Selon le MMWR (Morbidity and Mortality Weekly Report) une mutation d'un adénovirus responsable du rhume, a provoqué la mort de 10 personnes aux États-Unis et déjà 140 individus ont été infectés ces 18 derniers mois.
Le nombre de malades a alerté les autorités sanitaires du pays, principalement au Texas où plus de cent militaires furent infectées à la base aérienne de Lackland. Un des jeunes militaires a d'ailleurs succombé à la maladie.
Toujours d'après le MMWR, « la mutation de cet adénovirus provoquerait une maladie respiratoire sévère et parfois fatale chez des patients de tous âges, y compris chez de jeunes adultes en bonne santé ».
Le premier cas où le virus mutant a été observé est celui d'un nouveau-né mort douze jours après sa naissance. Le nourrisson était une petite fille en bonne santé, mais elle se déshydrata très rapidement avant de perdre complètement l'appétit. Les efforts des médecins ne purent éviter l'issue fatale.
Les premiers examens effectués sur l'adénovirus mutant sembleraient montrer qu'il existe de minuscules différences entre sa forme mortelle et la forme classique, mais sans que personne ne puisse pour l'instant expliquer comment sont survenues ces modifications et pourquoi elles rendent le virus si dangereux.
Selon les spécialistes, et malgré la centaine d'infections à la base aérienne, il semblerait que la contamination ne se fasse pas de manière directe. Les chercheurs s'attachent donc à trouver le vecteur de propagation du virus et s'efforcent bien entendu de mettre au point un vaccin contre ce nouvel ennemi.
Après le SRAS, la grippe aviaire, et maintenant cet adénovirus, on peut s'inquiéter des mutations des virus provoquant des maladies respiratoires et des difficultés que rencontrent les spécialistes pour mettre au point des vaccins efficaces.