Entre la le FIFA et le Brésil, pays organisateur de la coupe du monde prochaine, le torchon
brûle depuis quelques temps. Les prises de bec entre Jérôme Valcke, secrétaire général de
la FIFA et les autorités brésiliennes laissent entrevoir de réelles menaces sur la tenue de la
Coupe du Monde prévue en 2014.
Le premier constat qui suscite les inquiétudes la Fédération Internationale de Football est
en rapport avec le retard pris dans la mise en œuvre du programme préparatoire du mondial prochain. Le secrétaire général de la haute instance du football n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire son mécontentement. Jérôme Valcke dénonce clairement deux faits graves.
La première situation concerne l’état d’avancement des travaux dans les stades. Selon
les propos du représentant de la FIFA « les chosent ne bougent pas ». Avec des mots pas
très tendres à l’endroit des officiels du pays organisateur, il a demandé que les travaux
soient accélérés pour rattraper le retard. L’homme n’a pas caché ses inquiétudes face aux
conséquences d’une telle situation : « …beaucoup de choses prennent du retard…et nous
sommes inquiets car rien n’est fait ou préparé pour recevoir autant de gens… »
Même si les personnalités désignées pour coordonner le déroulement des travaux et rendre
compte à la FIFA n’ont pas nié ce constat de la plus grande institution du football au monde, elles n’ont pas non plus apprécié le ton avec lequel, le représentant de la FIFA s’est adressé aux officiels brésiliens. A cet effet, le ministre des sports Aldo Rebelo a réagit pour le compte des autorités brésilienne. Il a répondu samedi dernier, lors d’une conférence de presse, aux propos véhéments de Jérôme Valcke et informé la presse que son pays n’entendait plus l’avoir « comme interlocuteur ». Suite à ces propos qu’il a traités de réaction « un peu puérile », Jérôme Valcke a affirmé, par ailleurs, qu’il se rendrait au Brésil le 12 mars prochain.
Le deuxième élément qui fonde les inquiétudes du secrétaire général de la FIFA, c’est
la loi que doit voter le brésil sur l’organisation de la coupe du monde 2014. Cette loi qui
aurait du être ratifiée depuis 2007 stipule dans un de ses chapitres que la vente de l’alcool
dans les stades soit autorisée ce qui soulève une polémique au Brésil, pays qui est opposé
à la commercialisation des boissons alcoolisées dans les stades.
La FIFA sponsorisée par les entreprises spécialisées dans la fabrication et la vente de ces boissons fortes en a fait cependant une exigence. Ce projet de loi qui devait être voté le 29 février dernier exige par ailleurs, qu’un cadre légal soit établit pour la vente de places à des prix étudiés. Ce sont environ 300.000 places qui seront réservés aux étudiants, retraités et autres cas sociaux brésiliens bénéficiant d’un programme social de la part du gouvernement. Si le projet est adopté, c’est au prix de 25 dollars que les groupes concernés pourront se procurer les tickets donnant accès aux stades.
C’est donc ce projet qui doit être ratifié par la présidente brésilienne après avoir été adopté
par les députés puis par le sénat qui peut, au besoin le modifier, qui traîne selon Jérôme Valcke par manque de volonté politique. Sans nul doute que les choses devraient se compliquer pour le pays organisateur de la coupe du monde 2014 si rien n’est fait dans les mois à venir pour rattraper le retard sur l’avancée des travaux.
Notons que la confédération brésilienne de football a déclaré avoir pris note des inquiétudes
de la FIFA et prévoit de tout mettre en œuvre pour que la grande messe du football soit belle.