l’UMP en balance

Les déchirures de l’UMP éclatent au grand jour

Au lendemain des municipales de larges déchirures, des haines, des menaces règnent à l’UMP. Monsieur Patrick Devedjian qui a été long a reconnaître la défaite a fini par admette qu’il s’agissait d’une défaite relative au prétexte qu’en 2001 la gauche avait perdu 39 villes et qu’en 2007 le PS n’en gagne que 37, ce qui est une façon de calculer trompeuse et négative, mais passons, il a déclaré aussi que L’UMP avait perdu par le poids des divisions en avertissant que dans l’avenir l’UMP s’organisera pour punir ceux qui en sont responsables durement !

Ndlr : Sans blagues …. ca va saigner ?

On ne peut pas avouer plus franchement le climat de rancœur et la volonté revancharde qui règne au sein de l’UMP.


Du Rififi en perspective.

Rétrospective des principales déchirures internes de l’UMP : (je me suis limitée à ne citer que Neuilly pour les Hauts de Seine et les VIII° et XIII° arrondissements pour Paris, lieux symboliques assez représentatifs des dissensions internes de l’UMP)

Après le lâchage honteux de Monsieur Martinon, une querelle s’est déclenchée à Neuilly entre Monsieur Teullé candidat UMP à l’origine puis ensuite découronné de son étiquette au profit du soutien UMP offert à Monsieur Fromentin Divers droite, qui n’en demandait pas tant.

Au soir du premier Tour, une soirée plus qu’houleuse s’est imposée dans les locaux de la Mairie ou les militants des deux candidats se sont lancés des injures, et se sont livrés à des bousculades, des coups, des accusations réciproques à tel point que Jean-Christophe Fromantin a assigné devant le Tribunal Correctionnel son adversaire Arnaud Teullé pour diffamation et injure en évoquant des "rumeurs organisées, des chaînes de mails et des chaînes d'appels téléphoniques" le dénigrant. Aux côtés du secrétaire de l'UMP dans les Hauts-de-Seine, Jacques Gautier, il a ajouté qu'un élément l'avait convaincu d'aller en justice : le fait que sur le blog d'Arnaud Teullé, "des commentaires parlant de sa liste comme du retour de la peste brune n'étaient pas modérés, mais maintenus".

Le colistier de JC Fromentin, Elie Chouraqui a déclaré : "Prétendre que M. Fromantin est fasciste, antisémite, que sa famille est amie avec l'extrême droite ….. je trouve tout cela ignoble et je voulais le dire très clairement"(ce commentaire en date de lundi a été vu mercredi vers 14H00 par l’AFP sur le blog de campagne d’Arnaud Teullé.

"On veut nous faire passer pour des personnes qui ont dit certaines choses, nous ne les avons jamais dites", a réagi le dissident UMP Arnaud Teullé devant la presse. Sur les accusations d'antisémitisme dénoncées par M. Fromantin, il a ajouté: "mon concurrent est quelqu'un que j'estime et que je respecte. Je condamne de tels propos, si tant est qu'ils aient eu lieu".

Monsieur Patrick Balkany a affirmé mercredi que des partisans de Jean-Christophe Fromantin, candidat Divers droite soutenu par l'UMP à Neuilly, avaient prononcé des insultes antisémites visant un membre de la liste adverse menée par un dissident UMP. "A la mairie de Neuilly, comme tout soir d'élection, vous avez les candidats qui sont venus avec leurs militants et il se trouve qu'il y a des militants de M. Fromantin qui ont non seulement insulté Teullé et ses candidats mais ont traité le numéro trois de la liste de Monsieur Dov Zera, de 'sale juif', je trouve ça scandaleux et inadmissible".

Monsieur Patrick Balkany a accusé Monsieur Patrick Devedjian d’avoir commis une "grave erreur pour avoir investi Jean-Christophe Fromantin. Des propos de Patrick Balkany jugés "excessifs et infondés" par Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l'UMP".

Interrogé sur les attaques qui s’élèvent au sein de l’UMP contre Patrick Devedjian, son adjoint a regretté des «attaques personnelles et des propos de déstabilisation d'un parti politique qui, aujourd'hui, est au charbon, et qui se bat».

Ce propos « fléchait » Patrick Balkany, qui avait publiquement reproché à Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP de n'avoir «pas fait de campagne de mobilisation».

Réélue aux cantonales, Isabelle Balkany a fait savoir qu’elle voudrait se présenter contre lui à la présidence du conseil général, mais elle ne dispose pas des voix nécessaires, même si l'élection dimanche de Jean Sarkozy lui en a donné une de plus.

(Par la suite Isabelle Balkany a déclaré qu’elle ne se présenterait pas à la Présidence du Conseil général)

Il n’en demeure pas moins qu’Isabelle Balkany a dénoncé qu'il y avait «un malaise au sein du conseil général, un malaise lié à de vrais problèmes de choix politiques». Madame Balkany a fait remarquer que depuis que Patrick Devedjian a pris la succession de Nicolas Sarkozy, le département a «un problème de gouvernance » et dénonce «une rupture, dans le mauvais sens du terme et sans aucune concertation avec les élus concernés, par rapport à la politique menée par Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy».

Monsieur Patrick Devedjian dans un premier temps a refusé de répondre à ces critiques, qu'il a expliqué par le « contexte particulier des Hauts-de-Seine » (Ndlr : on ne le lui fait pas dire !) puis il a fini par déclarer avant le second tour à l’agence de presse Reuters : «Patrick Balkany patauge depuis vingt ans dans le même marécage, il est mal placé pour donner des leçons», en jugeant «irresponsable de déclencher des polémiques avant le second tour des municipales».

Patrick Devedjian s’était déjà vu reprocher son «alarmisme» pour avoir mardi, en bureau politique, déclaré que le second tour des municipales risquait d'être pire que le premier et il a du s’expliquer : «J'ai simplement rappelé que notre recul du premier tour allait se matérialiser dimanche. Je préfère être lucide plutôt que discrédité parce que j'aurai nié la réalité.»

Contre ses contradicteurs que certains observateurs n’hésitent pas à qualifier de « destructeurs », le secrétaire général de l'UMP compte sur le soutien de Nicolas Sarkozy en affirmant qu’il n'a «pas eu de problème» avec lui, que ce soit sur la tonalité générale de l'entre-deux tours ou sur l'attitude vis-à-vis du MoDem …. » en rappelant que la décision de tendre la main à François Bayrou, …. avait été prise en accord avec l'Élysée. (Ndlr : ce dont nous nous doutions !)

PARIS VIII° –

Battu dans le VIIIe arrondissement de Paris, le député UMP Pierre Lellouche a dénoncé lundi avec beaucoup de rancœur et de dépit son "assassinat politique en rase campagne", alors qu'il était le candidat investi par l’UMP.

Il déclare que François Lebel, qui a été réélu, est passé de "candidat dissident" à "candidat officiel". "Cette défaite m'a été infligée par mon propre camp. J'ai vécu une campagne faite d'injures, d'insultes, de coups bas", s’explique-t-il dans un entretien au site Web du "Journal du Dimanche.

Monsieur Lellouche dénonce durement les responsables UMP du XVIe arrondissement Claude Goasguen et Bernard Debré, qu’il qualifie de "destructeurs", "de caciques mus par leurs intérêts personnels". Il leur reproche d'avoir fait campagne pour son adversaire, et ils veulent selon lui garder leur poste, leur voiture de fonction, leurs avantages, et il ajoute que l'UMP au plan national n'a rien fait pour les en empêcher.

Et Monsieur Lellouche conclut : «Si je devenais maire du VIIIe arrondissement, je devenais un sérieux concurrent pour la suite. Cette cabale n'avait rien à voir avec la mairie du VIIIe arrondissement mais tout à voir avec l'avenir de la droite parisienne. C'était une campagne pour me dézinguer" …. "Nous avons à Paris la droite la plus bête du monde. La plus bête, la plus méchante et la plus suicidaire», termine Monsieur Lellouche, en prévenant qu'il siégera au Conseil de Paris -mais pas sous les couleurs de l'UMP- si Messieurs Goasguen et Debré font partie du groupe »

Ndlr : A bon entendeur salut !

PARIS XIII° – Madame Véronique Vasseur accuse l'UMP de l'avoir "menée à l'abattoir"

Dans une interview au Parisien publié Mardi Véronique Vasseur ex-candidate d'ouverture de l'UMP dans le XIIIe arrondissement de Paris, annonce qu'elle démissionne de son poste de conseillère de Paris, accusant l'UMP de l'avoir "envoyée à l'abattoir".

La liste conduite par le Dr Vasseur a été sévèrement mise en défaite par celle du maire sortant PS Jérôme Coumet (PS) dimanche 16 mars par 69,9% des voix contre 30,1%.

Madame Vasseur déclare : "Les coups de poignard dans le dos j'en ai marre! On m'a prise pour mon image(*) alors que je ne voulais pas me présenter et on m'a envoyée à l'abattoir" …. "Je suis écœurée par la manière dont on m'a lâchée et par les batailles intestines" à l'UMP, d’après elle, Françoise de Panafieu "a été nulle et a manqué de punch" face à Bertrand Delanoë. "C'est une femme courageuse, mais elle est allée au casse-pipe. Elle a été lâchée par tout le monde y compris par le président de la République"

Prévoyant "une série de règlements de compte" elle conclut : "La nuit des longs couteaux ne fait que commencer, et je ne veux pas y participer. Je reprends ma liberté".

Ndlr (*) Le Dr Véronique Vasseur est auteur d'un livre relatant son expérience de médecin-chef à la prison de la Santé.

ooOoo

Force est de constater qu'au lendemain des municipales de larges déchirures, des haines, des rancoeurs, des menaces règnent à l’UMP. Monsieur Patrick Devedjian qui a été long a reconnaître la défaite a fini par admette qu’il s’agissait d’une défaite relative au prétexte qu’en 2001 la gauche avait perdu 39 villes et qu’en 2007 le PS n’en gagne que 37, ce qui est une façon de calculer trompeuse et négative, mais passons, il a déclaré aussi que L’UMP avait perdu par le poids des divisions internes en avertissant que dans l’avenir l’UMP s’organisera pour punir ceux qui en sont responsables durement !

On ne peut pas avouer plus franchement le climat de rancœur et la volonté revancharde qui règne au sein de l’UMP.

 

Monsieur Raffarin numéro de l’UMP beaucoup plus raisonnable sur LCI s’est adressé au Gouvernement en ces termes : Le gouvernement doit cesser de faire peur en parlant des réformes et engager des politiques de l'emploi et de l'aménagement du territoire, a estimé le numéro deux de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin. "Nous devons infléchir un certain nombre d'axes de notre politique. Le gouvernement doit corriger le tir sur un certain nombre de points"…….

 

Ensuite donné partant Vendredi, Monsieur Patrick Devedjian, au lendemain de la sévère défaite subie par le parti présidentiel, s'est vu renouveler la confiance du président de la République, et dans sa conférence de presse du 18 Mars, après avoir pris acte de l'"avertissement" des municipales et cantonales et fixé une feuille de route à brève échéance il a annoncé qu’il entend "recomposer et renforcer l'équipe dirigeante" du parti, probablement d'ici à "une quinzaine de jours", pour coller à "la sociologie" d'un électorat qui a fait défaut le 16 mars, notamment dans les grandes villes.

Certains militants UMP ont fait savoir qu’il serait souhaitable que l’UMP se dote d’un Président , d’autres préfèrent que le Président de la République continue à exercer cette présidence de manière « occulte », comme il le fait jusqu’à présent depuis son élection à la tête de l’Etat, il est certain qu’il faudrait mettre un terme à cette confusion des rôles .

Il est tout à fait regrettable que L’UMP téléguidée et soutenue par l’Elysée ne puisse pas jouer démocratiquement et librement son rôle politique.

Affranchi de toute soumission au Pouvoir, peut être ce parti aurait-il enfin quelques propositions intéressantes à formuler au lieu n’ouvrir la bouche que pour défendre et protéger le Chef de l’Etat.

Nous ne sommes pas ici en Chine ou le Parti véritable appareil d’Etat impose un Président, et nous n’entendons pas vivre en France sous la Dictature d’un Parti quel qu’il soit.

Affaire à suivre !

 

Une réflexion sur « l’UMP en balance »

  1. c’est pour cela qu’il faut revenir de toute urgence, et, par voie référendaire uniquement, au Septennat Présidentiel…

    Par ailleurs, l’UMP n’a pas encore compris qu’il devra faire sienne cet adage : « on devra tirer, de ces élections municipales et cantonales, qui sont avant tout des élections locales, des conséquences nationales »…

    Pour conclure, ne faudrait-il pas, pour respecter le caractère local de des élections municipales, cantonales, voire-même régionales, interdire par la Loi tous parachutages depuis Paris ? Cela pourrait assainir la vie politique, ce, en toute démocratie !

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