiter vos demandes ? La sécurité sociale lambine ? Vous devez passer 2 heures à la poste pour envoyer un colis, ou attendre jusqu’à exaspération au guichet de votre banque ? Qu’à cela ne tienne, Giovanni Cafaro stressera à votre place, pour la modique somme de 10€ de l’heure !

Il propose également de remplir les documents administratifs à votre place, faire vos courses et nombre d’autres menus services.

L’activité de ce jeune homme me direz-vous est vouée à l’échec, eh bien pas du tout car son planning est, d’ores et déjà, copieusement rempli et son avenir des plus prometteurs.

Il reçoit journellement, de nombreux coups de téléphone par des italiens séduits par le concept, à tel point que Giovani Cafaro envisage d’ouvrir très prochainement sa propre agence.

De plus, la publicité faite au jeune homme par le journal la Stampa qui salue son initiative, ne peut que lui être bénéfique.

 

Ce qui me semble intéressant avec cette activité, c’est qu’elle ne nécessite aucun investissement du point de vue matériel et qu’il suffit pour l’exercer de s’armer de patience, ainsi que d’une bonne dose de courage.

Souhaitons une grande réussite à Giovani Cafaro, tout en le félicitant pour sa trouvaille qui semble-t-il lui a permis de sortir de la précarité.

 

(Sources zejournal) 

L’emploi pour les jeunes, le chômage pour les autres

 Il y a quelques jours, j’ai croisé dans la rue un vieux copain que je n’ai pas vu depuis au moins deux ans. A dire vrai, c’est lui qui m’a vu et est venu à ma rencontre.

Au début, je ne l’ai franchement pas reconnu. Et pour cause: il était très mal habillé et avait une barbe de plusieurs jours. Il a fallu qu’il me dise son nom et prénom pour que je le prenne vraiment au sérieux !

C’est que cet ancien collègue de travail accordait la plus grande importance à son aspect extérieur. Toujours rasé de près, il faisait tout pour rester propre et chic du matin au soir.

"Mais qu’est ce qui t’est arrivé ?" Telle fut la première question qui m’est venue à l’esprit en voyant mon vieil ami dans cet état. Mais il ne m’a pas laissé le temps de la lui poser. "Je sais ce que tu vas me dire. J’ai changé, je sais, mais je n’ai rien décidé", me lance-t-il les larmes aux yeux. Naturellement, je le prends dans mes bras et le serre très fort contre moi pour le consoler un tant soit peu. Bouleversé, je suis resté un bon moment sans mot dire.

Avec l’énergie du désespoir, S. m’explique qu’il a perdu son emploi il y a un an et demi.

"Depuis, je n’ai plus travaillé. J’ai envoyé des centaines de candidatures spontanées et répondu à des dizaines et des dizaines d’annonces de recrutement, mais sans résultat. Au mieux, on me convoque à un entretien d’embauche pour me signifier que mon profil ne correspond pas."

Mon ami a toujours travaillé dans  la communication. Comme il peinait à trouver un job dans ce secteur, il s’est tourné vers l’administratif. "L’essentiel pour moi était de sortir du chômage", me fait-il remarquer.

Malheureusement pour lui, aucun employeur n’a voulu lui donner une chance. "J’ai fini par sombrer", me balance-t-il d’une voix à peine audible. "On préfère prendre les jeunes car ils ne coûtent pas grand-chose contrairement à des personnes comme moi", conclut-il lucidement.