Les microalgues, une solution d’avenir ?

Alors qu'elles sont déjà amplement utilisées dans l'industrie des cosmétiques et qu'elles sont reconnues pour leur valeur nutritive, on pense de plus en plus à utiliser des algues microscopiques dans l'élaboration des biocarburants.

Les agrocarburants qui avaient semblé de prime abord la panacée pour faire face aux problèmes de pollution et de raréfaction des ressources en pétrole, se sont vite révélé des échecs tant d'un point de vue économique qu'écologique. Les algues microscopiques, appelées aussi microalgues, qui, malgré leur abondance, ne représentent qu'une infime partie des ressources alimentaires pourraient, quant à elles, être utilisées pour fabriquer du pétrole vert sans faire exploser le prix des denrées alimentaires.

De plus, les microalgues sont réputées pour la quantité de dioxyde de carbone qu'elles absorbent en face de croissance, ce qui réduirait leur impact sur l'environnement lorsqu'on les utilise comme carburant. Un autre des avantages des microalgues est leur faciliter de culture, on peut en effet les cultiver sur pratiquement toutes les surfaces aqueuses, sans occuper donc de terrain agricole, et leur croissance est jusqu'à 15 fois supérieure à celle de la plupart des végétaux.

Ainsi, elles pourraient être cultivées à proximité des centrales de production de biocarburant et elles profiteraient même des émanations polluantes de CO2 des usines qui les transformeraient en pétrole vert puisqu'il est prouvé que les végétaux croissent plus vite en présence de dioxyde carbone.

Pour finir, il est à noter qu'à masse égale on peut extraire jusqu'à 30 % d'huile en plus des microalgues que des végétaux actuellement utilisés dans la production de biocarburants.

Des recherches sont actuellement effectuées à grande échelle près de Potsdam en Allemagne afin de déterminer quelle algue microscopique particulière est la plus rentable pour la production de carburant.

Un grand avenir semble s'ouvrir pour ces microalgues qui nous permettront peut-être de nous affranchir des hydrocarbures sans pour autant faire exploser le prix du maïs et du blé.