François Fillon invité de l’Emission politique sur France 2

Entre le choix des militants dits Français anonymes présentés par Karim Rissouli, les invités surprise et l’humour ricaneur de Charline, on en a déjà vu défiler des séquences houleuses avec pour seul but d’agresser, de nuire. Mais après le passage à l »émission politique »de Christine Angot coutumière des diffamations, tous les anciens participants font désormais figure de novice.

Il faut dire qu’affranchie de toute règle de bienséance, l’écrivaine est allée trop loin dans la vulgarité, la brutalité, au cours de son monologue absolument odieux sous le regard inoffensif de David Pujadas. « Le pompon » c’est plutôt quand elle ose s’égosiller de la sorte accusant le candidat de faire du chantage au suicide versant elle-même dans « l’indécence ». La palme de la mégère vociférante lui revient sans conteste !

Devant un tel déferlement de méchanceté, d’inhumanité, il y a vraiment de quoi revoir à la baisse sa rancoeur envers ce responsable politique qui a commis des erreurs. Faute avouée à moitié pardonnée. Et que dire des ricanements futés de Charline qui viennent clôturer l’émission politique, la cerise sur le gâteau ! Nausée garantie !

Le pire est qu’à force de prêter le flanc à ces critiques, François Fillon se met à jouer de plus en plus avec le feu. Quand la raison du plus fort est toujours la meilleure, on se demande s’il y a le moindre intérêt de mettre sur le plateau une histoire de cabinet noir à l’Elysée sortie du livre enquête « Bienvenue Place Beauvau ». D’autant qu’il n’échappe à personne que la violation du secret de l’instruction ne peut pas être le fait du hasard. Les effets indésirables de cette maladresse ne se sont d’ailleurs pas longtemps faits attendre.

Quand François Hollande parle d’allégations mensongères, le ministre de la justice enfonce encore plus le clou accusant le candidat les Républicains d’avoir été aux abonnés absents quand il était question de textes destinés à renforcer l’indépendance de la justice ou la transparence de la vie politique. Un voire deux des auteurs du livre en question démentent l’existence du cabinet noir. L’occasion de faire passer François Fillon encore une fois pour un mythomane. Erreur de communication ou autre…Dur en tout cas de tourner sept fois sa langue dans la bouche sous une pression de cette ampleur…

Le débat de la présidentielle sur TF1

Un record d’audience lors de ce premier débat sur TF1 où tour à tour chacun des candidats a pu s’exprimer sur des sujets comme l’école, le chômage, la relance de la croissance, l’insécurité, l’Europe, la laïcité, la place du nucléaire du vert, les retraites, etc. De sa voix haut perchée, Marine le Pen égale à elle-même nous a chanté la même rengaine autour des plaies qui minent la France ; tout comme autour de l’efficacité de ses incontournables remèdes miracles.

Aussi rompu à l’art des joutes le leader de la France insoumise, encore ivre de son succès de l’avant-veille à la Bastille, a égrené ses priorités. Un Robin des Bois décontracté, sympathique et qui se définit comme « candidat de la paix » dans une France verte de la 6ème République. En plus de ses piques tous azimuts, Mélenchon a eu le mérite de détendre l’ambiance sur le plateau comme de décrisper les visages grâce à la finesse de son humour.

Benoit Hamon l’autre utopiste de la soirée avait tout d’un taureau aux cornes d’escargot. Il a un peu joué au malin qui démasque le jeune imposteur d »‘En Marche » qui lui fait trop d’ombre. Au dessus de la mêlée, ce dernier s’est gardé de se lancer dans ces envolées lyriques susceptibles de lui casser encore la voix. Il était donc là à pontifier avec clarté et calme. Cible privilégiée de ses adversaires, il n’a pas hésité à les rabrouer avec fermeté tout en cautionnant souvent leurs propos à coups d’ostensibles hochements de tête.

Droit comme un I dans un superbe costume marine, la tête légèrement inclinée en arrière, François Fillon un peu mal à l’aise dans la première partie a fait preuve de grande parcimonie. Voyant que le sujet qui fâche n’a pas été remis pour la énième fois sur le tapis, le » combattant balafré » a peu à peu repris des couleurs, retrouvant sa verve et sa stature de présidentiable.

Alors qu’en cette période cruciale le feuilleton Fillon avait toutes les chances de disparaître des écrans radars au profit de celui naissant lié à Bruno le Roux, contre toute attente de nouveaux rebondissements viennent défrayer la chronique : l’enquête Fillon est élargie à des soupçons d' »usage de faux ». Sans parler de ladite magouille autour d’une mise en relation tarifée avec le Kremlin d’ un autre ami venu du pays où des porteurs de valises ont déjà fait parler d’eux, ces derniers temps.

Avoir une stature de chef d’état et l’expérience qui va avec, sans un certain soutien, peut manifestement laisser impuissant. Avoir un certain soutien sans l’expérience requise est injuste mais peut s’avérer plutôt gratifiant. D’après un sondage post-débat, Macron devance Marine le Pen 26%contre 24,5%. Fillon en perte de vitesse demeure à 17%. Jean Luc Melenchon a devancé Benoît Hamon.

L’Europe traque un prédateur

Depuis vendredi, c’est une vaste chasse à l’homme qui est engagée à la croisée des frontières suisse, française et allemande. Le suspect recherché est un Franco-Suisse en cavale, un détenu de 39 ans, déjà condamné deux fois pour viols, en Suisse puis en France. Considéré comme "très dangereux", Fabrice Anthamatten était incarcéré au sein d’une unité spécialisée dans le suivi et la réinsertion des détenus dangereux à la prison de Champ- Dollon, à Genève. Il est soupçonné d’avoir tué, jeudi, la sociothérapeute qui l’accompagnait dans un centre équestre, à deux pas de la frontière française, pour préparer sa libération conditionnelle et sa réinsertion. Interpol a lancé samedi un mandat d’arrêt international contre lui.

Les policiers ont perdu la trace d’Anthamatten vendredi soir à Weil-am-Rhein, une localité allemande voisine de Bâle. Géolocalisé grâce au téléphone portable de son accompagnatrice, le fuyard a sans doute réussi à échapper aux chiens lancés à sa poursuite. Il aurait quelques heures plus tard été aperçu par le contrôleur d’un train allemand dans cette même région.

Le corps d’Adeline M., 34 ans, diplômée de criminologie à Lausanne, a été découvert vendredi matin dans le bois d’Avault, près de Bellevue, un quartier résidentiel situé à l’extrémité de la piste de l’aéroport de Genève-Cointrin. La jeune femme, mère d’une fillette de 8 mois, était en position assise, attachée contre un arbre et égorgée. Elle a vraisemblablement été tuée avec un petit couteau acheté quelques minutes plus tôt dans un magasin genevois. Un couteau qui devait servir pour nettoyer les sabots des chevaux.

Il avait violé ses deux premières victimes dans ces bois

Les lieux du crime, Anthamatten les connaît bien. C’est dans ce secteur boisé qui s’étend de Ferney- Voltaire (Ain) aux portes de Genève que le suspect a déjà violé ses deux premières victimes. En août 1999, il y avait conduit une jeune touriste française rencontrée sur les rives du lac Léman. Pour elle, il avait joué le guide : tour en voilier, visite de la vieille ville de Genève, découverte de la raclette… "Elle le trouvait sympathique", rapportent les chroniques judiciaires du procès devant la cour correctionnelle de Genève, en octobre 2001. Au point qu’elle lui avait révélé avoir été violée à l’âge de 16 ans. Mais dès lors, Anthamatten l’avait menacée avec un couteau, menottée à un arbre et avait abusé d’elle. Pour sa défense, il avait invoqué une ambiguïté dans le comportement de la jeune femme.

Condamné à cinq ans de prison, il récidivait quelques mois plus tard alors qu’il était en liberté provisoire. Sous le prétexte de louer un bien immobilier, il conduisait cette fois l’une de ses connaissances dans les bois de Ferney-Voltaire. Et, là encore sous la menace d’un couteau, il violait sa victime après l’avoir attachée avec des menottes. Interpellé alors qu’il envisageait de s’engager dans la Légion étrangère, Anthamatten est condamné en novembre 2003 à quinze ans de prison par la cour d’assises de l’Ain. "C’est un Janus à deux visages : le premier vous présente un homme lisse, le second un animal", lançait à l’époque l’avocat général dans son réquisitoire.

"Une bombe prête à exploser"

Cette double personnalité, Anthamatten en jouera. En 2010, invoquant des origines vaudoises, il obtenait l’accord pour purger sa peine en Suisse. Transféré à la prison de Champ-Dollon, il a bénéficié deux ans plus tard d’un suivi thérapeutique dans l’unité médicojudiciaire de la Pâquerette. Sa liberté conditionnelle allait être examinée en janvier 2015.

La mère d’Adeline M. se dit, elle, "révoltée" : "Comment peut-on laisser sortir un violeur seul, sans puce, sans aucun moyen de localisation […] avec une femme jeune et belle?" Une jeune maman qui allait, selon sa mère, annoncer sa démission à son employeur. Selon les autorités suisses, la jeune sociothérapeuthe, avec sept ans d’ancienneté à la Pâquerette et des centaines d’accompagnements de détenus effectués sans problème, était l’une des plus qualifiées.

Il n’empêche : la psychiatre Liliane Daligand, experte auprès des tribunaux, qui a observé Anthamatten lors de son procès aux assises de l’Ain, ne comprend pas qu’on ait pu laisser cet homme avec une femme seule. "Il a une addiction à la violence. Maintenant qu’il y a goûté, il va recommencer à tuer. C’est une bombe prête à exploser", a-t?elle déclaré samedi au quotidien Le Matin. Samedi soir, les recherches pour retrouver Anthamatten se poursuivaient activement. La police estimait qu’il avait pu quitter la région bâloise.

Et vous seriez-vous prêt à vous faire débaptiser ?

 En France, notamment depuis qu’un tribunal a condamné le diocèse en octobre 2011 suite à une demande de débaptisation qu’il avait refusé, les demandes affluent.

En effet, en octobre 2011, le tribunal de Grande Instance de Coutances dans la Manche, venait tout juste pour la première fois en France de condamner un diocèse à effacer un baptême de ses registres. La raison en était somme toute relativement simple. En effet, le Juge a estimé que le baptême relevant d’un acte intime et par conséquent constituant une information personnelle sur un individu pouvait tout bonnement être effacé des registres. Cette histoire qui avait tant fait de remue ménage dans le sphère chrétienne a poussé bien d’autres personnes à effectuer la demande.

 

De fait, les diocèses reçoivent régulièrement des demandes, même si certains s’accordent pour affirmer que ces demandes restent très marginales.

 

L’évêque du Havre, Monseigneur Brunin s’est prêté à un questionnement sur ce phénomène. Il estime que le terme de débaptisation n’a pas véritable de sens. Il considère qu’une personne qui renonce à la foi a le droit de la faire, néanmoins, on ne peut pas parler de débaptisation. De plus, Monseigneur Brunin tient à préciser que les registres paroissiaux font partie intégrante des archives historiques. Il est d’ailleurs noté dans une loi que l’on ne peut détruire ou supprimer des archives historiques. Une autre précision s’impose, aucune liste de personnes baptisées n’est et ne sera publiée.

 

Que l’on renie sa foi est une chose, que l’on décide d’effacer son nom des registres en est une autre… Un compromit est alors mis en place. Plutôt que de détruire les archives, lorsqu’une demande de débaptisation est formulée, une réponse est apportée au demandeur et une annotation est faite en marge des registres. Cette annotation stipule que telle personne a reniée son baptême à telle date.  

Les six priorités pour notre santé

Population vieillissante, forte prévalence des maladies chroniques, surpoids, obésité, manque de médecins etc… Face aux grandes problématiques de santé en Guadeloupe, l’agence régionale de santé s’est fixé six grandes priorités.

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Manifestation contre le mariage pour tous : La démocratie en danger ?

 L’évènement a suffisamment été médiatisé pour ne pas être passé sous silence : hier s’est tenu à Paris une nouvelle manifestation contre le mariage pour tous. Je n’apprendrai pas aux lecteurs de cet article à quel point ce débat suscite les plus vives passions et les crispations les plus violentes. Ce qui s’est passé ces derniers jours en est une nouvelle preuve et remet en question, selon moi, le principe même de démocratie.

Comment en est-on venu à envoyer du gaz lacrymogène sur des familles et des enfants ? Nicolas Sarkozy avait été, du temps de sa présidence, vivement critiqué pour ses gestions très musclées de certaines manifestations. Il faut croire que François Hollande n’a rien à lui envier et ferait mieux de ne pas trop oublier une fois de plus sa façon désastreuse de traiter une partie de la population française, à savoir celle qui ne partage pas les mêmes idées que lui et dont je fais partie. 

Pour moi, le débat sur le mariage pour tous est loin d’être terminé. Vu l’importance de l’enjeu et les conséquences sur la société qui ne pourraient faire l’objet d’aucun marche en arrière, je pense que le plus judicieux aurait été d’organiser un référendum. Les évènements récents montrent clairement qu’il s’agit d’un sujet extrêmement clivant qui penche difficilement d’un coté ou de l’autre.

Concrètement, il semblerait que ce débat divise la France et aucun des deux camps ne semble disposer d’une majorité écrasante. Bien entendu, la balle est aujourd’hui dans le camp des pro-mariage pour tous dans la mesure où la loi est pour ainsi dire déjà voté mais je trouve qu’il aurait été particulièrement judicieux dans ce débat de laisser davantage la parole aux français. Une partie de la population s’est vu complètement snober et ignorer et il en résulte un profond ressentiment ressenti par des millions de personnes. 

Personne ne m’enlèvera de l’idée que cette polémique pour le mariage pour tous est un incroyable rideau de fumée censé masquer les vrais problèmes que rencontre aujourd’hui la France. Le chômage, la baisse de compétitivité des entreprises français, l’absence de croissance, le naufrage progressif et inéluctable de notre cher pays, voilà quels sont les vrais problèmes qui méritent qu’on s’y atèle tout de suite et sans transiger. Au lieu de cela, l’énergie de notre gouvernement est occupé à mettre des rustines un peu partout, à chercher à détourner l’attention des français avec plus ou moins de succès.

Sauf que la publication des chiffres du chômage et les chiffres de la croissance ont récemment remis de façon brutale nos chefs politiques au pied du mur et se sont retrouvé devant la triste réalité.

Que faire maintenant ? Chercher un nouveau prétexte social censé détourner l’attention et endormir l’électorat  ou bien commencer ENFIN à attaquer le vif du sujet, à savoir aider la France à se relever ? Au vu de l’aveuglement et de l’immobilisme de notre chef de l’état et de son gouvernement, je ne suis pas sur que l’action et le courage politique seront de mises dans les prochains temps.

Mais pour revenir au cœur du sujet, à savoir le mariage pour tous, je pense que nous avons complètement raté là une opportunité de faire jouer la carte de la démocratie et la liberté d’expression. La France n’est décidemment plus ce qu’elle était.      

Le débat sur le mariage gay est-il bon pour la démocratie ?

Alors que les préparatifs vont bon train pour la manifestation contre le mariage gay prévue ce dimanche 13 janvier (http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/01/07/mariage-gay-les-opposants-se-mobilisent-avant-la-manifestation-du-13-janvier-176023.html), personne ne s’est interrogé sur la nécessité d’un tel débat.

 

Depuis plusieurs jours, gauche et droite se déchire et font tout pour diviser la France, tentant même d’embrigader la jeunesse. On apprend que Marine Le Pen ne souhaite pas participer à la manifestation pour ne pas contribuer "à ce qui est devenu une grossière tentative de récupération politicienne et d’enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS" . On peut pense ce qu’on veut de cette femme, mais il faut reconnaître que c’est l’une des rares figures politiques à avoir une réaction plus censée que les autres (http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/07/manifestation-contre-le-mariage-gay-le-fn-aura-sa-delegation-mais-sans-marine-le-pen_1813711_823448.html).

 

Plutôt que de se disputer pitoyablement sur un sujet éculé, pourquoi ne pas se demander si ce débat est légitime ? Nous vivons quand même dans une république démocratique et laïque. De nombreuses générations se sont battues pour qu’il y ait séparation de l’Eglise et de l’Etat ce qui a permis un réel progrès social mais tout semble remis en question par l’agitation inutile de ces derniers jours.

 

N’en déplaise aux intellectuels puritains de gauche et de droite, mais en France c’est l’individu qui compte et non ses croyances ou son mode de vie. Chaque individu doit avoir les mêmes droits que les autres. Or, en refusant le « mariage » aux gays et lesbiennes, on fait bien preuve de discrimination à l’égard d’une partie de la société française. Et ça, ce n’est pas acceptable.

 

Les arguments contre sont-ils recevables ?

 

Familles de France, qui n’est plus à une bêtise près pour faire parler de son mouvement (rappelons quand même qu’ils sont contre les mangas et les jeux vidéos pour des raisons stupides), avance l’argument qu’une famille doit être composée d’un papa et d’une maman pour le bien être de l’enfant. Si, d’un point de vue des psychologues et autres pédo-psychiatre, cet argument est recevable et permet à l’enfant de se construire, mais certains pensent que seule la mère est réellement indispensable au bien-être de l’enfant (http://www.geopsy.com/fiches_lecture/l_enfant_et_sa_famille_winnicott.pdf). Mieux encore, un dossier sur le sujet de l’homoparentalité préconise de faire des études avant de prendre une décision, le dossier assez intéressant est disponible à cette adresse :http://www.psychologies.com/Famille/Etre-parent/Mere/Articles-et-Dossiers/Homos-et-parents.

Tout cela montre que Familles de France ne peut pas débarquer et dire qu’une famille c’est forcément un papa et une maman pour le bien de l’enfant, ce n’est pas si simple !

 

D’ailleurs, signalons que les enfants maltraités et victimes d’actes de pédophilie sont issus de familles « classiques », pas de familles homoparentales ! Alors qui peut dire ce qui est mieux pour l’enfant ?

 

Maintenant, considérons que Familles de France à raison et qu’une famille cela doit être un papa et une maman. Alors que dire des familles monoparentales, en constante progression depuis les années 60 ?

 

« En 2005, 1,76 million de familles sont composées d’un seul adulte. Elles sont aujourd’hui 2,5 fois plus nombreuses qu’en 1968. Les ruptures d’unions plus fréquentes sont à l’origine de cette croissance. Auparavant, les familles monoparentales étaient la conséquence du décès précoce d’un des parents : 55 % en 1962 contre moins de 10 % en 2005. » (http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1195#inter2).

Cette étude de l’INSEE montre que la société française évolue et que les principes moraux ne sont plus aussi strictes et rigides qu’autrefois, mais les associations contre le mariage gay refusent d’en parler. Pourquoi ? Parce que ce serait reconnaître que les familles actuelles ne sont pas aussi moralement irréprochables qu’on veut nous le faire croire. En gros, on préfère l’hypocrisie bourgeoise qui consiste à faire cohabiter des personnes qui se détestent, uniquement pour sauver les apparences, plutôt que de vivre mieux mais différemment. Dans une atmosphère familiale aussi malsaine, les enfants sont-ils épanouis ? Bien entendu, il est hors de question d’aborder ce sujet.

Au nom d’une soi-disant morale, on cherche à diviser la société française uniquement parce que certaines personnes refusent d’évoluer. On met à mal la démocratie pour l’hypocrisie. On instrumentalise la jeunesse, on fait le jeu des extrémistes religieux qu’on va même chercher pour les rallier à la mouvance anti-gay. Cela peut-il être bon pour la société française ? Je ne le pense pas. Avez-vous remarqué que ce sont les mêmes personnes qui hurlent au scandale contre les musulmans et le voile islamique qui vont maintenant dans les quartiers populaires chercher tous les musulmans les plus durs pour les faire manifester contre ce projet ? Les ennemis d’autrefois sont des allis de poids de part leur nombre et leur inflexibilité, étant donné que ces jeux n’hésitent pas à assassiner les gays et lesbiens dans leurs pays d’origine ils ne vont pas se faire prier pour lutter toujours plus contre eux, en toute légalité en plus ! Sommes-nous aveugles à ce point pour laisser la haine monter chez nous ? Sommes-nous réellement conscient que la situation peut dégénérer et prendre des proportions dramatiques ?

Alors, élu(e)s de tous bords, réfléchissez aux conséquences de vos actes et de vos déclarations. Agissez pour apaiser les esprits avant de voir les actes homophobes se multiplier et les morts s’accumuler. Il y a urgence, car une contre manifestation arrive :

http://www.evous.fr/Manifestation-pour-le-mariage-gay-dimanche-27-janvier-2013-a-Paris,1180042

Réforme de l’école : pourquoi il faut dire NON

On entend parler subitement de la réforme de l’école. Cette annonce tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, alors qu’il y a quelques semaines ce n’était pas très important. En chute dans les sondages, notre président n’aurait-il pas voulu redorer son image en parlant d’un sujet qui plaît toujours à l’opinion publique ? Cette réforme est-elle réellement pensée en faveur des enfants ou pour caresser l’électorat dans le sens du poil ? Voici quelques pistes de réflexion pour montrer qu’il vaut mieux lui dire NON !

 

Une annonce trop rapide

 

Tout d’abord, imposer cette réforme dès 2013 ne donne pas assez de temps pour réfléchir avec les parents d’élèves et les enseignants aux meilleures solutions. Il aurait mieux valu, comme on l’entendait avant, envisager une réforme à partir de 2016 pour ne pas se précipiter et prendre des mesures inappropriées. Les déclarations allant dans ce sens ne sont malheureusement plus facilement accessibles ! Serait-ce de la censure déguisée ? En tout cas, cette précipitation semble indiquer que cette annonce est simplement pour leurrer l’électorat et lui donner l’impression que le gouvernement s’occupe des Français et tient ses promesses. En fait, la réforme des rythmes scolaires ne fait que reprendre les propositions de Luc Chatel qui s’appuyait sur un rapport de 2011 (voir http://www.lejdd.fr/Societe/Education/Actualite/Rythmes-scolaires-les-Francais-favorables-a-une-reforme-546506). Rien de nouveau de la part de Vincent Peillon donc, et rien de socialiste, mais on n’insiste pas dessus. Mieux vaut faire croire que c’est une trouvaille du nouveau gouvernement !

 

Des rythmes scolaires calqués sur un modèle allemand qui n’ a pas fait ses preuves ! En effet, il ne suffit pas de dire « travaillons le matin et jouons l’après-midi » pour que les élèves réalisent de meilleures performances. C’est loin d’être aussi simple, et aucune étude n’a montré qu’un modèle était mieux qu’un autre. Le modèle allemand qu’on cherche à nous imposer est adapté à leur société mais pas à la nôtre, d’où la nécessite de prendre le temps de la réflexion. De même, l’accompagnement scolaire, contrairement aux idées reçues, n’améliore pas les capacités d’apprentissafes des élèves ! (voirhttp://www.laligue.org/wp-content/uploads/2012/06/14.Bruno-Suchaut.pdf). Cette décision concernant les rythmes scolaires devient encore plus ridicule quand on sait que les Allemands envient notre modèle après avoir constaté l’échec du leur ! (voirhttp://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/25/rythmes-scolaires-quand-l-allemagne-vante-le-modele-francais_1362660_3214.html)

 

Des journées réellement plus courtes ?

 

Quand on parle d’alléger la journée, on pense surtout mettre moins de cours ! Mais pas faire rentrer les élèves plus tôt chez eux, bien au contraire ! En gros, quelques heures de cours le matin puis une longue pause déjeuner entre 12h et 14 h suivie d’activités artistiques, sportives ou culturelles. Tout cela paraît idéal, mais voilà : après avoir bien fatigué les enfants, on décide ensuite, pour ne pas les faire rentrer trop tôt chez eux, de leur mettre du soutien scolaire ! En quoi la journée est-elle raccourcie ou allégée ? Je trouve même qu’elle paraît bien plus fatigante ainsi ! Cependant, on insiste uniquement sur l’allègement des journées et sur l’aide aux devoirs : cela fait plaisir aussi bien aux enfants qu’aux parents qui ne voient donc pas que, dans l’ensemble, ils y sont perdants !

 

Une demi journée supplémentaire pour des charges plus lourdes

 

Le problème de la demi journée supplémentaire a dû faire grincer bien des dents : le mieux aurait été de la placer le samedi matin, ce qui respectait plus les rythmes biologiques des enfants mais les parents et enseignants préfèrent largement conserver un long week end (33% seulement sont favorables aux cours du samedi, voir :http://www.leprogres.fr/actualite/2012/08/23/rythmes-scolaires-etes-vous-favorable-aux-cours-le-samedi-matin). On voit bien une fois encore que cette mesure a été prise uniquement pour faire plaisir aux Français et non pour tenter d’améliorer les conditions de travail à l’école ! Pour les enfants, la coupure du mercredi est cruciale et leur permet réellement de se reposer pour une fin de semaine plus efficace. Si on les fait travailler en continue (ce n’est pas le mercredi après-midi qui va leur permettre de se reposer car ils font plein d’activités à ce moment), les cours du jeudi et du vendredi perdent de leur intérêt car les élèves sont moins réceptifs. L’apprentissage est donc moins facile !

 

Passons sur cette décision stupide et intéressons-nous aux conséquences de cette demi journée supplémentaire : pour les communes, cela signifie mettre en place du transport, de la cantine et de l’accueil une journée supplémentaire. Donc, payer du personnel un jour de plus, d’où des frais plus élevés. Ces charges seront alourdies par les activités à proposer l’après-midi, qui nécessite du personnel et du matériel/des locaux appropriés. Tout cela a un coût énorme que les communes ne pourront pas prendre à leur charge. La solution ? Augmenter les impôts locaux ! Quelle bonne nouvelle pour des familles qui arrivent de moins en moins à payer les factures !

 

Il ne faut pas croire non plus que cette réforme va créer des emplois. Les personnes chargées des activités seront prises dans les structures déjà existantes et comme il faut des intervenants qualifiés, on prendre uniquement ceux qui ont déjà un emploi similaire! En gros, on va permettre à des salariés déjà en activité de gagner un peu plus. Ce ne sont pas les chômeurs qui vont ainsi retrouver un emploi ! Plus grave encore, comme l’école veut se charger du soutien scolaire et ne plus donner de devoirs, on va faire perdre beaucoup d’argent aux personnes travaillant dans le soutien scolaire, essentiellement des étudiants qui arrivent ainsi péniblement à subvenir à leurs besoins. Les inégalités seront donc accrues. Les salariés d’Acadomia, Legendre et autre sont en danger, et cela représente pas mal de monde qui va faire gonfler les chiffres du chômage !

 

L’école doit-elle s’occuper de tout ?

 

Cette réforme fait uniquement plaisir aux parents démissionnaires qui ne veulent plus éduquer leurs enfants. L’école est là pour instruire, pas pour éduquer. Mais c’est fatigant d’avoir des enfants aussi est-il plus pratique de les confier à un organisme qui les formate et de les récupérer le soir sans avoir de responsabilité. Est-ce réellement la mission de l’Ecole ? N’y a-t-il pas un risque d’embrigadement de la jeunesse ? Car les jeunes n’auront que la vision de l’Education Nationale pour repère. Pour se construire et gagner en esprit critique, il leur faut plus de points de vue différents sur le monde. En ce sens, cette réforme est choquante car elle va transformer les élèves en bons petits soldats de l’Education Nationale qui n’accepteront rien d’autre que ce qui sort des programmes officiels.

 

Un nivellement par le bas

 

Pour mieux faire passer la pilule, on met dans la tête des élèves qu’ils n’auront plus de devoirs ! Quelle belle manipulation : aucun gamin ne va protester ! On leur promet même de ne plus jamais redoubler : là encore, est-ce raisonnable ? Mieux, on leur promet de remplacer les notes par des appréciations vagues qui tiendront compte de leurs efforts : en gros, plutôt que de dire qu’une copie est moyenne et que les bases sont à peine acquises on dira que l’élève est en bonne voie vers la réussite. Ca sonne mieux mais ça ne veut rien dire et surtout cela camoufle les lacunes ! Pour ne pas les voir, il suffit d’alléger les programmes et comme ça tout le monde arrive à réussir sans faire trop d’efforts ! Le redoublement dans ces conditions devient inutile car, à moins d’être totalement décérébré, l’élève n’aura aucun mal à suivre !

A ce rythme, en terminale on apprendra seulement les divisions comme ça tout le monde pourra suivre. On abaisse le niveau des élèves, on dégrade les diplômes, mais pendant ce temps le monde évolue et les technologies deviennent plus complexes : le risque est de former des générations de travailleurs incapables de s’adapter au monde, incapables même de s’insérer dans la vie active car ils n’auront pas les connaissances nécessaires pour s’en sortir. Mais pas grave, pendant toutes leurs études ils se seront bien amusés ! Est-ce vraiment ce que les parents souhaitent pour leur progéniture ?

 

Il faut crier NON !!!

 

Quoi que les ministres disent, cette réforme n’est pas dans l’intérêt des enfants : rythmes scolaires qui vont à l’encontre de ce qu’il faudrait, contraintes supplémentaires pour les parents et échec presque assuré à la fin des études ! Cela n’a pas de sens et il faut le faire savoir ! L’Education n’est pas un levier qu’on utilise dès qu’on baisse dans les sondages, les élèves ne sont pas des variables d’ajustement qui permettent de regagner en popularité !

 

Si une réforme de l’Ecole est nécessaire, elle doit se faire en prenant le temps de réfléchir à ce qui est le mieux pour l’enfant, sa famille, la société dans laquelle il évolue. On ne peut pas continuer à imposer arbitrairement des décisions lourdes de conséquences sans réformer en parallèle la société. Tout cela demande du temps et beaucoup de réflexion pour ne pas faire les mauvais choix. Je vous invite donc à aller voir les élus locaux, les ministres, députés etc pour débattre de toutes ces propositions. Sinon, les écoles privées risquent de fleurir partout en France !