Sarkozy-Fabius sur France 2, au fil du clavier

Tiens, et si, rien que pour les archives de Come4News, j’allais tenter de suivre ici en direct la rencontre entre Fabius, Laurent, et le président sortant, Nicolas Sarkozy, sur France 2 ? Allez, à défaut de le faire à dix doigts, au moins à huit ou neuf… Nous sommes le 6 mars 2012, ah, Sarko va dire une chose pour la première fois…

Allons donc, en 2005, tout le monde pensait de Sarkozy qu’il ne pourrait être élu. Ah ben, il n’aurait pas pu battre une femme. Bon, alors quoi, cette révélation, c’était quoi ?

Ben, on ne saura pas trop. Pujadas balance un truc sur le désamour des Français à l’égard de Sarkozy. Référendum pour ou contre vous, Sarkozy ?

« C’est ce qu’on dit quand on n’a pas beaucoup d’idées… ». Damned, les Français auraient fait des cadeaux à Sarkozy, mais lui n’en fait pas à Pujadas : « si je suis détesté, alors pourquoi vous m’invitez ? ». Sarko nous fait le coup de « ce que j’ai fait, aucune bête ne l’aurait fait ». Ouais.

Bon, il nous sort ses réformes, et dit que le désamour sans violence, c’est pas ça. Fais-moi mal. Il est né comme ça, incapable de renoncer à ce qu’il est et veut faire. 

Il veut dédier sa victoire à la majorité silencieuse, aux anonymes. Zut, coupure d’Internet. Ah, non, cela repart. Il est estomaqué de l’intelligence des Français qui résistent au pilonnage de la presse qui s’en prend à lui. Premier mandat du siècle, où les gens sont eux-mêmes des médias, et débordent les journalistes. Il nous l’avait déjà faite lors de ses vœux à la presse.
Où ira-t-il fêter sa victoire ? Si victoire il y a, cette fois-ci, il a une famille solide. Ce sera le coin du feu. Et quel sera son premier voyage officiel ? Berlin, évidemment. Car il admire Merkel, sans qu’elle lui manque. Honte aux germanophobes. Il partirait ensuite en Israël et chez les Palestiniens. Damned. Direct depuis Berlin ? Coucher avec Merkel puis avec une Golda Meir (euh, bon), au lieu de rester avec Carlita ? 

Bon, blablabla, les Palestiniens sont sympas, les Israéliens aussi.

Spontanéité, tel est son défaut. Coup de caméra sur NKM. Sa qualité, et il n’y est pour rien, c’est l’énergie. Il l’a au fond de lui-même. Le matin quand il se lève, il est passionné par ce qu’il va vivre. Il était comme cela enfant et ado. C’est un patrimoine, un potentiel inné.

Nathalie Saint-Cricq (j’espère que c’est la bonne ortho, je ne regarde pas souvent la télé) prend le micro et la lumière. Séquence Annecy. « Gaullien, moi ou le chaos, » dit-elle. Il balance à l’intention de Hollande : « quand on n’a pas été président… ». Oh, que c’est lourd. Il ose, la vérité d’un homme, ce n’est pas ce qu’il dit, mais ce qu’il fait. Eh, on a vu. Ce qu’il a pu dire, et faire.

Il n’y va pas comme le lapin Duracell. Le lapin-garou de Gromit et Wallace, alors ?
Un petit retour sur le Fouquet’s. On en reparle ? C’était intime. La page est tournée. Ma famille explosait, en parler, ce serait impudique. Ah, le Fouquet’s, c’était Cécilia. Sa libido était troublée, sans doute.

Vincent Bolloré, Breton comme Jean-Marie Le Pen (je précise), roulait des cigarettes et donne à présent du boulot et des sous aux Français. C’est pour oublier Cécilia qu’il est, Sarkozy, allé voguer sur le yacht de Bolloré trois jours. Voilà qu’il n’aurait jamais accordé un marché à Bolloré. Et rien, pas un seul coup de pouce en Afrique ? Pierre Berger, que Sarkozy apprécie, était bien copain avec Mitterrand. Petite allusion à Yannick Noah, réfugié fiscal en Suisse, au couple Sinclair-DSK, à Fabius, qui ne vont pas à la soupe populaire.

Allez, on nous fait le coup des capitalistes qui créent des emplois, et non des travailleurs qui font les capitalistes. Air connu. André Rousselet, un taxi, se fait donner une compagnie par un avocat, Mitterrand. Lui n’a que des copains désintéressés, comme le nouveau patron de Lejaby.

Pourquoi, finalement, stigmatiser le patron du Fouquet’s ? Qu’il emploie les immigrés sans papiers qu’il veut (bon, c’est mon commentaire, subreptice).
Nathalie passe une séquence avec des marins pêcheurs. Un cass’-toi au salon de l’Agriculture. On évoque la désacralisation du chanoine du Latran. P’tain, il a calmé les pêcheurs qui allaient tout casser. Eh, lui qui dit se moque du français châtié : « touche-moi pas ! », de son interlocuteur.
Retour de la caméra sur NKM, qui la joue décorative, mais digne.

150 déplacements par an : damned, quelle campagne électorale, et à nos frais ! On rigole en comparant l’anglais d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy. L’accent n’est pas là, mais le peu de mots est meilleur qu’en français. Sans arrêt ensemble avec Angela, dans les hôtels (le seul à avoir une top dans son lit et à emmener l’Angela, fille de l’Est, de derrière le mur, à l’étage), il travaille avec elle « par un contact direct ». Oh lala ! Il compare avec elle les lignes rouges de… leurs dessous ?

Il n’a « pas envie d’avoir le même moule ». C’est au masculin, ouf. Hop, mention de Rachadi Dati, Yade et Amara. Pas des moules non plus. Hors moules, Sarko. Bon, c’est du 60 mots/min au clavier. Et ne me dites pas que l’inconscient saisit pour moi, hein ?
En Espagne et en Grèce, c’est parce que les retraités sont dans la rue, et non au chômage, qu’il y a de la violence. En France, c’est sûr, tous les seniors bossent et n’ont pas le temps d’aller casser.

Caméra sur le bouquin de Nay, Sarkozy, l’impétueux. On a placé la copine. Place à François Langlais (même remarque que supra, d’hab’, je ne regarde pas la télé).

Langlais, ou Langlé, c’est BFM TV, qui parle suppression de la prime pour l’emploi et d’une hausse de l’impôt. Il manquerait de faire pour environ trois millions de travailleurs ou de chômeurs. Bon, j’en suis à 450 euros par mois, en fins de droits, je veux bien travailler en tant que travailleur pauvre. Ils ont rien en fin de mois, et moi, et moi, et moi ? Bon, je m’égare.
Le gars de BFM TV parle d’usine à gaz. Eh, gazier, c’est un boulot pour moi. Ils parlent chiffres, là.
P’tain, il va distribuer 1 070 euros par an pour les smicards. T’as pas cent balles ? Pour les ASS ?
Graphique sur le taux de chômage de l’Allemagne et de la France.
On serait quasi au double des Teutons. Chiffres de l’OCDE. Sarko botte en touche sur l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni, les États-Unis. C’est pire ailleurs. Mais en Allemagne, où on se fait dans les cinq euros de l’heure (brut), ça baigne. 

Il nous fait le coup des 35 heures. J’en faisais 70 au Smic, sans moufter, sans heures sup’ rétribuées ou récupérées. Enfin, dans ma propre boîte. Plutôt 50 dans celle des autres. Là, y’a pu. Pour Hollande, y’a pas d’extérieur, il est derrière la ligne Maginot. Eh, beau truc pour la relance par le BTP, non ? 

Je gouaille, je me gausse, d’ac’. On parle de Didier Borotra qui n’a pas pu freiner les délocalisations. Zut, coupure d’Internet. Ah bon, retour. Sarko a ciblé des économies de charges jusqu’à 2,4  Smic. Il cible l’industrie automobile, l’industrie et les exploitations agricoles.
Et il ose que dire que l’augmentation de la TVA ne sera pas répercutée sur les consommateurs. Faudrait lui faire faire un stage chez Carrefour ou Leclerc ou Monoprix. Avec une étiqueteuse.

Il reste à trouver huit milliards de recettes avec un impôt sur les bénéfices des groupes du CAC 40. En 2012, cinq ans après, l’avocat Sarkozy a trouvé que les grands groupes payaient peu d’impôt. Et Lagarde et Woerth ne lui avaient rien dit ?

Il est marrant. Pour les RSA, il veut les évaluer tous les 18 mois. Moi, en ASS, c’est tout les six mois. Impose-moi au Smic des heures de conseiller aux Affaires étrangères (ce serait ma logique des droits et devoirs en fonction de mes compétences, linguistiques et autres).

Attends, les fonctionnaires coûtent quasiment autant en retraite qu’en activité. Autant les garder en activité, non ? 160 000 postes de fonctionnaires remplacés par des contractuels, des officines, des boîtes d’intérim, mais on continue à payer les retraites (un peu normal). Allez, que les collectivités territoriales débauchent. Pour dégager des fonds pour des instituts de sondage ?
Il veut faire sauter 70 000 emplois publics. Ok. Commençons par les parlementaires. Et les conseillers de l’Élysée. L’exemple va venir du haut, pour une fois.

L’an dernier, quoi, cinq milliards d’euros de fraude fiscale récupérée. 12 milliards en Italie. Eh, un sacré différentiel, non ? Hé, il veut me faire mettre une boîte de médocs par une infirmière. En suppositoires ?

Allez, le voilà, qui n’a jamais tenu une classe, jamais corrigé une copie, jamais vu un enseignant qui reste dans l’établissement, non payé, y rester, mais payé. C’est du tout bon, cela.

Question sur l’imposition du patrimoine. Ce fut allégé. Divisé par deux parfois. Surtout pour les plus riches. Vu, que là, mon livret A, il ne me rapporte plus et plutôt moins que l’inflation. Les cadeaux aux riches sont un mensonge éhonté, d’ac’. L’ISF, parlons-en. Il a été baissé alors qu’il aurait été supprimé ailleurs. Il aurait créé des surtaxes. Quand ? BMF TV n’a pas l’air du tout, du tout, convaincu. Sarkozy aurait taxé les revenus du capital et de l’épargne, mais allégé la fiscalité sur un patrimoine « relativement inerte ». Ah, voui, mais c’était difficile de faire autrement.
La crise des dettes est venue toute seule. Aargh, surprise, surprise. Pas de dettes générées fin 2007 ou 2008, on se réveille, et on ne sait d’où cela vient.

Question de Namias, Fabien, sur la droitisation. On cause Hallal. Sarkozy appelle au bon sens, sur l’immigration. Tiens, voilà que les communistes n’auraient jamais voulu taxer à 75 %. Ben, non, c’était cent pour cent. Sarko est contre l’immigration zéro et le déremboursement de l’IVG. Sur la viande Hallal, il veut étiqueter. Impossible, lui a répondu Le Figaro du même jour (j’en ai traité par ailleurs). Mais bof. Toutes ces polémiques n’ont aucun intérêt. Ok, t’en causes pourquoi, toi ?
Bon truc ! À force de tourner vers l’extrême-droite, il va se retrouve à l’extrême gauche. Pourquoi pas l’ultra gauche ? Sarko, à Tarnac, Sarko, à Tarnac !

C’est décousu, hein ? Ben, lui aussi, hé ! L’immigration est un atout. Avec des réussites. Comme Rachida Dati, Rama Yade, Fadela Amara, auxquelles on n’arrive même plus à trouver un logement. Enfin, pour Rama Yade, elle en avait deux, ou peut-être trois. Faudrait un Gaymard (600 m²) pour loger chaque famille d’immigré. Alors, en sus, il veut un examen sur la pratique du français et la connaissance de la civilisation que je ne suis pas du tout sûr qu’il puisse passer dans un consulat, lui. Il veut relancer l’intégration (et le bâtiment) en admettant environ 100 000 étrangers par an.

20 000 étrangers qui bénéficient du minimum vieillesse. C’est peu. Franchement. J’en connais quelques-uns qui ont bossé plus d’une génération sur le sol français. Cela étant, faudrait voir si Pal Sarkozy n’en bénéficie pas. Un bon rapin.

Encore un petit coup de caméra sur NKM. Question : Sarkozy va-t-il ramener Bockel au gouvernement ? Non, il va réduire le nombre des députés et introduire un peu de proportionnelle. Il cause de « la qualité de Claude Allègre ». T’as gagné, Allègre. En plus, te mentionner n’engage vraiment à rien. 

Bachar, assassin, Bachar, assassin. Les journalistes ne sont plus des risque-tout comme en Afghanistan, ce sont des victimes d’un assassin. On passe à Jean Sarkozy. Et à l’Epad de la Défense. Bref, il allait faire du bénévolat, on a compris.

Promesses, promesses, promesses. Sarkozy-Dalida va-t-il répondre ? On parle obligation de résultats, et d’objectif de 5 % de chômeurs. Il a échoué. Mais, non-non-non. Hollande ne promet rien, lui, « digne héritier de Lionel Jospin ». Lui, il s’engage. Mais ce sont les crises, des dettes, et il n’a rien vu venir. Oh, là, demain, la rubrique « Désintox » de Libération va pouvoir se régaler. Mittal va le balader. En fait, tous les plans sociaux d’importance sont bloqués, jusqu’au lendemain de l’élection du successeur.

Allez, il a donné leur chance « aux gosses de banlieue ». Plan de rénovation de la ville, avec Borloo, grande réussite. Sur la Shoah, il a eu une fausse bonne idée. Il nous re-raconte Guy Môquet. Il nous raconte le coup de l’enseignant qui lit un texte dans lequel un colon viole une jeune fille. Ce n’est pas du Céline, mais cela le choque profondément.

Il n’a pas de contentieux avec Hollande, mais il n’a jamais confié l’Imprimerie nationale à son frangin, et donc, bon, il peut être intelligent, mais il n’a aucune expérience. Hollande serait un gars qui ne sait pas dire non. Qui n’aime ni trancher, ni choisir, dont péché mignon est d’être un Oui-Oui. Il donne le tournis. Voilà Sarkozy qui veut nous faire croire qu’il consulte le dictionnaire. Pas mauvais la référence aux policiers du Nord qui ciraient les pompes de DSK. Bien vu.

Ah, voila le « contradicteur », Laurent Fabius. Petite musiquette. Vas-y Lolo, fais-nous rire, joue ton Mauroy, ton fils du peuple.

Sarkozy botte les fesses de Fabius, qui soutenait DSK et Aubry. Dont Hollande n’était pas le candidat. Il est désigné aux primaires, Fabius le conforte à présent. Bah. Ils sont désormais copains tels cochons. Pas pugnace, le Fabius. Il cite Philippe Séguin. Sarkozy réplique sur l’école libre et l’ère Mitterrand. Sarkozy annonce qu’il « n’a jamais été un homme de clan. ». Se voit en nouveau Tonton dont nous allons dire qu’il ne faut pas qu’il s’en aille.

Fabius attaque sur le bilan. Sur l’emploi. On ne sait plus trop qui esquive qui. Pouvoir d’achat. Deux échecs et « votre bilan, c’est votre boulet. ». La faute à la gauche, aux fonctionnaires, aux autres, et « l’échec, c’est les autres ». Or la crise n’excuse pas tout.
Question : « pourquoi voulez-vous que ce qui n’a pas marché en cinq ans avec vous vienne à fonctionner ? ».

Sur l’emploi, si Madame Royal et les socialistes avaient été élus, où en serions-nous, dit Sarkozy. Et les socialistes ou les travaillistes (Espagne, Royaume-Uni) n’ont pas fait mieux. Tiens donc, Sarkozy m’additionne avec les travailleurs à temps partiel. Sarkozy admet qu’il y a un chômage massif en France, mais moins massif qu’ailleurs. Sarkozy croit au travail, un peu plus qu’hier, ben voyons, et encore moins que demain. La France a vu son pouvoir d’achat progresser, clame Sarkozy.

Pouvoir d’achat, oui, pour ceux qui s’en sont très bien sortis, pas pour tout le monde, rétorque Fabius. Sarkozy veut former des chômeurs qu’il n’aurait pas formé en cinq ans. Fantastique.
Sur la prime pour l’emploi, Fabius conforte le gars de BFM TV, Sarkozy tente de réfuter. Fabius le balade. Fabius : « on va prendre vos chiffres, même s’ils sont faux. ». Pas mal balancé. Et il ajoute que la prime sera taxée. Une femme avec trois enfants va y perdre.

Fabius parle gaz et électricité. Et loyers. Et indexation du livret A. Et garantie du pouvoir d’achat. Sarkozy va se battre pour le quotient familial. Lequel n’est pas du tout menacé, rétorque Fabius, à raison, puisqu’il ne sera modifié que pour les plus hauts revenus. « Inexactitude flagrante », rétorque Sarkozy. Ben non, faut lire la presse, Nicolas Sarkozy.

Bon, allez, je reprends un troisième mastère, pour rebosser à plus de soixante ans. Merci Sarkozy, tu n’as pas peur du peuple, toi. J’ai confiance, j’ai confiance, j’ai confiance.

Fabius est mieux que Juppé, en débatteur, mais ce n’est pas si flagrant, à mon humble avis. 

Fabius parle encouragement aux PME. Sarkozy évoque la mauvaise foi de son interlocuteur. Et balance que le PS veut rétablir la taxe professionnelle. Ah bon ? C’est Fabius qui aurait un « culot d’acier » et serait un « tartuffe ». Sarkozy a placé « cuistre ». Oh, mais, il s’améliore. Merci Carlita.

Fabius attaque sur le style de la présidence, et la concentration de tous les pouvoirs, et l’équilibre. La présidence de François Hollande sera plus en ligne avec les principes de la République, selon Fabius. « Je n’ai pas beaucoup de leçons à recevoir de quelqu’un qui militait pour Dominique Strauss-Kahn, » balance très habilement Sarkozy. Bien lancé. Sarkozy se défend très bien sur la fin. Attaque sur Pierre Joxe (ce qui n’en fais pas bouger une, ni l’autre, Pierre Joxe, à la Cour des comptes, ayant été irréprochable). Sarkozy veut aller « plus loin dans l’ouverture ».

Fabius termine en lisant un texte du temps de Chabot, citant Sarkozy. On l’avait déjà entendu, sur le chômage. « J’ai échoué, et c’est au Français d’en tirer les conséquences. ».  Sarkozy dit que les Français jugeront, s’ils ont eu le sentiment d’être protégés dans la crise, tandis que Hollande ne pourrait mieux faire. Les socialistes sont « drogués à la dépense publique ». Avec des vice-présidents intercommunaux, dont de droite, remémore Fabius.

Franz-Olivier G. et… une femme que je connais pas, Hélène, prennent la suite. Vas-y Hélène sur l’immigration. Sarkozy évoque un impôt sur les grands groupes, la proportionnelle entre 5 et 10 %, et la mesure sur le RSA. Sarkozy dérape sur la retraite des femmes d’agriculteurs. Elles n’auraient droit qu’à la moitié du minimum vieillesse ? Bon, c’est un minimum, ou non ?
Sarkozy veut que la France reste un pays ouvert. Mais pas d’appétence pour les minimas sociaux. Hélène parle des 500 signatures de Marine Le Pen. Sarkozy ne veut gérer les parrainages de Marine Le Pen. Il veut un changement, s’il est réélu. Avec un parrainage par les citoyens français, à environ, 3 % des électeurs (chiffre indicatif).
Franz-Olivier G., du Point, cite Fillon qui exprimait en 2007 que la France était en faillite. Pourquoi ne pas avoir dit la vérité sur la dette de l’État ? Sarkozy cherche à gagner du temps. « La dette est une question essentielle, » répond Sarkozy. Et évoque 2016. F.-O. G. : « mais il n’y a pas un rond ».

Hommage à Fillon, qui avait vu juste quatre ans avant Sarkozy, relève FOG. Sarkozy évoque la réforme de la carte judiciaire, la carte hospitalière, et la fermeture de services publics.
« Vous sentez-vous un peu comptable de ce désastre ? » insiste FOG. Sarkozy veut bien l’admettre, cela fait 35 ans que la France n’a pas présenté un budget en équilibre. Hop, petit coup de caméra sur NKM. La dette continue d’exploser, mais Sarkozy, depuis 1945, a fait reculer les dépenses de l’État. « Travail colossal ». Sarko croit que la crise est jugulée, très optimiste.

Sarkozy s’estime bien installé au centre. Il découvre qu’il ne peut pas tout, lui non plus, comme Jospin et les socialistes. « Le souvenir le pire, c’est les cercueils des Invalides ». Ben, qui a engagé la France en Afghanistan ? Allez, rendez-vous à Villepinte pour le prochain mitinge de Sarkozy.

FOG pense que les gens n’accordent plus du tout de crédibilité à Sarkozy. Lequel s’en tire. 

Pour le reste, bah, au final, les jeux semblent faits. Causent toujours. Au pluriel.

Allez, c’était, partial, partiel, mais j’aurais tenté de retrouver ma vitesse de saisie. Le reste… Baratins habituels. Boxeur sans sentiment ni humanité, ce ne serait pas Sarkozy, selon lui, qui est un ch’ti gars de Neuilly comme un autre, une sorte de poulbot, de titi.
FOG pense avoir vu une flamme dans le regard qui aurait disparu. Sarkozy se sent à présent heureux en famille, et il veut rester à débattre avec des journalistes encore cinq ans. Bon, ils pourraient se rencontrer au Fouquet’s.  

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

7 réflexions sur « Sarkozy-Fabius sur France 2, au fil du clavier »

  1. J’ai compté, quoi ? Cinq coups de caméras en plan rapproché sur NKM, et sur nul-le autre.
    Évidemment, plus sur ses bottines Louboutin à 1 700 euros la paire (depuis, c’est tout juste si on ne la voit pas chaussée des tennis de chez Tati).
    C’est la prochaine ministre de la culture qui va superviser les chaînes publiques, c’est cela ? Les jeux sont faits, on va bourrer les urnes comme chez Poutine ?
    Léger sentiment de malaise.

  2. [b]Qu’est-ce qu’on a vu ?:
    un blouson doré des beaux quartiers,
    défendeur de sa bande,
    qui nous a donné le blues et
    et qui veut nous reblouser ![/b]

  3. Drôle et intelligent. Je parle de l’auteur de ce texte… Car notre président est plutôt tout le contraire.
    Certes il y a erreur de casting. Il aurait fait sans doute un bon petit chef un peu casse-pieds d’une équipe de vendeurs. Mais président de la république, « je crois rêver », comme disait l’autre.
    Que des Français aient pu voter pour ça en 2007 en se laissant bercer par la petite musique composée par les spécialistes en comm’, je peux à la rigueur l’admettre (mais elle est quand même large, la couleuvre) ; mais qu’il y en ait encore plus de 20 % qui soient prêts à demander un nouveau mandat, là je refuse d’avaler l’anaconda.
    Mais qu’on se console : on pourrait avoir Poutine. On n’en a, heureusement, qu’un pâle imitateur.

  4. Merci de vos appréciations. Je suis assez content qu’un truc aussi foutraque, pas relu, &c., ait pu correspondre aussi à autre chose que le but initial, soit, pour des archives, fournir non pas un verbatim, mais assez de mots clefs pour aller retrouver tel ou tel passage.

    Je suis certain qu’il y a eu plein d’allusions qui sont passées par-dessus la tête de maints téléspectateurs (surtout des jeunes n’ayant pas vécu les périodes Mitterrand, par ex.).
    Ce qui m’est apparu peu se résumer ainsi :
    dans la posture de l’austère qui se marre (Jospin), Sarkozy nous la joue l’austère qui compatit.
    Pas sûr que ce soit vraiment convaincant, car trop tard.
    Cela étant, c’est vraie bête de scène, le Sarko. Formaté à fond pour la com’ télé.
    Je regrette que Fabius n’ait pu évoquer l’abracabradantesque mesure visant les sociétés du CAC 40, inapplicable en l’état (sans se mettre l’Union européenne et diverses instances internationales à dos), et surtout qui survient si tard. L’avocat d’affaires n’était au courant de rien, le ministre du Budget et des Finances que fut Sarkozy feint de découvrir tout à trac ce que tout le monde savait depuis belle lurette. Du grand art !
    Je m’attends à ce que Sarko nous refasse « la goutte de lait dans les écoles » du temps de Mendès, ou un truc du genre, en faisant passer cela pour une innovation.
    Il ne voulait plus un SDF dans les rues à la fin de son quinquennat, pour le prochain, ce sera plus un seul élève le ventre creux en classe.

  5. Pour les SDF, ce n’était pas « à la fin de son quinquennat » mais DEUX ans après son élection……

    Sur le même sujet que vous,l’émission, je me permets de vous signaler ( 🙂 ) :

    [url]http://www.come4news.com/sarko,-pas-de-pot-ca-continue-289756[/url]

    jf.

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