EDF-FRANCE TELECOM-FRANCE TELEVISION-LA POSTE-AIR-FRANCE KLM-RATP-SNCF- etc…

D’ici la fin de 2011 ces entreprises verront le mandat de leurs patrons respectifs prendre fin. A l’Elysée on s’active, on échafaude, on s’escrime à préparer leurs remplacements. Nicolas Sarkozy se veut le maître de l’opération et se prépare à choisir ses futurs « capitaines d’industrie ».

Le monarque est désireux de s’approprier avec un certain autoritarisme, une main mise sur la sphère économique, lui permettant de s’assurer une certaine forme de tranquillité. On ne peut plus parler d’hyper-présidentialité, mais tout simplement du début de l’oligarchie sarkozienne.


http://www.lesechos.fr/journal20090212/lec1_l_enquete/4829150-comment-sarkozy-prepare-la-releve-des-patrons.htm

Je vous invite à parcourir cet excellent article de DANIEL FORTIN, publié sur « Les Echos », qui vous explique l’obsession de Nicolas Sarkozy et de sa cellule économique, et sa manière de procéder pour s’ériger avec un certain autoritarisme dans la sphère économique. L’oligarchie sarkozienne dans toute sa splendeur.

Le Président veut tout diriger, noyautant déjà allégrement l’outil médiatique, encourageant la délation par la voie de son ministre ERIC BESSON, la création de la loi HADOPI pouvant exercer un certain pouvoir sur la toile, et la liste est exhaustive à souhait !!

Comme le souligne Daniel Fortin, le petit Nicolas pratiquera de nouveau l’ouverture, une manière d’éviter certains grincements de dents et plongeant une nouvelle fois l’opposition dans le marasme le plus complet. A force de s’imposer aussi brutalement et d’une manière quasi-dictatoriale, le Président risque bien d’accroitre les tensions et exacerber une animosité déjà à son summum. Ceux qui pronostiquaient  « un nouveau mai 68 » doivent se gonfler d’impatience face à cette volonté d’interférer, d’inféoder (…).

Nicolas Sarkozy, en véritable outil d’un financiérisme décadent, ne représente pas le citoyen lambda, mais devient l’étendard d’un affairisme nauséabond ou le clientélisme s’incruste aux quatre coins de la République.

Au moment même ou l’UNEDIC, certainement dicté par un optimisme (sarkozien ??), annonce pour 2009, 282 000 demandeurs d’emploi supplémentaire, chiffre qui me parait complètement farfelu, au rythme actuel et mensuel de 35 à 40 000 demandeurs d’emploi, on avoisinera plutôt vers les 400 ou 500 000. Et il ne faut surtout pas omettre que les bénéficiaires des minimas sociaux ne sont pas comptabilisés puisqu’un tiers d’entre eux ne sont pas inscrits au pôle emploi. L’assurance chômage va également accroitre son déficit qui passerait de 4,9 milliard à 5,7 milliard, au lieu d’éponger cette dette, et la encore les chiffres sont bien optimistes.

L’emploi, le pouvoir d’achat semblent bien éloignés des directives présidentielles. Comment ne pas concevoir un ras-le-bol général face à cette problématique et donc de craindre une montée vers une spirale de revendications et vers des affrontements qui paraissent inévitables au vu de la situation. Les agitateurs vont s’en donner à cœur joie, des slogans aux barricades…