Hier soir, Ségolène Royal a réussi son oral dans la mesure où sa prestation était tout sauf improvisée.

 

 

 

Un peu ennuyeux tout de même, un peu calqué aussi sur ses adversaires. A croire que le mot d'ordre actuel parmi les conseillers en communication des candidats est le "fair-play" en toute circonstance, de la retenue dans les actes et les paroles, ne versons pas dans le populisme certes plus spontané et virulent mais indigne d'un futur chef de l'Etat qui devra montrer son aptitude à toujours contrôler la situation.

Et PPDA dans tout ça? Pas grand chose en fait. En guise de journalisme, nous avons eu la prestation d'un pot de fleur. Le vrai journaliste n'est-il pas celui qui doit intervenir à certains moments afin de relancer le débat, approfondir certaines questions puisqu'il est sensé avoir plus de connaissances sur la plupart des sujets que les participants, nuancer, provoquer ou encore élargir les propos des uns et des autres, enfin synthétiser et faire ressortir les éléments importants avant d'ouvrir le débat en amenant d'autres questions?

Tout cela manque de nerf et reste bien plat au vu des attentes des Français et de leurs besoins de s'exprimer sur les enjeux des présidentielles et les propositions des candidats.