Sarko et le New Deal chinois

Et si les pilotes des avions de Sa Majesté se mettaient en grève ?
Hu Jintao serait obligé de les garder ! "Les", Andrée Mallah "Dadu", Nicolas et Pierre Sarkozy (la mère, le père et le fils), Bernard Laporte, le secrétaire d’État aux Sports et ex-entraîneur du XV de France, Jean-Pierre Raffarin, l'ex-Premier ministre, Patrick Balkany, l'ami intime de Sarko, Rachida Dati, la ministresse de la justice à la chinoise et l'avocat Thierry Herzog. Trois avions ont été nécessaires pour transbahuter tout ce joli monde.
Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il offert une tournée en Chine à tous ces gens ? Pourquoi amène-t-il un avocat ? A-t-il pioché dans son argent de poche augmenté de 200% ? Reste-t-il tellement d'argent dans les caisses de l'État ? La Sarkozie serait-elle la risée de la Terre entière ?
Le Réveil des Marmottes avait évoqué le «New Deal» proposé par Nicolas Sarkozy à George Bush lors d'un de ses voyages à Washington. Cette fois, Nicolas Sarkozy propose son «New Deal» à la Chine. Pas n'importe quel «New Deal» s'il vous plaît. Un «New Deal écologique et économique pour combattre le réchauffement climatique…» Nicolas Sarkozy, le nouvel Al Gore de Rama Yade, a proposé ce plan aux chinois dans un discours prononcé à l'Université de Qinghua à Pékin. «Votre pays peut prendre cette décision stratégique !» a déclaré Nicolas Sarkozy aux étudiants chinois en sursautant de tics en tics. Nicolas sait parler aux étudiants. La preuve, il envoie ses CRS discuter avec les étudiants place Tien An Men -places des villes françaises, mille excuses.
Le New Deal (Nouvelle Donne) avait été mis en place par Franklin Delano Roosevelt, le président des États-Unis, entre 1933 et 1935, pour lutter contre les conséquences de la crise économique de 1929. Le New Deal de Sarkozy pourrait bien servir …


d'écran pour lutter contre la crise économique de 2007 car l'Euro grimpe dangereusement vers 1,50 Dollar. Or, Nicolas Sarkozy aura la présidence tournante de l'UE au deuxième semestre 2008 après avoir fait passer le mini-traité de Lisbonne (256 pages) non pas en consultant les Français par référendum mais par voie parlementaire.

 

Airbus fabrique ses avions en Euros et les vend en Dollars. Pour compenser la perte due à un Euro trop fort et surévalué, pour assurer les parachutes en or des PDG, Airbus (EADS) va implanter des usines en Chine pour fermer celles d'Europe et va licencier au moins 10 000 salariés. La Chine va construire un avion concurrent d'Airbus. En offrant des Little Boy (des centrales EPR) à Hu Jintao, le «New Deal écologique et économique» sarko-chinois pourrait résoudre de façon définitive le problème du dérèglement du climat.

Un autre «New Deal» se cache derrière ces voyages: Le «New Deal des potiches». En effet, la guerre des starlettes gravitant autour du Big Bang est déclarée et n'échappe plus à aucun télescope. Le Réveil des Marmottes essaie de le faire comprendre depuis des mois à coups de métaphores et d'amphores à périphrases. Tant va la cruche à l'eau qu'un jour elle se case (de l'Oncle Tom, ou de George Bush, un autre prophète de l'environnement). Rama Yade et Vichnou Dati, les divinités de la Sarkozie, se rentrent dans les plumes pour savoir laquelle sera la favorite. Rama la guerre et Vichnou la paix aurait répondu Pierre Dac. Un journal du Québec titrait il y a quelques semaines: «Nicolas Sarkozy aura réussi à nous faire regretter cet escroc de Jacques Chirac en moins de six mois, un comble !»

8 réflexions sur « Sarko et le New Deal chinois »

  1. Très très bon article Mike; vous avez couvert, d’un seul coup de votre plume, toutes les facettes d’un problèmes complexe qui guette la France et risque de la conduire vers l’inéluctable catastrophe. Le New deal de Roosevelt cherchait à sortir l’Amérique de la misère, celui de Sarkozy risque d’y plonger la France.

    J’avais vu, il y a longtemps, un documentaire qui discutait de l’industrie de la contrefaçon en occident. Les reporters expliquaient que les pays comme la Chine ont apprit à fabriquer des objets de luxe et autres, dont seul les pays d’occident avaient traditionnellement les moyens et la technologie de fabriquer. Ces produits, en provenance d’Asie, qui inondent notre marché sont le résultat de l’exportation massif de nos connaissances et notre technologie vers l’orient.

    Cet aparté pour vous dire qu’en bout de ligne, certains peuvent bien se réjouir aujourd’hui de signer de faramineux contrats avec la Chine, en allant ouvrir des usines d’Airbus là-bas. Mais lorsqu’ils maîtriseront notre technologie, les pays émergeants n’auront plus besoin de nous pour construire leur propres avions qui inonderont à leur tour le marché occidental. La seule façon de survivre à ce tsunami économique (encore pour quelques années) est de sur-spécialiser notre production afin de garder une timide longueur d’avance sur l’Asie

    Finalement, en négociant ainsi avec la Chine, l’Europe et l’Amérique «prostituent» leur économie pour quelques dollars de plus dans les poches des pdg au détriment des travailleurs d’ici.

    Cordialement.

  2. Exact Northlandnews, c’est aussi ce que j’en pense, cela ne sert personne, et ce sont nos emplois qui partent en Chine, là où la monnaie est sous-évaluée, tandis que la nôtre est surévaluée…

  3. ??
    Ton article n’a ni queue ni tête, tu passes d’un sujet à l’autre sans aller au bout de ton argument.
    Qu’y a t’il de mal à aller en Chine prôner une croissance plus écologique et harmonieuse? Tu préfererais sans doute que la Chine continue d’engloutir les barils de pétrole sans se soucier de la viabilité de son modèle? Qu’elle continue de sous évaluer le yuan? Mais non, c’est tellement plus simple d’écrire un énième article critiquant Sarkozy… Et excuse moi, la comparaison CRS en France et répression place Tian An Men est totalement hors de propos.

  4. Je le veux bien Shangaï Baby, et cependant c’est un fait, la Chine garde une monnaie artificiellement basse, et cela nuit et est volontaire.

    Bien cordialement

    Blaise

  5. Bonsoir Shanghai Baby,

    «prôner une croissance plus écologique et harmonieuse» Je ne crois pas que la croissance de la Chine telle qu’elle se présente soit vraiment écologique. D’autant plus que tout le ballet diplomatique que les gouvernements, sauf certains, multiplient en terre chinoise ne cherche pas vraiment à condamner ou rectifier cette situation. Les dispositions de l’accord de Kyoto, exemptant la Chine de restrictions précises quant à la gestion de sa production de GES, en sont la preuve. (Voir article : http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=8583)

    Et puis comme le dit Blaise, le Yuan est artificiellement dévalué ; ce qui a pour effet d’attirer plus facilement les investissements étrangers. C’est fort alléchant à première vue, mais n’oublions pas que plusieurs secteurs, le secteur manufacturier entre autre, souffre cruellement de la délocalisation massive des emplois au profit d’une main d’œuvre à rabais qui abonde en Asie.

    Je n’ai rien contre le fait que les pays émergeants enregistrent une croissance phénoménale, grand bien leur fasse, cependant il serait plus juste si les règles du jeu étaient les mêmes pour tous les joueurs. Les devises devraient être évaluées objectivement, en fonction de la croissance de l’économie d’un pays donné et pas en fonction de ce qu’un groupe d’économistes rusés décident, pour faire tourner à leur guise le vent dans telle ou telle direction.Quant au accords climatiques internationaux, nul ne devrait y échapper. Autrement,ce n’est ni juste ni honnête.

    Voilà j’espère ne pas avoir été trop diffus, à vos yeux, dans ma tentative d’explication.

    Cordialement

  6. euh, si vous lisez mon commentaire, je n’ai jamais dit que la Chine ne sous évaluait pas le yuan, et qu’elle ne devait pas avoir une croissance respectueuse de l’environnement… lisez bien avant de critiquer!
    je disais simplement qu’a tout ramener à Sarkozy, ça devient lassant.

  7. Saisissez bien le sens de mes propos Shanghai Baby, il est question de l’attitude qu’ont certains gouvernements, dont fait partie celui de Sarkozy, de cautionner implicitement l’attitude qu’adopte la Chine dans sa politique de croissance économique ( et d’irrespect des droits de l’homme). Le voyage de Sarkozy en Chine était strictement dans le but de «faire de la business» pour le compte des multinationales françaises RIEN D’AUTRE. Certes, quelques formules de convenance sur la question de l’environnement ont été mentionnées, mais on reste toujours dans le vague et les déclarations imprécises. Plusieurs analystes ont d’ailleurs déploré la frilosité du président à cet égard.

    C’est sur ce point que je m’indigne et que je saluais l’article de Mike qui, dans ce cas précis, a bien raison de ramener le problème à Sarkozy

  8. Et Chirac il faisait quoi alors quand il faisait un voyage officiel en Chine? Il faisait la même chose: il partait avec une bonne poignée de ministres, une grosse poignée d’industriels, et il faisait son VRP… L’attitude n’a rien de nouveau, on n’a pas attendu Sarko! Cependant, Chirac lui n’avait pas le courage d’evoquer les sujets qui fâchent: yuan, écologie, droits de l’homme…ce que Sarko a,lui, évoqué lui-même. Chirac il était lui pour la levée de l’embargo sur les armes!
    Et arrêtons de critiquer hypocritement: la Chine est l’eldorado pour tous: un marché intérieur énorme, une croissance à deux chiffres, etc etc, y a t’il du mal à vouloir accéler l’implantation de nos entreprises? Oui, on peut tout à fait ne rien faire et rester chez soi: c’est l’attitude des personnes qui se font des illusions sur le futur et sur la position de la France, et qui seront bien surpris dans 30 ans de voir l’avancée des Chinois!

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