Les élections sont (enfin) terminées….L’heure des règlements de compte a sonné, et les couteaux s’entr’aperçoivent déjà.

 

A les écouter, ils ont tous gagné. Le parti socialiste a beau jeu de rappeler que le score obtenu est historique, et on se lasse (alors que les élections viennent à peine de s’achever) d’entendre que les socialistes ont les pouvoirs absolus. Ils n’auront pas à supporter les sautes d’humeur des uns et des autres. Le parti écologiste aussi tire son épingle du jeu en pouvant espérer un groupe à l’Assemblée nationale. De son côté, l’UMP s’enorgueillit d’avoir « limité la casse ». Dit en langage quotidien, ils sont mauvais perdants. Ils expliquent alors ( mais y croient – ils eux-mêmes) que le Front National a permis la réussite de la gauche.  Le front national, lui, a réussi à limiter l’érosion de ses fidèles, et accède à l’assemblée, sans pouvoir toutefois former un groupe. Dans le même temps, Marine Le Pen, qui apprend très vite la dialectique du discours public, reconnait sa défaite, non sans demander le recomptage des voix. Le Front de gauche a triste mine avec 10 représentants, empêchant les communistes et leurs alliés de pouvoir se constituer en groupe parlementaire. C’est de bonne guerre mais les règlements de compte (et pas uniquement à l’U.M.P.) se préparent. J.F. Coppé et François Fillon se livrent déjà depuis des semaines à une guerre des nerfs, là où le plus sage d’entre – eux appelle à une redéfinition des engagements communs (sic !!!!). Une ancienne ministre passe son temps à nous rappeler, que l’humoriste, qui l’a piégé, n’a fait que le travail du parti socialiste, dont il a , affirme – t – elle, la carte depuis de nombreuses années. Là, où les alliés de Mme Royal dénoncent l’élection de la trahison (pourtant nous n’savons plus de nouvelles de Mr BESSON, pas Luc mais Eric)  , les proches de la rue de Solferino se demandent déjà comment réintégrer le traitre du jour. Lorsqu’une ministre célèbre (et accessoirement porte – parole d’un candidat) réussit à passer dessus de la fatwa lancée contre elle par le Front National, ses propos n’appellent pas à l’apaisement, ni même au rassemblement. Bref, la vie politique va pouvoir reprendre ses droits, avec les coups bas et les secrets les plus inavouables. Nul doute, que l’été, période où les citoyens sont moins disposés à s’intéresser à l’actualité, va voir son lot de victimes. Reste juste à savoir, quels seront les vainqueurs de cette bataille, qui se prépare.