Sénégal : le fait divers et la loi…

Les faits divers mettent quelques fois en évidence des inadaptations de loi. Quand les protagonistes en sont connus, le fait divers fait la une des journaux et l'évidence est d'autant plus flagrante. Celui qui oppose une chanteuse, son ex (?) mari et son nouveau mari tourne autour de la reconnaissance des actes matrimoniaux passés sous le régime traditionnel.

De manière traditionnelle, le mariage et le divorce se font devant 2 témoins mais il n'existe aucun document authentique attestant de l'acte.

La chanteuse de ce fait divers affirme avoir divorcée selon la tradition, le mari, lui, nie le divorce.

Il suffit que les témoins disparaissent plus ou moins volontairement ou soient de mauvaise foi pour qu'un acte existe ou non sans aucune possibilité de connaitre la vérité.

Il est anormal que perdure encore chez nous de tels trous dans la loi. Ces mariages et ses divorces informels ne garantissent ni la véracité des actes ni le droit des personnes. Il est même bizarre que l'état sénégalais n'ait pas rendu obligatoire le mariage (et le divorce) civil. Ces actes passés devant et par l'autorité civile garantissant l'authenticité de la situation matrimoniale et sécurisant par là-même le droit des personnes. Le mariage traditionnel ou religieux étant privé et facultatif. Chacun lui donnant le sens et la valeur qu'il désire.

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