Hubert Reeves : La tête dans les étoiles, mais les pieds bien sur Terre.

Aujourd’hui, je sors un peu de mes cordes pour vous entretenir d’un scientifique érudit, un infatigable de la cause écologique. Dans le cadre de sa tournée du Pacte des générations au Québec, l’astrophysicien Hubert Reeves, en a profité pour abreuver, une fois de plus, des jeunes esprits assoiffés, sur les enjeux de la situation environnementale.

 

De passage dans les universités cette semaine, le récipiendaire de la médaille Albert Einstein, a discuté pendant près d’une heure de ses inquiétudes, mais aussi de son espoir de voir un jour Mère Nature sortir de sa cure de désintox. «La planète n'est pas infinie, a-t-il débuté son allocution, mais nous avons agi comme si elle l'était. En un siècle, nous avons brûlé la moitié des réserves mondiales de pétrole. Nous avons consommé sans compter ce que la Terre a mis 100 millions d'années à créer.» Reeves, président de la ligue ROC, impute ce constat angoissant à la puissance de l’intelligence humaine, qui alors qu’elle devrait être au service de l’épanouissement de la biodiversité, sert plutôt à l’annihiler. L’humain faisant parti de cette biodiversité, sa survie suit nécessairement la même courbe que celle des autres animaux et végétaux. «Le critère de permanence est simple: survivent les espèces qui établissent un rapport harmonieux avec leur environnement, avec l’écosystème où elles sont inscrites» explique Reeves. Un paradigme sans équivoque, où sont appelées à disparaître les espèces ne vivant pas en phase avec leurs milieux. Et l’Homme n’échappe pas à la règle : c’est ce qu’il appelle la sixième extinction…

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