Les zimbabwéens se rendront aux urnes le 31 juillet prochain pour élire leurs députés et surtout leur Président de la République. À quelques jours seulement de ce rendez-vous fatidique, c’est le branle-bas dans les états-majors des différents partis politique en lice.

 Toutefois, selon les spécialistes, comme depuis plusieurs années, la compétition se jouera beaucoup plus entre le Président Robert Mugabe et son principal opposant et Premier Ministre Morgan Tsvangirai. Même s’il faut déplorer les conditions dans lesquelles ce scrutin est en train d’être organisé. Car, en dehors de l’Union Africaine qui a estimé tout récemment que le pays est « capable d’organiser des élections libres et justes », c’est avec beaucoup de prudence que la communauté internationale suit cette élection. Surtout quand on sait ce qui s’était passé au lendemain des élections générales de 2008. La Communauté de Développement des Etats de l’Afrique Australe (SADC) dont le Zimbabwe fait partie ne cesse de critiquer l’organe chargé de la commission chargée de préparer ce scrutin. Pour la SADC, il serait très difficile dans les circonstances actuelles pour le Zimbabwe d’organiser un scrutin transparent et démocratique. L’organisation sous-régionale est allé jusqu’à solliciter un report des dites élections « C’est une tâche colossale de préparer les élections, nous regrettons que les autorités n’aient pas tenu compte de nos conseils et aient maintenu la date des élections » a même déclaré  tout récemment le Président Tanzanien  Jakaya Kikwete, membre de la troïka politique défense et sécurité de la SADC.

Aux côté de ceci, il faut déplorer l’obstination du président sortant Robert Mugabe à se représenter, alors qu’il  méritait déjà et en toute logique une retraite paisible, après plusieurs décennies de combat politique. Car, au pouvoir depuis 1980 et âgé de bientôt 90 ans, l’état de santé du doyen des chefs d’Etats africain se serait considérablement dégradé ces dernières années. Toute chose qui selon un journal sud-africain aurait contraint le parti de Robert Mugabe (ZANU-PF), à diffuser  une circulaire invitant  les militants et membres du parti à raccourcir leurs déclarations lors des meetings et à rallier le président. Tout ceci, alors que de son côté, l’homme fort de Harare a considérablement restreint le nombre de ses meetings pour cette élection. Une situation bien triste pour un pays déjà à genoux économiquement et sous le coup des sanctions de la communauté internationale.